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Critique de Jeannepe


Dans le cabinet du docteur Sachs, les clients défilent. Les uns après les autres, ils égrainent leurs douleurs – toutes différentes, toutes importantes. Ce sont des douleurs du quotidien, des maux courants, et puis, parfois, des maladies plus graves. Sans distinction, il écoute et il soulage. Il fait tout son possible. Sa sincérité pend parfois la forme d'un rachat : une rédemption pour le corps médical sourd à la souffrance, qui souvent soigne – ou tente de soigner – les maladies, mais très rarement les patients. Car plus encore qu'un médecin, il est un soignant.

La Maladie de Sachs est un roman à la deuxième personne. Ce parti pris est puissant et efficace : Bruno Sachs devient une sorte d'alter ego. On ne le connaît que par ce que les autres perçoivent de lui. Mystérieux, il est la source de bien des curiosités. Il ne s'agit cependant pas de nous brandir en modèle ce médecin de campagne consciencieux, ni d'en faire un martyr de la profession. Mais, s'il ne fait pas l'unanimité, il ouvre tout de même bien des perspectives. Et ça fait du bien.

De la médecine, je ne connais ni la théorie ni la pratique. Je ne connais que mon expérience. Et, finalement, c'est déjà beaucoup. Nombreux sont les médecins à oublier qu'ils s'adressent à quelqu'un. Nombreux sont les médecins à oublier de s'adresser à quelqu'un. Avec ses romans, Martin Winckler s'insurge. Et cela fait échos à nos propres souffrances, à l'incompréhension à laquelle on peut se heurter. Encore une fois, ça fait du bien. Et du bien, il n'y en a jamais assez alors… lisez.
Lien : http://auxlivresdemesruches...
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