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EAN : 9782749942308
303 pages
Michel Lafon (09/01/2020)
3.93/5   112 notes
Résumé :
« Si je consigne ça maintenant et que tout le monde l’apprend, ça ne pourra plus jamais se reproduire. »
Déporté à Auschwitz en 1943, Eddy de Wind, médecin et psychiatre néerlandais, est affecté au Block 9 où officie le terrible Dr Mengele. Dans le baraquement voisin, d’abominables expériences sont conduites sur les prisonnières, parmi lesquelles la femme qu’il aime, Friedel. En 1944, quand les Allemands forcent les survivants aux funestes « marches de la mor... >Voir plus
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Un témoignage d'une grande rareté car écrit immédiatement après le départ des Allemands, dans l'enceinte même du camp.

Ce livre est donc précieux, publié en 1980, il paraît en 2020 en France!!!

L'enfer des camps n'est plus à démontrer mais comme le dit lui-même l'auteur, «Si je consigne ça maintenant et que tout le monde l'apprend, ça ne pourra plus jamais se reproduire».

Hélas cela c'est reproduit après, ailleurs, autrement...L'humanité me désespère...


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Avant toute chose, je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Michel Lafon pour cet envoi.
Il n'est jamais facile de juger d'un témoignage, il ne s'agit pas, comme pour un roman, de noter l'originalité de l'histoire ou la qualité d'écriture, mais plutôt la force du récit, sa capacité à faire comprendre ce qu'à vécu l'auteur, à faire partager une palette d'émotions et parfois comme ici, à servir de preuve et à permettre si possible aux lecteurs de faire en sorte que les atrocités racontées ne se reproduisent plus jamais.

L'auteur a été déporté au camp d'Auschwitz avec sa femme, leur profession, lui était médecin elle infirmière leur a peut-être permis de survivre, car ils ont ainsi évité les travaux physiques les plus difficiles et ont vécu dans des conditions quelque peu meilleures, même si cela est relatif, que beaucoup d'autres.
La particularité de ce témoignage, c'est qu'il a entièrement été rédigé au sein du camp, et non des mois ou des années plus tard, les souvenirs des jours passés et des sévices vécus par lui-même ou par ses compagnons d'infortune sont donc encore bien présents à son esprit, les émotions sont intactes et la peur encore terriblement présente, puisqu'il n'était pas encore certain de pouvoir sortir vivant de cet enfer.

Il est intéressant de voir quelle sorte de « médecine » était réellement pratiquée à Auschwitz, que ce soit les quelques malheureux premiers soins apportés aux déportés ou les expériences pseudo-scientifiques barbares pratiquées sur des détenus non consentants.
A la lecture de ce témoignage on comprend aussi les ravages que les camps ont laissé dans l'esprit des survivants, sur leur état psychique des mois et des années après.
L'auteur a très longtemps souffert psychologiquement de ce passage dans le camp d'Auschwitz et sa femme, quant à elle, en sortira vivante mais stérile à cause d'expérimentations pratiquées au sein du camp, leur couple n'y résistera pas.
On ne ressort jamais indemne d'une telle lecture, mais la lecture de ces atrocités peut peut-être servir de « piqûre de rappel » pour tous ceux qui n'ont pas connu cette époque et qui n'imaginent même pas les horreurs que les hommes sont capables de s'infliger les uns les autres.
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J'en ai lu sur la seconde guerre mondiale, la déportation et l'Holocauste... Des livres historiques, des romans historiques, des témoignages...
Et parmi les témoignages, il y en a qui vous saisissent, non qui vous empoignent et vous plongent dans une horreur qu'on peine à imaginer autrement que comme un enfer sorti d'un tableau de Jérôme Bosch. Quelque chose qui n'a plus rien d'humain et qui ne peut se rapprocher d'aucune autre expérience. Ainsi en va-t-il par exemple de Primo Lévi (Si c'est un homme), Charlotte Delbo (Aucun de nous ne reviendra), Joseph Bialot (C'est en hiver que les jours rallongent) ou encore Sholmo Venezia (Sonderkommando : dans l'enfer des chambres à gaz)...

Terminus Auschwitz journal d'un survivant n'en fait pas partie et je sais combien il est délicat de le dire car je mesure combien tout témoignage sur cette période est précieux.
Mais je vais tâcher de m'en expliquer.

Eddy de Wind a été déporté avec sa femme Friedel à Auschwitz. Lui au bloc 9 où il est enrôlé comme médecin et elle au bloc 10 où sévit l'abominable Mengele... le livre a la particularité d'avoir été écrit au camp lui-même à la fin de la guerre quand les SS ont déguerpi.

Or, au contraire d'une écriture spontanée, tranchée dans le vif et même confuse, nous avons là un témoignage parfaitement rédigé, très littéraire. En outre, Eddy de Wind a choisi de parler de lui à la troisième personne et sous un autre nom (Hans van Dam). Mengele est également rebaptisé sous un pseudonyme, mais la femme d'Eddy, elle, a gardé son nom... Pourquoi ? Cela m'échappe et cela m'a beaucoup dérangée. Pourquoi avoir écrit à la troisième personne ? Pour mettre une distance émotionnelle ? Si tel est le cas, malheureusement cette distance m'a gagnée aussi... Je n'ai pas été touchée par cette façon très détachée de raconter ce témoignage.

Néanmoins, par respect, je m'abstiens de mettre une quelconque notation étoilée à ce récit et ne vous fait part ici que de mon ressenti purement subjectif.
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Surprenant, un témoignage au coeur d'Auschwitz qui change un regard très lucide face aux horreurs. Une vision très personnelle tournée sur sa femme , le langage y est parfois très moderne voir trop ( traduction ?). Mais ça reste un grand livre sur le sujet, sur les expériences de Mengele . Instructif !
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« ...nous savons que pour nous il n’y a qu’une issue, qu’un moyen d’échapper à cet enfer barbelé: la mort.

Déporté à Auschwitz en 1943, Eddy de Wind, médecin et psychiatre néerlandais, est affecté au baraquement 9 où officie le Dr Mengele, l𠆚nge de la mort. Dans le block voisin, de prétendus scientifiques conduisent d�ominables expériences sur les prisonnières, parmi lesquelles la femme qu’il aime, Friedrich.
En 1944, quand l𠆚rmée russe approche et que les Allemands forcent les prisonniers survivants aux funestes marches de la mort, Eddy se cache sur place, trouve un cahier et un stylo puis commence à écrire
Dans le camp abandonné, il écrit, pour l’Histoire ce qu’il a vu et enduré.

Ce sera «Terminus Auschwitz », l’un des rares témoignages intégralement rédigés dans l𠆞nceinte du plus grand centre d𠆞xtermination du IIIe Reich.

Comprenant des photos de la vie d�y avant, pendant et après l’Holocauste, ce récit poignant est à la fois un témoignage des atrocités perpétrées à Auschwitz, l’histoire d’un amour né et grandi dans l𠆞nfer ainsi qu’une réflexion crue sur le genre humain ».


La particularité (et la rareté) de ce livre est qu’il a été écrit à l’intérieur même du camp d𠆚uschwitz.
Ce médecin hollandais nous livre un témoignage bouleversant, brut de ce que les prisonniers enduraient...
Très instructif.
Eddy de Wind s𠆞st établi comme psychiatre et psychanalyste aux Pays Bas, après la déportation. Il est l’un des premiers (dès 1946) à écrire sur le «syndrome des camps de concentration » dans un article intitulé «la confrontation avec la mort ».

Il meurt en 1987, à l’âge de 71 ans.
Ce livre a été publié en 1980, il ne paraît en France qu𠆞n 2020.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Nous avons le sentiment d'être le centre de l'Univers, avec ceux que nous aimons. Mais que nous soyons heureux ou crevions dans la neige, l'Univers s'en moque éperdument.
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L'officier SS lui a dit : "Toi, le Juif, tu vas à Auschwitz. Là-bas, c'est à genoux que tu supplieras qu'on te tue, tellement on t'en fera voir." Maintenant Boas est dans un bon commando et s'il continue à avoir de la chance, il aura sauvé sa peau, justement parce qu'il est Juif. »
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Quand bien même on ne toucherait qu’à un cheveu de ces femmes, le crime serait aussi inacceptable que la plus lourde des interventions, car le caractère du crime n’est pas déterminé par la gravité de l’expérience mais par la contrainte sous laquelle elle est réalisée.
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- La science allemande n'aurait pas produit beaucoup plus. Car science signifie examiner puis conclure. En Allemagne, la conclusion est déterminée à l'avance. Elle doit concorder avec les dogmes de l'État.
Tant qu'il s'agit de découvertes purement techniques, comme dans l'industrie de guerre ou le domaine médical, on accepte sans problème le résultat des expériences, mais dès qu'un savant allemand s'aventure sur le terrain de l'histoire ou de la philo-sophie, il sait à l'avance quelle doit être la conclusion de son étude. Et s'il est assez Stupide pour arriver à un résultat contraire à la doctrine national asocialiste, il passe à
la trappe.
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- Vous ne voulez pas repartir d'ici ? Demanda Hans
- Vouloir est une chose. Dehors non plus c'est pas très drôle. Je suis menuisier, est-ce que je vais me remettre à travailler pour un patron, à mon âge ? Au camp je suis mon propre patron.
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