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Critique de ladesiderienne


Je pense qu'aucune femme ne peut rester insensible à ce magnifique roman de Martin Winckler car il a su traiter un sujet plutôt tabou (particulièrement chez les hommes) : les problèmes gynécologiques qu'elles rencontrent dans leur vie, et surtout la façon dont elles les ressentent, les expriment et la perception de ceux-ci par le corps médical.

C'est un livre plein d'enseignements, écrit pour que dans tous les cas, la dignité de la femme soit respectée et que le pouvoir de décision, en ce qui concerne les soins à pratiquer, soit partagé entre le soignant et sa patiente. Parmi tous les sujets évoqués, l'auteur soulève notamment celui de l'intersexualité ainsi que celui des rapports de séduction (plutôt malsains) pratiqués entre l'industrie pharmaceutique et les praticiens.

Les deux personnages principaux sont formidablement attachants. Franz Karma est le gynécologue dont toutes les femmes rêvent. Quand à son alter ego, Jean Atwood, quelle belle évolution entre l'arrivée de la jeune interne arrogante et pleine d'ambition (qui tenait des propos si masculins que je me suis trompée sur son identité) et la fin où, enrichie par sa propre expérience, elle choisit de prêter désormais une oreille attentive au 'Choeur des femmes".

La construction du récit est très originale car chaque chapitre est une découverte. L'auteur change de narrateur, transcrit les réflexions intimes de ses personnages, nous soumet quelques chansons, des extraits d'ouvrages médicaux, des posts de sites internet. Comme dans une chorale, chacun vient y jouer sa partition. J'ai noté quand même parfois quelques longueurs qui ont gêné ma lecture en interrompant un peu le rythme.
Simplement, pour conclure, je vous avoue que lors de ma prochaine consultation gynécologique, j'aimerais montrer ce livre à mon médecin lorsqu'il me demandera de poser les pieds sur les étriers...
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