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EAN : 9782879298702
276 pages
Editions de l'Olivier (03/05/2012)
3.76/5   397 notes
Résumé :
Pourquoi être heureux quand on peut être normal? Etrange question, à laquelle Jeanette Winterson répond en menant une existence en forme de combat. Dès l'enfance, il faut lutter: contre une mère adoptive sévère, qui s'aime peu et ne sait pas aimer. Contre les diktats religieux ou sociaux. Et pour trouver sa voie. Ce livre est une autobiographie guidée par la fantaisie et la férocité, mais c'est surtout l'histoire d'une quête, celle du bonheur. "La vie est faite de c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (91) Voir plus Ajouter une critique
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Après le succès outre-Manche de son ouvrage autobiographique 'Les oranges ne sont pas les seuls fruits' (adapté en téléfilm au Royaume-Uni), Jeanette Winterson se livre à nouveau sur sa jeunesse, son éducation à la fois traumatisante et stimulante, son homosexualité, son amour pour les mots (lecture et écriture), la recherche de ses parents biologiques.

Née près de Manchester en 1959, Jeanette a connu une enfance difficile, sans amour. Sa mère adoptive était une femme rigide, glacée, rendue dingue et étouffée par son carcan religieux… Il restait bien peu de place pour le père dans ce foyer dirigé par les conventions sociales et une perception de Dieu totalement castratrice.

Dans ce témoignage, l'auteur ne larmoie pas, ne cède jamais à l'auto-apitoiement ni aux règlements de compte. Malgré des souvenirs douloureux et des passages sombres, le ton est léger, plein d'humour, dynamique et optimiste. Jeanette Winterson dresse un constat de son passé et l'éclaire de réflexions nourries de littérature, de psychologie, de philosophie. Et bien qu'introspectif, le récit s'ancre dans le contexte socio-historique des années 1960-70 du prolétariat anglais, ce qui le rend d'autant plus intéressant. On parvient même à comprendre comment Margaret Thatcher a pu représenter un espoir dans les milieux modestes...

"Figure du mouvement féministe", Jeanette Winston ? Absolument, mais subtilement, en douceur, sans le côté obtus et revanchard qui accompagne parfois le discours militant. Elle signe là un témoignage passionnant, à la fois douloureux, émouvant et drôle. Et visiblement, ses autres textes sont à l'avenant.

Paru dans les années 1980, 'Les oranges...' a été réédité chez L'Olivier en 2012, il me tarde de le découvrir.
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« Que dit Eliot ? Je veux de ces fragments étayer mes ruines... »
C'est un peu de ces fragments dont l'auteure étaye son récit. Fragments de mémoire, d'enfance, de blessures et de littérature pour étayer les émotions en ruines, les poser sur des mots, construire un récit.

Jeannette a été adoptée dans les années soixante près de Manchester. Sa mère adoptive, incapable d'aimer, n'aura que sa rigueur religieuse, sa sècheresse de cœur, sa folie, ses ténèbres et ses punitions à lui offrir. Jeannette se réfugie dans les livres qu'elle cache sous son matelas et ceux qu'elle dévore à la bibliothèque municipale.
Les mots la réinventent, lui dessinent d'autres horizons. L'idée germe en cette petite fille combative de se construire un nouveau départ, de ne pas rester sur le seuil de cette vie sans bonheur. Elle « investit tout dans son départ ». Elle se construit en opposition au cadre de sa mère, sa ferveur religieuse et sa haine des livres. Elle se libère de ce carcan d'enfer par le paradis des mots, leur liberté, leurs lignes de fuites infinies.

La lecture est ainsi fragmentée de morceaux d'enfance, d'adolescence, puis de vie de femme indépendante, libre d'aller là où elle l'entend, sans recherche de « normalité », mais à la seule recherche du bonheur. Elle s'offre le droit de jouer avec les cartes qui lui ont été distribuées, pour en tirer du bonheur. Et pour cela elle doit aussi repartir sur les traces de sa naissance, savoir d'où elle vient, si elle a été désirée, si sa mère pense à elle, et comprendre pourquoi elle l'a abandonnée.

Un roman autobiographique d'une femme qui a puisé dans la fiction, la poésie et le pouvoir des mots, pour oser sa vie sur le chemin qu'elle a choisi. Il faut un travail et une force extraordinaire pour analyser les blessures et les transformer en atouts. Un bel exemple de résilience et de liberté. Un roman d'une grande précision, fait d'ombres et de lumière, ne laissant rien sous silence.

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C'est dans l'Angleterre des années 70, dans une petite ville industrielle du nord, que tout commence. Jeanette Winterson, petite fille adoptée, plus par dépit que par amour, cherchera des réponses au comportement singulier de Mrs Winterson qui prône le bon dieu, croit en l'Apocalypse et punit sa fille de façon inhabituelle en l'enfermant dehors.
Pourquoi être heureux quand on peut être normal, c'est la question que posera Mrs Winterson à sa fille Jeanette, le jour où celle-ci, du haut de ses 16 ans, décide de quitter la maison familiale, aspirant à un certain bonheur qu'elle ne trouve pas dans cette demeure. Question à laquelle elle ne trouvera jamais de réponse tant celle-ci semble incongrue.
Pourquoi Jeanette se sent-elle si mal et si peu aimée par cette famille adoptive? Pourquoi ne pense-t-elle plus croire à l'amour, elle qui en a reçu si peu et qui pense que les choses sont ainsi faites pour tout un chacun?
Pourquoi sa mère ne veut-elle pas admettre que sa fille puisse être homosexuelle, bafouant ainsi toute l'éducation religieuse qu'elle a reçue?

Roman autobiographique au titre si accrocheur, Jeanette Winterson nous livre son enfance malheureuse, ses déboires, ses problèmes sentimentaux et sa quête du bonheur. C'est une véritable émancipation que nous livre l'auteur. La littérature ainsi que la sexualité occupent une grande place dans ce roman, comme une sorte de porte ouverte sur la vie.
C'est avant tout l'histoire d'un combat, d'une survie, d'un itinéraire intellectuel, spirituel, affectif et amoureux dans lequel Jeanette évolue malgré les souffrances et les humiliations que lui affligeront sa mère adoptive.
Après un succès planétaire avec son premier roman «Les oranges ne sont pas les seuls fruits» auquel l'auteur fait parfois référence, Jeanette nous livre à nouveau une partie de son histoire ô combien enrichissante mais sans larmoiement.
Une réflexion simple mais passionnante sur l'enfance puis l'adolescence.
Une écriture romancée, riche, introspective et profonde donne à ce roman une certaine ampleur.

Pourquoi être heureux quand on peut être normal?... je vous laisse méditer...
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De nos jours, une telle phrase serait considérée comme un brin provocatrice, et surtout politiquement incorrecte, puisqu'on n'arrête pas de nous bassiner avec des concepts de développement personnel, épanouissement, quête du bonheur. Au point, paradoxalement, de mettre une pression dingue et de culpabiliser ceux qui n'atteignent pas cet état d'euphorie rose-bonbon malgré cours de yoga, huiles essentielles, séances de thérapie par le rire ou abonnements à la revue Psychologies.
Mais je m'égare, ceci est une autre histoire.
Parce que Mme W. n'a pas pensé à tout ça lorsqu'elle a asséné cette phrase à sa fille adoptive Jeanette (l'auteur du livre), quelque part dans les années 70. Tout ça parce que celle-ci a osé lui avouer, à 16 ans, qu'elle était homosexuelle. Cette fameuse phrase constitue une charnière dans la vie de Jeanette, elle consomme la rupture définitive entre la mère et la fille. Non pas que jusque là Jeanette ait grandi dans l'ambiance idyllique d'une famille formidable où plus belle est la vie. Bien au contraire. A des années-lumière de tous les principes éducatifs conçus dans l'intérêt de l'enfant et de son épanouissement, Mme W. ne connaît qu'une seule vérité : celle de l'Apocalypse, qui viendra enfin la délivrer de cette misérable vie terrestre. Cette vie qui n'a qu'une fonction : être un long Purgatoire avant la mort et le Paradis. Et Mme W. entend bien partager avec son entourage cette « philosophie » aussi irrationnelle que malsaine. C'est ainsi que Jeanette grandit sans imaginer que les relations familiales peuvent être chaleureuses, et sans savoir que l'amour maternel et filial existe.
Enfant adoptée, donc « abandonnée », elle chercher à se construire une identité au milieu de la vie étriquée et des vexations et punitions auxquelles sa mère adoptive, pourtant en demande d'enfant, la soumet. Autodafé des livres que Jeanette cachait sous son matelas, nuits d'hiver passées dehors sur le pas de la porte en sont les exemples les plus frappants. Cela vous forge certes un caractère de dure à cuire, mais cela génère surtout un sérieux handicap relationnel et émotionnel pour cette adulte en devenir.
Ce récit autobiographique d'une incommunicabilité et d'une incompréhension totales entre mère et fille est sidérant et vous fait ouvrir des yeux ronds comme des billes face à la méchanceté de cette marâtre aigrie.
Instable, fragile, colérique, le mental cabossé, Jeanette se sauvera de l'abîme par la littérature, dont elle fera son métier.
Ce livre est d'ailleurs un peu à l'image de son parcours de vie chaotique : la narration n'est pas linéaire, parfois même décousue. Au début, l'auteur s'attarde trop sur son 1er livre « Les oranges… », faisant craindre une resucée de celui-ci. le texte, non dénué d'humour (noir et vachard), bourré de phrases « aphorismes », rend bien l'état d'esprit de son auteur, entre rage et révolte, désespoir et instinct de survie. L'état d'esprit de quelqu'un qui se bat surtout contre lui-même pour sortir de sa prison intérieure, à la recherche de ses racines.
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Sur le conseil enthousiaste d'une camarade-libraire, j'ai découvert avec quelque décallage dans le temps... ce "roman autobiographique"....Une enfance tragique d'enfant adoptée, malmenée, harcelée, détruite en partie par une mère sectaire, obsédée par le péché, la religion, détestant la vie, les sourires, tout ce qui fait plaisir, dont ses propres congénères !... Un vrai cataclysme que cette mère !

Cela aurait pu être un einième livre sur la résilience... Mais l'humour décapant, l'esprit caustique de l'auteure transforme la reconstitution de cette enfance , en un jeu de massacre jubilatoire... Car en dépit du caractère destructeur maternel, Jeanette se défend par les mots, les livres qu'elle dévore, et l'écriture qui deviendra son objectif exclusif, prioritaire , pour échapper à l'emprise toxique de cette mère, qui n'aime personne !

"Quand l'amour n'est pas fiable et qu'on est enfant, on suppose que c'est la nature del'amour-sa qualité-de ne pas être fiable. Les enfants ne trouvent des défauts à leurs parents que beaucoup plus tard. L'amour que l'on reçoit au début est l'amour qui marque. "(p. 94)

Hommage aux mots, mais aussi au courage des femmes... un roman largement autobiographique, qui offre aussi la "photographie" d'une réalité sociale: celle des années 1970, en Angleterre, avant et pendant l'exercice de la "Dame de Fer", , Margaret Tatcher ainsi que les changements
économiques et les bouleversements des mentalités , entre autres vis à vis des femmes et de la libération des moeurs !
L'auteure parle dans ces lignes de son atttirance pour les femmes ,de son homosexualité, largement stigmatisée à cette époque...
Un questionnement éternel, permanent sur nos origines.... interrogations douloureuses à l'infini...

"Plus je lisais, plus je me sentais liée à travers le temps à d'autres vies et éprouvais une empathie plus profonde. Je me sentais moins isolée. Je ne flottais pas sur mon petit radeau perdu dans le présent; il existait des ponts qui menaient à la terre ferme. Oui, le passé est un autre pays, mais
un pays que l'on peut visiter et dont on peut rapporter ce dont on a besoin.
la littérature est un terrain d'entente. "(p. 167)

Une lecture forte et des plus toniques sur un sujet délicat....

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critiques presse (6)
LaPresse
14 août 2012
De sa recherche de bonheur, dont elle affirme, non sans humour, qu'«elle dure toute la vie et n'est pas tenue par l'obligation de résultat», [l'auteur] tire cette autobiographie pleine de sagesse, mue par la volonté du «saumon remontant avec détermination le courant».
Lire la critique sur le site : LaPresse
LaLibreBelgique
10 juillet 2012
Écrite dans le feu d’une vie chaotique qui cherche sa lumière, ce magistral parcours de vie célèbre les livres tout autant que l’humaine capacité de résilience.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LePoint
13 juin 2012
"Ce que cela aurait signifié d'être heureux ?" se demande Jeanette Winterson, au futur antérieur - le seul futur qui lui reste -, dans le récit autobiographique où elle interroge sa relation avec sa mère adoptive […].
Lire la critique sur le site : LePoint
Lexpress
11 juin 2012
Tout à la fois récit d'initiation, manifeste de vie, bréviaire du libre-penseur et réflexion sur le destin, le dernier livre de Miss W force l'admiration.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Liberation
07 mai 2012
Les Oranges ne sont pas les seuls fruits s’achevait sur le retour de Jeanette dans la maison de son enfance[…]. Pourquoi être heureux finit cette fois sur Ann, la mère biologique qu’elle cherche et trouve. Ces deux récits sont les deux faces d’un même parcours, ils parlent d’adoption en affirmant que «la vraie famille est celle qu’on s’invente».
Lire la critique sur le site : Liberation
Telerama
25 avril 2012
C'est cette réflexion protéiforme sur l'enfance, sur les origines, sur l'amour et le temps, qui, au-delà de l'énoncé des faits biographiques, donne au récit son épaisseur, sa belle et universelle valeur.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (198) Voir plus Ajouter une citation
Vivre avec la vie est très difficile. Le plus souvent, nous nous efforçons d'étouffer la vie - nous sommes sages ou capricieux. Apaisés ou enragés. Les extrêmes ont le même effet ; ils nous isolent de l'intensité de la vie.
De plus, les extrêmes - tristesse ou furie - effacent avec succès toute émotion. J'ai constaté que tout ce que nous éprouvons peut être si insupportable que nous inventons toutes sortes de stratagèmes ingénieux - des stratagèmes inconscients - pour tenir ces émotions à distance. C'est de l'échangisme émotionnel, au lieu de se sentir triste ou seul ou effrayé, on éprouve de la colère. Cela fonctionne aussi dans l'autre sens - la colère est parfois bénéfique et appropriées ; parfois, on a besoin de se sentir aimé et accepté plutôt que de contempler le spectacle tragique de la vie.
Vivre ses émotions exige du courage - les vivre plutôt que de les échanger sur le marché de l'émotion ou même de les reporter d'un coup sur une autre personne. Vous savez que dans les couples il y en a toujours un qui pleure et crie tandis que l'autre est calme et raisonnable ?
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Une des singularités d'Accrington est qu'on y fabrique les briques les plus solides du monde — résultat d'une argile à forte teneur en fer qui donne aux briques leur rouge éclatant si distinctif en même temps que leur incroyable résistance.
Ces briques sont connues sous le nom de Nori parce que quelqu'un a dit qu'elles étaient dures comme du fer et a tamponné le mot à l'envers par erreur, 'iron" devenant "nori, et le nom est resté.
Des milliers de ces briques ont été exportées à New York pour construire les fondations de l'Empire State Building avec ces quatre cent quarante-trois mètres de haut. Pensez à "King Kong" et pensez à Accrington. Les briques Nori ont permis au gorille géant de se balancer depuis l'antenne, Fay Wray dans le creux de la paume. On nous projetait des séances spéciales de "King Kong" dans le petit cinéma de la ville et ils passaient toujours les actualités filmées racontant l'histoire de ces briques. Personne n'avait jamais été à New York, mais nous avions tous l'impression d'avoir participé à la renommée de la plus moderne des villes au monde et du plus grand immeuble jamais construit avec des briques d'Accrington.

p.107
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Quand le premier supermarché d'Accrington a ouvert, personne n'y allait parce que les prix avaient beau être bas, ils étaient fixes. Au marché, rien n'était gravé dans le marbre; vous pouviez chicaner sur tout. Cela faisait partie du plaisir et le plaisir était dans le théâtre quotidien. Chaque étal offrait un spectacle. Même pauvre, obligé d'attendre la toute fin de journée pour vous payer à manger, vous passiez un bon moment au marché. Vous croisiez des connaissances, il y avait quelque chose à regarder.
Je ne suis pas une fanatique des supermarchés et je déteste y faire mes courses (...). Je dois cette détestation surtout au fait qu'ils ont réduit à néant cette vie locale si intense. Aujourd'hui, l'apathie qui s'est infiltrée dans notre existence n'est pas que la conséquence d'un boulot ou de programmes télé chiants, mais de la perte de cette vie locale, les commérages, les rencontres, ces journées palpitantes, chaotiques, bruyantes où tout le monde est le bienvenu, avec ou sans argent.
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Elle examine mes papiers [d'adoption] - l'ordonnance du tribunal ainsi que le certificat médical - et remarque que ma mère [biologique] m'a allaitée.
"C'était la seule chose qu'elle pouvait vous donner. Elle vous a donné ce qu'elle pouvait. Elle n'était pas obligée de le faire et il aurait été beaucoup plus simple de ne pas le faire. L'allaitement crée un lien tellement fort. Quand elle s'est séparée de vous, au bout de six semaines, vous faisiez encore partie de son corps."
(p. 216)
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Plus je lisais, plus je me sentais liée à travers le temps à d'autres vies et éprouvais une empathie plus profonde. Je me sentais moins isolée. Je ne flottais pas sur mon petit radeau perdu dans le présent; il existait des ponts qui menaient à la terre ferme. Oui, le passé est un autre pays, mais un pays que l'on peut visiter et dont on peut rapporter ce dont on a besoin.
la littérature est un terrain d'entente. (p. 167)
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Rencontre animée par Elisabeth Philippe - Interprète : Marguerite Capelle
« L'humanite ne supporte que peu de realite. C'est pour cela que nous inventons des histoires. »
Geneve, 1816. Dans un territoire perdu entre reve et realite, au bord d'un lac rendu invisible par une pluie sans fin, Mary Shelley fait germer une histoire : celle d'une vie et de son createur. Alors qu'elle subit plusieurs fausses couches, puis assiste a la mort de son jeune enfant, la jeune ecrivaine est vite possedee par cette histoire qui la hante, celle d'un homme qui voulait en finir avec la mort.
En Grande-Bretagne, au lendemain du Brexit, Ry Shelley, un chirurgien transgenre qui se presente comme un etre hybride, fournit des membres amputes a Victor Stein pour un projet d'intelligence artificielle.
Avec ce roman d'une audace folle, Jeanette Winterson nous livre une vision vertigineuse de notre humanite : son histoire, son futur, son essence. Selectionne pour le prestigieux Booker Prize, FranKISSstein est aussi un grand texte sur la position hybride de l'ecrivain, a la fois createur et prisonnier de sa creation.

À lire – Jeanette Winterson, FranKISSstein, trad. de l'anglais (Grande-Bretagne) par Céline Leroy, Buchet Chastel, 2021.
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Ma mère n'avait pas d'opinions nuancées. Il y avait ses amis et ses ennemis. Ses ennemis étaient: le Diable (sous toutes ses formes), les Voisins d'à côté, le sexe (sous toutes ses formes), les limaces. Ses amis étaient: Dieu, notre chienne, tante Madge, les romans de Charlotte Brontë, les granulés anti-limaces, et moi, au début.

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