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Critique de Elphie


Alors déjà, j'aime énormément la façon d'écrire de Robert McLiam Wilson. Son style est tout aussi percutant que l'histoire en elle-même. Je suis une adepte des phrases courtes mais qui marquent, alors autant dire que j'ai été servie là ! Pas de fioritures, il dit les choses telles qu'elles sont, et au diable les politesses, quand il faut être vulgaire, il n'hésite pas à l'être. J'ai aussi bien aimé le fait d'alterner entre la 1ère personne pour Jake et la 3ème pour tous les autres. On ressent plus facilement ses émotions et son état d'esprit. C'est peut-être ça aussi qui fait qu'on s'attache énormément à lui

Les personnages sont vraiment brillants. Aucun n'est parfait, mais ils essayent tous de s'améliorer... chacun à sa façon, et ça ne marche pas à chaque fois, mais ils essayent quand même. C'est un autre point qui m'a particulièrement marqué dans le roman, c'est qu'on voit les personnages évoluer. Jake et Chuckie en tête. Et puis c'est tellement optimiste de savoir que c'est grâce à une fille qu'ils ont ainsi changer - enfin, surtout Chuckie. Et là encore, l'auteur a fait fort, car il a réussi à ne pas tomber dans la guimauve. du début à la fin, il arrive à être "juste" et surtout crédible dans les sentiments et pensées de ses personnages.
Sur la 4ème de couverture de mon édition il est marqué "(...)on suit ses personnages qui ne savent jamais s'ils sont tragiques ou comiques".Et c'est tout à fait ça je trouve. A des moments on ne sait pas si on doit les plaindre pour ce qu'ils vivent ou bien les condamner pour ce qu'ils font ou ont fait.

Eureka Street est vraiment une ode à Belfast. On suit ces personnages tous plus différents les uns que les autres mais qui ont tous un point commun : ils aiment Belfast. Malgré les bombes qui explosent, malgré le sort qui s'acharne contre eux, malgré l'horreur et la douleur qu'ils traversent tous les jours, ils aiment leur ville. Même Chuckie qui aurait pu se la couler douce outre-atlantique décide de revenir à Belfast. D'ailleurs, j'ai trouvé le chapitre 10 (celui consacré que à la ville et aux "histoires) vraiment beau... Surtout quand on lit celui qui vient après...

Pendant tout le livre j'ai été partagée entre rires, espoir, larmes, horreur et consternation, mais en tournant la dernière page je me suis sentie plus - comment dire? - "légère". Oui c'est le mot. C'est comme si tout d'un coup on m'enlevait un poids, j'étais totalement euphorique! Je sais pas trop si vous arrivez à voir ce que je veux dire... Enfin bref, juste pour dire que j'ai eu un sourire béat aux lèvres pendant un très long moment Ce qui est plutôt surprenant en fait car la fin n'est pas idyllique que ça. Mais ça ne s'explique pas -on se sent juste...bien en fait.

Je voulais détailler les passages qui m'avaient le plus marqués, mais je me rends compte que c'est impossible - ou alors il faudrait que je mette les 3/4 du livre!

Eureka Street vient de monter au somment de mes livres préférés, et croyez-le ou non, mais rien que d'en parler ça me donne envie de le relire ^^
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