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Critique de Luzeamus


Monument de la littérature historique, pouvant aisément figurer au côté des Piliers de la Terre ou d'Un Monde Sans Fin de Ken Follett, La Religion est un roman comme peu d'auteurs peuvent en écrire. Ode à l'amour dans toute sa beauté, et à la mort dans toute sa subtilité barbare, c'est ici une anthologie des sentiments et des comportements humains qui nous est servie. Des plus bas instincts aux charismes les plus flamboyants, La Religion aborde les thèmes universels de la guerre, de l'amour, de la haine, la famille, le sexe, la religion.

A travers une série de personnages ciselés au scalpel chirurgical, d'une profondeur qui leur donne vie à chaque page, on ressent jusqu'à leur souffle dans le bruissement des pages qu'on ne peut s'empêcher de faire défiler.

Le Capitaine Matthias Tannhauser est un personnel à l'ambiguité inégalée, guerrier unique en son genre, il est aussi tour à tour homme du monde, fin stratège, marchant d'opium, assassin... Des atouts plein ses manches, il vous surprend à chaque chapitre, changeant de rôle comme un caméléon change de couleur. Mais ne vous y trompez pas, tout les héros de roman ne sont pas des tendres.

De l'autre côté, l'Inquisiteur Ludovico Ludovici, troublé, sombre, aux intentions floues. Fourbe et noble tout à la fois, il possède le charisme et la personnalité complexe et dévastée qui sied à un véritable méchant. Quand à savoir s'il l'est tout à fait, ou si son passé en fait une victime, vous serez seul juge.

Encadrants ce qui me semble être les deux personnages principaux, viennent s'imbriquer et s'impliquer une foule d'autres êtres au réalisme saisissant.

Entre perfidie, mort, séduction, carnages, sadisme inquisitorial, on peut trouver de la beauté en toute chose tant l'écriture de Tim Willocks dessine un portrait effroyable, troublant, vrai et saisissant de l'invasion de Malte par les Turcs. Si cette guerre a marqué l'histoire, c'est son livre qui vous marquera l'esprit.
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