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Oristelle Bonis (Traducteur)
EAN : 9782253134060
416 pages
Le Livre de Poche (17/03/2010)
3.79/5   137 notes
Résumé :
Tim Kearney n’a jamais eu de veine. Incarcéré à la suite d’un braquage raté, il risque bientôt la perpétuité pour avoir tué un Hell’s Angel en prison. C’est alors que le chef de la brigade des stups lui propose un deal. Afin de récupérer un de ses agents retenu par un caïd mexicain, le flic a promis de lui livrer un jeune seigneur de la drogue, le légendaire Bobby Z. Le hic, c’est que Bobby Z est mort... Mais Tim Kearney est son parfait sosie. Pas facile pour un los... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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D'un « Z » qui veut dire …

Depuis fort longtemps, le Z fascine les foules dans le monde de la télé, du sport ou de la musique :
- Vous pensez évidemment comme moi au Z comme Zorro et au bon sergent Garcia.
- Ou encore au Z de Zidane au temps où la France du foot exaltait jusqu'au fameux coup de boule fatal en finale de la coupe du monde en 2006.
- Enfin, connaissez-vous peut-être le Monsieur Z de la musique jazz ? Un pianiste franco-serbe hors pair au nom imprononçable. Allez-y, essayez avec l'accent serbe : Bojan Zulfikarpasic.

Trêve de plaizanteries, intéressons-nous au Z de notre roman, Robert James Zacharias, un mec cool qui surf et fait du trafic de drogue à Laguna Beach, que l'on surnomme donc Bobby Z.

Pour commencer, le gros problème de Bobby s'avère être qu'il a succombé à une crise cardiaque peu après s'est fait arrêter par la Brigade des stups.

Cherchant à le faire rescussiter, le chef de la Brigade des stups, Tad Gruzsa, propose un marché à Tim Kearney inculpé pour braquage et meurtre. Au passage, pas banal ce meurtre, Kearney a en effet tué skindog, un membre d'un gang de motard appartenant à la confrérie des Aryens, à l'aide d'une plaque d'immatriculation aiguisée comme un couteau de cuisine. Très original ma foi !

Mais revenons au marché proposé par Gruzsa à Tim Kearney ! Kearney ressemblant comme deux gouttes d'eau à Bobby Z, .il doit se faire passer pour l'original en échange contre un agent des stups détenu par Don Huertero, un gros trafiquant de drogue mexicain.

Comment Kearney va-t-il réussir à se faire passer pour Bobby Z en si peu de temps? Qui veut lui faire la peau en tant que Tim Kearney ou Bobby Z ? Kearney va-t-il pouvoir duper les anciennes relations personnelles de Bobby Z, qu'elles soient d'ordre intime ou familial ?

Si je compare ce roman à mes autres lectures de Winslow comme "Savages" ou "Satori", "Mort et vie de Bobby Z" se résume principalement à un livre d'action en focalisant beaucoup moins sur la psychologie des personages.

En outre, autant « La griffe du chien » nécessite une longue connaissance des personnages et du contexte historique, autant ce roman se focalise essentiellement sur les péripéties endiablées de Tim Kearney confronté à des ennemis voulant sa mort à tout prix et ce rédigé à un rythme soutenu du début à la fin. A fond, à fond et encore à fond…

Si l'on excepte les quelques moments de connivence entre Kearney et son fils ou sa maitresse, "Mort et vie de Bobby Z" garantie une chasse à l'homme permanente et parfaitement calibrée entre l'ancien Marines Zedifié et d'innombrables tueurs à ses trousses plutôt mal récompensés de leurs efforts.

Excepté la scène finale dont les ficelles me paraissaient vraiment trop grosses, ce polar lu à très vive allure est un excellent divertissement plein d'humour dont les fusillades, courses-poursuites, et autres pièges à déjouer se succèdent à un rythme infernal.

Sans atteindre évidemment l'extase « d'une griffe du chien », cette lecture de Winslow est à croquer sans modération pour les amateurs d'action et d'univers mexicano-américain…
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Une fois n'est pas coutume, Bobby sera mort avant d'avoir été.

Winslow, d'une astucieuse pirouette scénaristique, aura fait de Tim Kearney le mec le moins enviable au monde.

La faute à une troublante ressemblance.
Kearney, alors dans la merde jusqu'au cou après avoir refroidi un Hell's Angel, tape dans l'oeil du chef de la brigade des stups qui voit en ce parfait sosie de Bobby Z, alors considéré comme jeune seigneur de la drogue, l'occasion de récupérer l'un de ses agents retenu par un caïd mexicain, en procédant à l'échange.
Seul hic à ce deal, le fait que Bobby mange désormais les pissenlits par la racine, et sans sauce vinaigrette balsamique encore.
Qu'à cela ne tienne, avec un peu d'entrainement et pas mal de réussite, le plan devrait trouver une issue favorable.
Le problème, c'est que bien souvent, entre projection et réalité se dresse l'épineux obstacle de la fatalité.
Tim allait rapidement l'apprendre à ses dépends...

Winslow fait partie de ces auteurs qui jamais ne déçoivent.
Il le prouve une nouvelle fois avec les tribulations de Tim/Bobby au pays de la chnouf.

Blanc balançait avec une confiance confondante: "On sait jamais, sur un malentendu ça peut marcher... ".
Tim aurait pu se l'approprier l'espace d'un court instant.
Le temps de s'imaginer pouvoir confondre les proches de Bobby c'est à dire 3 sec 8 dixième.
Dès lors, le gars allait morfler comme jamais, regrettant presque de n'être plus en taule à attendre sagement que les Hell's lui fassent la peau.

L'action comme moteur, Winslow fait de ce Bobby Z un polar sauce testostérone.
L'usurpation d'identité revisitée par un maître du genre et c'est l'assurance de s'envoyer les chapitres à la vitesse d'un coureur addict au pot belge, à l'insu de son plein gré ou pas. Lance Armstrong, Lire Mag' Janvier 98.

Le tout s'enchaine sans répit. Le rythme, tout comme l'intérêt, monte crescendo.
Quelques pauses tendresse histoire de respirer un chouïa et c'est un Winslow à fond de cinquième qui vient vous percuter de plein fouet dans un final étourdissant.
Rien à jeter. Tout à sniffer. Avec modération, il va de soi...

Ce Bobby, c'est presque Lapointe de Winslow.
Alors si Ta Katie T'a Quitté, t'as qu'à kiffer ce collector !
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Mort et vie de Bobby Z

J'ai adoré « l 'hiver de Frankie machine » et j'ai le même engouement pour « vie mort de Bobby Z » qui n'ont pour points communs que le style et la précision narrative de Don Winslow.

Et c'est précisément ces qualités et seulement elles qui supposent une proximité des personnages et des lieux pour ces deux romans.

Du contenu désopilant et débordant d'imagination, il ne faut bien sûr rien dire. On peut parler du héros qui, à l'opposé de Frankie M., est un super looser à répétition qui braque une épicerie à deux blocs de la prison qu'il vient de quitter.

Un type comme çà se doit d'être au centre d'une invraisemblable combine, où les méchants sont très très méchants et la gentille et câline très gentille et très câline ( On est content pour lui) où le dénouement part en feu d'artifice: une bleue, une rouge, un feu de Bengale puis un bouquet...

On se trouve à la frontière du Mexique où les migrants font penser aux troupeaux de gnous des docus d'hôtel en Afrique, pour qui le taux de réussite est aux alentours de 10% si on compte les naissances durant un cycle de transhumance.

Alors évidemment ça canarde dans tous les coins et notre looser préféré passe entre les balles du mieux qu'il peut avec ses raisonnements et ses tactiques appliquées d'ex marine qui nous réjouissent.

Mon amie Médusa m'avait conseillé de poursuivre l' aventure avec Don Winslow et je vous invite moi-même à suivre son conseil.
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Après avoir tant aimé La griffe du chien et Cartel, je voulais voir un peu ce que donnaient les autres romans de cet auteur. Ici, un thriller en forme de chasse à l'homme, avec d'un côté les méchants, de l'autre côté les méchants aussi. On retrouve le style explosif, vif et cinématographique de Don Winslow, l'ampleur en moins, bien entendu.
Une histoire qui ferait sans aucun doute un bon film, c'est enlevé mais pas du tout crédible, un bon black-buster américain !
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C'est toujours pareil avec Don Winslow. Il y a les romans " cartels" qui sont devenus cultes, Winslow nous prouvant dans cette trilogie qu'il est un des écrivains contemporains les plus talentueux des États-Unis, une sorte de James Ellroy spécialisé dans la guerre contre la drogue U.S.A MEXICO.

Mais avec Winslow il y a aussi ce que j'appelle les "petits romans". Ces romans qui n'ont pas le souffle épique de "La griffe du chien" ou de "Cartel" mais qui peuvent néanmoins être bons ( "savages", "cool), moyens (" missing germany") ou même plutôt mauvais comme "Au plus bas des hautes solitudes".
Avec "Vie et mort de Bobby Z" permettez moi d'ouvrir une nouvelle catégorie : La catégorie du roman sympa.
Ce Bobby Z est super funny a lire, vous y retrouverez un personnage attachant en la personne de Tim Kearney. Personnage attachant certes mais que l'auteur a selon moi gâché puisque il nous le depeint comme le plus grand des losers alors que plus l' histoire avance plus il sait tout faire.
Un loser spécialiste en combat, en armes a feu, en camouflage ca manque un peu de réalisme pour moi.
Nous retrouverons également la belle et mystérieuse maîtresse, un enfant qui va emmener notre héros a changer ses plans et bien sur le chef de cartel mexicain avec ses hommes de main surarmés parce que bon... Un Don Winslow sans histoires de drogue et sans mexicains c' est pas vraiment un Winslow.
Soyons clairs c'est pas le roman du siècle mais ça se lit tout seul, comme un bon roman de plage ou un bon roman de gare. Ou les deux si vous allez a la plage en train...
Le genre de livre vite lu et vite oublié mais la mission est tout de même réussie puisque vous y passerez un bon moment.
En attendant que notre cher Winslow repasse très vite en mode "Cartel".


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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
- Tu es débile ou quoi? s'enerve Guzsa.

On t'amène sur un plateau un trafiquant de drogue-marchand d'esclaves rôti à point avec en prime son fridolin qui est tombé du ciel comme un météore, t'as un gros caillou en plein désert avec tellment de cadavres d'Indiens qu'on se croirait dans un film de John Wayne et tu me chantes qu'il n'y a pas de lien?

C'est quoi ta chanson alors? La foudre est tombée sur la baraque et l'a soufflé comme à Nagasaki ? D'où tu sors toi? De l'Iowa?
- Du Kansas, répond-il.[...]
- Dis-moi la vérité, vous en avez des drogues, au Kansas?
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Reynaldo Cruz a une qualité : il sait tirer.
Cruz a été la star de l'école de tir de Pendleton. L’instructeur qui l'a eu dans son groupe chez les marines prétendait qu'il aurait pu tirer dans les couilles d'une puce. Quand il était dans le Golfe avec son unité, Cruz s'entraînait à dégommer des officiers irakiens du plus loin possible. Par exemple à l'instant T tu as une irakien qui est tranquillement en train de faire Allah Akbar, et à l'instant T +1 ton irakien se retrouve chez Allah. Avec les compliments de R. Cruz, tireur d'élite.
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Elle croise son regard et lui adresse le même petit sourire que tout à l’heure, un sourire entendu, moqueur, même. Tim prend le temps de bien la regarder. Il la détaille. Elle a noué autour de ses longues jambes un paréo de gaze fine, un chemisier en coton qu’elle n’a pas boutonné recouvre à moitié le haut de son bikini noir. Ça lui plaît qu’elle soit couverte, qu’elle n’ait pas les seins à l’air comme toutes ces filles qui paraissent poser pour Playboy. Ses cheveux sont toujours relevés, elle a le cou long et gracieux. Mais c’est son sourire, vieux, qui fait craquer Tim.
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Z n’a pas encore séché son pot de fin de lycée qu’il a déjà sa petite idée sur le métier : rien à cirer de la vente au détail, se dit-il, vu que la vente au détail c’est mains à plat sur le toit de ta bagnole et le pognon dans la poche des flics. La vente en gros, voilà ce qu’il faut viser : tu fourgues au fourgueur qui fourgue au fourgueur. À ce stade, personne ne sait plus qui tu es, tu gères les flux réguliers de la marchandise et du blé sans jamais aller toi-même au charbon. T’achètes, tu vends, t’achètes, tu vends.
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Les femmes, ce sont des rêves de taulards. Presque toutes blondes, de grands chapeaux de paille sur des coiffures à mille balles signées José Ebert. Des bijoux en veux-tu, en voilà – chaînes en or, boucles d’oreilles, bracelets sur des maillots de bain chérots. Surtout des deux-pièces noirs. Ou topless, en paréo, avec des gouttes de sueur qui perlent entre les seins brunis.
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