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3,92

sur 369 notes
Si vous cherchez un livre d'action il faut passer son chemin avec ce roman, par contre si vous aimez l'humour et les jeux de mots ce livre est fait pour vous.

A travers des voyages dans les temps les historiens étudient l'histoire.. mais qui aurait pensé qu'un simple chat puisse être la cause de distorsions temporelles ? le paradoxe temporel bien évidemment refait l'histoire. Les choses, les objets , les gens changent.

J'ai pris un réel plaisir a lire ce roman grâce aux jeux de mots et aux quiproquo... les personnages sont simples et sympas. de plus de nombreux évenements historiques sont cités, ainsi que des personnages ou des auteurs.. et cela a été pour mon plus grand plaisir.

Bref une touche d'humour dans notre mon de brutes ça fait du bien
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Un petit voyage dans le temps à l'époque Victorienne pour vous relaxer un peu, apprécier le temps qui passe, la nature luxuriante, canoter sur la Tamise, et pourquoi pas croiser Jerome K. Jerome, ça vous tente ?

C'est en tout cas en 1888 que le professeur Dunworthy va expédier Ned pour qu'il puisse se remettre de sa crise aigüe de « déphasage » temporel, en le chargeant pourtant d'une mission à laquelle, vu son état, il ne pipe bien sûr pas un mot. Eh oui, le « déphasage », sorte de dérèglement biologique, est le risque encouru quand on accumule trop de sauts dans le temps à la suite ! Mais Ned est prêt à tout pour échapper à Lady Schrapnell qui le tyrannise au mépris de toutes les règles déontologiques du voyage temporel pour qu'il retrouve la potiche de l'évêque, élément indispensable à l'inauguration de la nouvelle cathédrale de Coventry d'après cette charmante Lady.

Je vous préviens, le début est un peu « déphasant ». J'ai eu l'impression d'être balancée dans une conversion avec un tas d'intervenants et d'essayer d'en comprendre la teneur en grapillant des mots de-ci et de-là.

Le rythme de la première moitié du livre est assez lent mais ce n'est pas dérangeant. On profite avec Ned-le-déphasé de la découverte des moeurs du XIXème siècle le long de la tamise puis dans une famille bourgeoise. On profite aussi de ses impairs ! Canotage, pêche, kermesse, criquet sont entre autres au programme des festivités. Sans parler du chien… ni du chat ! Evidemment, au programme il y a aussi ces incongruités temporelles qui pourraient bien modifier l'avenir si elles ne sont pas vite identifiées et enrayées, comme des couples qui ne se seraient pas rencontrés comme prévus par exemple ou… et puis, vous verrez bien. Vous ne pensiez tout de même pas que c'était un long fleuve tranquille ?

Plus dérangeants ont été pour moi les sempiternels questionnements et tergiversations de nos deux protagonistes du futur et accessoirement enquêteurs Ned et Verity (eh oui, ils sont deux dans la place, je vous laisse le découvrir). Ils ressassent beaucoup et certains raisonnements n'apportent pas grand-chose. de plus, ce concept de prédestination qui se dessine en arrière-plan m'a paru bien léger.

Mais bon, cela reste une histoire distrayante, amusante également, et parfois même théâtrale (je pense à cette séance de spiritisme absolument ubuesque au chapitre XI). Les dialogues sont truffés de clins d'oeil à divers auteurs comme P.G. Wodehouse, Agatha Christie, Arthur Conan Doyle, Alfred Tennyson, Lewis Carroll… etc. Et bien sûr Jerome K. Jerome et son impayable Trois hommes dans un bateau, mais là ce n'est plus un clin d'oeil, c'est pour ainsi dire un hommage. Dans la série clins d'oeil, j'en adresse aussi un ch'tit à Nadou38, ma co-lectrice dans cette aventure ;)
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C'est bien, mais c'est long! Est-ce aussi bien que long?

Clairement c'est de la SF type voyage temporel, qui s'est parée d'attributs littéraires afin de se dénoter.

D'abord en ce qui concerne le fameux paradoxe dont Barjavel s'était fait le chantre avec Le voyageur imprudent : on connaît l'histoire, l'homme qui par maladresse tue son grand-père avant que celui ci ait une descendance , donc ne peut exister, donc ne peut pas tuer son grand-père….Ici le point d'achoppement de tous ces récits est habilement contourné, et constitue le pivot central du roman. En effet nous sommes en 2078, la technique pour se déplacer dans le temps est à peu près maitrisée, et surtout on est bien conscient des risques écologico-historiques si l'on bouleverse l'ordre des choses. Pas question de ramener des objets, de semer le doute dans l'esprit des populations visitées (encore que dans ce cas le recours aux fantômes et autres esprits errants peut faire l''affaire), la plus grande prudence s'impose. Et des spécialistes se penchent en continu sur la question, à la recherche d'incongruités, même infimes qui risquent de modifier la face du monde.
C'est ainsi qu'un chat et une potiche font l'objet d'une traque sans relâche…

Quant au style, il s'inspire ouvertement et librement de Trois hommes dans un bateau. Dès le titre des chapitres, qui fait 10 lignes et résume en phrases sibyllines le contenu des pages à venir. Les allusions au roman culte de Jerome K. Jérome abondent , et la période la plus fréquentée par nos « chrononautes » se situe peu ou prou fin 19è (le narrateur se demande s'il peut le citer dans la conversation, ne sachant pas exactement si le livre a été publié….). Même le titre du roman est une allusion puisqu'il s'agit du sous-titre de Trois hommes dans un bateau

Les péripéties ne manquent pas, tant l'univers chaotique qui est le nôtre est sensible aux infimes variations : on assiste à d'innombrables démonstrations de l'influence de faits anodins qui se déroulant différemment vont modifier considérablement la face du monde.
Et en toile de fond la question de la prédestination : y a t-il une auto-régulation qui en fin de compte corrige spontanément les incongruités pour ce que qui doit arriver arrive inéluctablement?

Beaucoup d'humour tout au long de ces pages : lié aux personnages, aux situations de décalage, au déphasage temporel (une sorte d'ivresse), aux dialogues et aux quiproquos.

C'est cependant un peu trop long. On finit par s'y perdre, et la potiche de l'évêque est à deux doigts de nous monter au nez. C'est dommage, la lecture aurait pu être un pur bonheur.
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J'ai retrouvé avec plaisir l'univers imaginé par Connie Willis. Les historiens et leurs sauts dans le temps, les catastrophes qui en résultent, etc.
Le héros de ce livre-ci est Ned Henry, spécialisé au XX e s. Pour autant les desiderata d'une dame patronnesse tyrannique le poussent à cumuler sauts temporels sur sauts temporels, entraînant ainsi un sérieux déphasage. Pour se ressourcer, Dunworthy l'envoie au XIX e s avec une mission au passage, réparer une incongruité temporelle qu'une collègue a fait.

Sans parler du chien permet à Connie Willis d'exploiter son univers de SF. Les déphasages, le continuum spatio-temporel qui s'auto-régule, les possibilités de déplacements sont abordés, la plupart du temps clairement mais j'admets que certains passages m'ont un tantinet dépassé.
Plus que dans le Grand Livre et dans Blitz, Connie Willis nous démontre une narration légère et pleine d'humour. Comme dans ses autres livres, ladite narration prend son temps, opère des retournements de situation. On a l'impression d'en voir la fin avant d'effectuer un virage à 180 degré. On se promène dans le temps comme Ned sur la Tamise. Cela peut paraître longuet mais on finit par se prendre au jeu et se laisser aller à cette lecture.
J'ai dans l'ensemble beaucoup aimé cette lecture. Les personnages sont attachants, l'histoire est intrigante. J'ai trouvé cependant que l'époque victorienne semblait moins le dada de Connie Willis, si ce n'est la forte présence du spiritisme. Enfin, la fin tire un peu en longueur.
Pour autant, si un nouveau livre de cette auteure sur nos historiens temporels sort dans les années à venir, je sauterai sur l'occasion!

Challenge trivial reading X
Challenge Mauvais Genres 2021
Challenge A travers l'histoire 2021
Challenge multi-auteures SFFF
Challenge multi-défis
Challenge Pavés 2021
Challenge Plumes féminines 2021
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Un bon moment de lecture même si j'ai été plus d'une fois perdue.

De Connie Willis, j'avais déjà lu « Le Grand Livre » que j'avais beaucoup apprécié, surtout la partie se déroulant au Moyen-âge. Il me tardait de découvrir un autre ouvrage de l'auteure, et en particulier « Sans Parler du Chien » qui a reçu le Prix Hugo pour le meilleur roman et le Prix Locus en 1999.

Comme le Grand Livre, il traite de l'Histoire également, mais avec de l'humour en plus. Et en effet, si vous aimez les romans qui font sourire, qui traitent des voyages dans le temps et donc de l'Histoire, ce livre est fait pour vous !

Ned Henry est un historien voyageur temporel du XXIème siècle. Il fait partie d'une équipe qui est chargée de reconstituer la cathédrale de Coventry qui fut détruite en 1940 lors d'un raid aérien allemand. L'une de ses missions consiste à retrouver la trace d'une vieille potiche qui aurait disparu depuis l'incendie de la fameuse cathédrale. Mais suite à un important paradoxe naturel causé accidentellement par l'une de ses collègues, il est envoyé au XIXème siècle près de Coventry pour rétablir la situation. Sauf que lorsque le passé est affecté, il n'est pas si simple de tout corriger…

Cette fois-ci, Connie Willis nous immerge dans une ambiance toute « british » avec ses promenades en canot sur la Tamise, ses kermesses, déjeuners et jeux de croquet, typiques du XIXème. Mais aussi par de nombreuses références littéraires d'auteurs britanniques célèbres avec entre autre Lewis Carroll, Arthur Conan Doyle, P.G. Wodehouse (avec son fameux Jeeves), Shakespeare, Agatha Christies… ainsi que Jerome K. Jerome avec son « Trois hommes dans un bateau » qui ressort régulièrement dans ce roman. La littérature est omniprésente dans cet ouvrage par de nombreuses citations en introduction de chaque chapitre mais aussi par l'intermédiaire des personnages. Et ça j'ai beaucoup aimé !

Ce qui fut un peu difficile pour moi à certains moments, c'est de parvenir à suivre les réflexions des personnages sur les incongruités et autres paradoxes temporels provoqués par la succession des évènements car ça part un peu dans tous les sens. Un vrai casse-tête ! C'est que Ned et sa camarade Verity gambergent beaucoup pour comprendre et corriger tout ce chaos. On est baladé à tour de rôle de 1888 au XXIème siècle, en passant par 1940 pour dénouer tous ces imbroglio. Mais malgré tout, on se prête facilement au jeu nous-même.

Mention spéciale pour le chien Cyril que j'ai trouvé épatant, un personnage à part entière. Et oui, y'a bien un chien dans l'histoire !

Encore un grand merci à Cricri124 pour le partage autour de cette lecture, c'est toujours un plaisir d'échanger avec elle.

Challenge Multi-auteures SFFF 2020
Challenge Livre Historique 2020
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Voyager dans le temps me fait rêver, je l'ai déjà dit il y a longtemps, je le répète encore. Oh, comme j'aimerais passer des vacances au 19e siècle, en Angleterre, à l'ère victorienne ! le canotage sur la Tamise, les kermesses rurales, les thés dans les salons encombrés des manoirs champêtres, les promenades dans les parcs…Mmmm, quelle sérénité ! Je parle ici de la haute société, parce que les pauvres, euh…il vaut mieux ne pas y jeter un oeil ! de toute façon, Connie Willis a choisi les riches, mais pour s'en moquer, à la façon très british, évidemment. Et de ce fait, elle prend le parti de leurs domestiques, obligés d'adopter un nom choisi par leurs maitres, de se plier à leurs quatre volontés, de s'abaisser, de ramper.

Les héros de ce roman de science-fiction – nous sommes en 2054 – sont des historiens qui ont l'habitude de faire un petit ou un grand saut dans n'importe quelle époque. Ici, c'est donc de la fin du 19e siècle qu'il s'agit, encore que nous faisons un petit écart en 1940 et même quelques pages au Moyen-Age.
Nous allons à Coventry en leur compagnie, à la recherche de l'horrible potiche de l'évêque censée se trouver dans la cathédrale, qui sera brûlée en 1940 par les Allemands et reconstruite en 2054 par la revêche Lady Schrapnell, ayant une fonction très élevée dans cette clique de voyageurs temporels.

Et cela nous emmène dans des embrouillaminis à n'en plus finir sur la temporalité, sur l'effet boule de neige qu'un simple geste peut avoir. Et c'est marrant !
Nous nageons dans des situations ubuesques, mêlant une mère de famille toquée de spiritisme, un majordome ne s'en laissant pas conter, une jeune fille bêtifiant à l'extrême, et j'en passe ! N'oublions pas le chat, et le chien !

Bref, cela m'a fait du bien de m'emmêler les pinceaux dans cette bonne société, où les femmes sont condamnées à être idiotes.
De cette auteure, j'avais lu « Blitz », que j'avais adoré, ainsi que « le grand livre ». C'est savoureux, dépaysant, comique, très « comme il faut avec le petit doigt en l'air », et en même temps (pseudo-)scientifique très sérieux…enfin, sans parler du chien.
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Connie Willis m'enchante. Ses livres suivent le principe édicté par la série des « Robots » d'Asimov: soit des règles intangibles qui semblent avoir été transgressées et qui, en réalité, ne l'ont pas été, comme on le découvre dès lors que l'on adopte le bon schéma de pensée. D'où ce délicieux pot-pourri victorien qui combine la SF et ses voyages dans le temps avec le roman à énigmes : comment le « continuum » se débrouille-t-il pour que les interventions des voyageurs ne puissent altérer le cours de l'histoire ? Sachant que si Terence n'épouse pas Maud, leur fils non-né ne deviendra pas pilote de la RAF, au risque d'entraîner la victoire de l'Allemagne nazie. Les amours de Terence et de Maud, contrariées par la disparition d'une abominable potiche épiscopale et la réapparition d'une adorable chatte éprise de poissons rares raviront les lecteurs de Jane Austen. Ici, pas de paradoxe temporel : le continuum veille et répare les bévues des voyageurs du temps avec le même a-propos qu'Emma Woodhouse quand elle décide de marier ses amis. Moins prolixe ici que dans d'autres romans, Connie Willis annonce clairement que son amour pour l'Angleterre victorienne se limite à ses auteurs mais qu'elle se tamponne le coquillart de l'époque : « Darwin, Disraeli, la question indienne, Alice au pays des merveilles, la petite Nell, Turner, Tennyson, Trois hommes dans un bateau, crinolines et croquet… essuie-plumes, napperons
au crochet, le prince Albert, redingotes, refoulement sexuel, Ruskin, Fagin, Elizabeth Barrett Browning, Dante Gabriel Rossetti, George Bernard Shaw, Gladstone, Galsworthy, néogothique, Gilbert et Sullivan, tennis et ombrelles. Voilà… Il est paré » Ainsi s'achève la leçon accélérée à l'intention du voyageur temporel qui ne court, en réalité, qu'un seul danger à hanter la verdoyante campagne anglaise du XIX° siècle : ne pas déceler, sous la passementerie brodée au point de croix de la têtière posée sur le fauteuil crapaud, la flèche acérée de Cupidon.
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Après avoir été bluffée par « Le grand livre » et le diptyque « Blackout »/« All clear », c'est pleine d'entrain que je me suis plongée dans un autre des romans de Connie Willis mettant en scène des historiens envoyés dans le passé grâce au voyage temporel. Et une fois encore je ressors de cette lecture à la fois ravie mais aussi et surtout frustrée de ne plus rien avoir de l'auteur à me mettre sous la dent. Car avec « Sans parler du chien » Connie Willis témoigne à nouveau de toute l'étendue de son talent et nous offre un roman captivant de bout en bout, bourré d'humour et de références littéraires, historiques et culturelles. Certains reprocheront à l'auteur la trop grande lenteur de son récit, ou bien sa tendance à faire tourner le lecteur en bourrique pour ce qui peut s'apparenter à des détails, mais au final tout cela ne fait que peu le poids face au brio avec lequel elle parvient à totalement nous déconnecter de notre monde pour nous faire entrer dans le sien. Manquer louper son arrêt de bus ou découvrir qu'on a passer la majeure partie de la nuit à lire plutôt qu'à dormir sont des choses auxquelles il faut savoir s'habituer quand on lit du Connie Willis ! Après le Moyen Age et la ville de Londres à l'heure du blitz, c'est dans l'Angleterre de la fin du XIXe siècle que vont cette fois devoir se rendre une poignée d'historiens afin de réparer une incongruité temporelle causée par l'acte d'une collègue qui pourrait bien changer le cours de l'histoire : le sauvetage imprévu d'un chat...

On le devine à la lecture du pitch, ce roman ci sera moins dramatique et moins intense émotionnellement que ne pouvait l'être « Le grand livre », et l'on découvre sans surprise que l'auteur est aussi à l'aise avec la comédie que la tragédie. On suit donc le sourire aux lèvres les efforts colossaux et sans cesse contrecarrés fournis par Ned et Verity, deux historiens chargés de « remettre l'histoire en ordre », afin de ramener un chat à son époque d'origine et de faire épouser le bon mari à une parfaite caricature des petites écervelées capricieuses et superficielles du XIXe, tout en tentant de résoudre le mystère de la disparition de l'un des « trésors » de la cathédrale de Coventry, bombardée lors d'un raid allemand en 1940. Car oui, aussi surprenant que cela puisse paraître, tout est lié. « Parce qu'il manquait un clou, un fer fut perdu. Parce qu'il manquait un fer, un cheval fut perdu. Parce qu'il manquait un cheval, une bataille fut perdue. Parce qu'il manquait une bataille, un Royaume fut perdu ». Connie Willis construit son récit à la façon d'un de ces romans policer des années 1930 dont elle vante tant les mérites et, si on finit par se douter du tournant que vont prendre les événements, on en tourne par moins les pages avec la même avidité que celle dont on ferait preuve avec un roman d'Agatha Christie tant on est pressé d'enfin découvrir la réponse à toutes les énigmes posées.

Connie Willis signe avec « Sans parler du chien » un roman passionnant tant par le soin apporté à la construction narrative que par l'intérêt que l'on porte aux protagonistes ou encore par la qualité de la reconstitution historique de cette Angleterre du XIXe siècle dans laquelle on se serait bien attardé un peu plus longtemps. A mettre entre toutes les mains.
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Après avoir tellement aimé Black Out lu dans le cadre d'une LC en novembre dernier, je m'étais dite que lire « Sans parler du chien » serait une très belle idée. Et bien j'en ressort avec un avis beaucoup moins enthousiaste qu'avec ma première lecture.

Nous sommes toujours dans le thème des voyages dans le temps à but d'observation et de versifier l'histoire, comme ici aller dans le passé pour récolter un maximum d'informations sur un édifice détruit par un raid aérien nazi en 1940.

L'histoire : Après plusieurs voyages temporels, Ned Henry, se voir être obligé de se reposer, en effet, plusieurs semaines se sont passées et pas moins de 18 voyage temporels l'on totalement épuisé. Contre toute attente, Ned va aller se reposer, sur le bon conseil du professeur Dunworthy à l'époque victorienne. le thé servi sous un saule dans de tasses fines en compagnie de filles en robe blanche, servi par un majordome obséquieux prêt à satisfaire le moindre de ses caprices.
Ned arrive comme convenu, mais comme il n'est pas dans une forme olympique, à son arrivée, il s'aperçoit qu'il ne se rappelle plus le nom de son contact en 1888. de plus, il doit avoir une mission avant de prendre son congé forcé, mais là aussi, ses souvenirs sont très flous. Il ne sait plus ce qu'il doit faire... Par le plus grand des hasard, il va tout de même retrouver Verity Kindle, ils sont tous 2 historiens et effectuent de nombreux voyages dans le temps. Elle a sauvé un chat de la noyade et rapporté de cette époque victorienne, une chatte : Princesse Arjumand, ce qui est tout à fait impossible. Il est interdit de transférer quoi que se soit du passé vers l'avenir...

On s'aperçoit assez vite que Ned va devoir remettre l'histoire dans l'ordre étant donné que la disparition du chat à fait que sa propriétaire n'a pas rencontré son futur mari. le seul indice sur lequel Ned va pouvoir appuyer sa recherche est la lettre C du début du nom de ce futur « Monsieur C » que cette femme doit absolument rencontrer, si non la faille temporelle ne se refermera pas. Mais, Ned s'aperçoit aussi qu'à cause de cette faille, il n'est pas arrivé le 8 juin, mais le 10 juin, 3 jours en retard et avec 40 milles de décalage avec son lieu de destination et avec encore plus de déphasage. Il s'aperçoit aussi le court de l'histoire peut changer jusqu'à faire gagner la guerre à Hitler...

J'ai trouvé que ce livre, écrit en 1999, pouvait être un préliminaire à Black Out... Je ne voulais pas faire de comparaison, mais je suis obligé de la faire. J'ai comme l'impression que l'auteur, Connie Willis, a fait un premier essai avec « Sans parler du chien » et qu'elle a revue sa copie avec Black Out. Quoi que, on pourrait tout à fait dire que Black Out pourrait être une suite...

Ce que je reproche à cet opus c'est le manque d'explication. En effet, si on n'a pas lu Black Out et qu'on ne connaît ni le style de l'auteur, ni le milieu dans lequel elle va nous conduire, l'acclimatation au contexte ne doit pas être évident. Dans Black Out, Connie Willis passe pas mal de temps à explique à quoi servent les voyages dans le temps. Elle donne plus de temps au lecture pour s'habituer au thermes utilisés comme : continuum, incongruité … de plus, j'ai trouvé que l'histoire était assez complexe, de plus nécessite une attention très forte et assidue, si non, vous serez vite largué.

Si non, j'ai aimé le contexte et l'époque victorienne. J'ai totalement adoré les personnages animaliers comme le bouledogue Cyril, la chatte Princesse Arjumand, des ryunkins nacrés, des cygnes belliqueux et des pigeons revanchards. Mon préféré va vers Cyril !!! je l'ai adoré !!!
Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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Cette fois-ci, Connie Willis nous plonge, au travers de ce Pavé, dans un récit dans lequel les voyages dans le temps servent véritablement le fil rouge. le roman est une véritable pépite. le rythme est rapide, l'humour omniprésent, les personnages (tant principaux que secondaires) sont attachants, les surprises sont nombreuses, malgré quelques épisodes convenus.

Ces petites déceptions viennent hélas ternir un ensemble pourtant très bien composé. Les dénouements proposés ici sont plus travaillés que dans le Grand livre mais ils restent décevants et prévisibles. Celui qui concerne la cathédrale est d'ailleurs franchement surfait. Dommage, car d'un autre côté, l'auteur parvient à préserver son suspens (notamment pour la potiche de l'évêque).

Mais cela n'ôte rien au plaisir de cette lecture. L'Angleterre victorienne sert ici de cadre à un récit de toute beauté caractérisé par un humour pour le moins mordant. Les adeptes de la saga Retour vers le futur seront ici comblés. L'ambiance très particulière du canotage sur la Tamise, de la vie dans la bourgeoisie est un régal et l'on songe tout de suite aux nouvelles De Maupassant. D'ailleurs mêmes les sous-titres des chapitres sont des clins d'oeil habiles au XIXème siècle...

Outre les voyages dans le temps, le livre est truffé de références qui vont plaire à un très large public. Promis, vous ne verrez plus jamais un chat de la même manière. Idem si vous appréciez les polars et de manière générale la littérature policière du XIXème. A côtés de plusieurs auteurs, Agatha Christie et Arthur Conan Doyle sont assez souvent cités et influent l'histoire à leur manière.

Bien que les passages dédiés au Londres bombardé de la Seconde Guerre Mondiale semblent annoncer le prochain livre, Sans parler du chien peut se lire de manière tout à fait indépendante. Une lecture tout à fait originale qui devrait redonner le sourire à quiconque désire entreprendre cette lecture !
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