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Critique de Ziliz


Après le succès outre-Manche de son ouvrage autobiographique 'Les oranges ne sont pas les seuls fruits' (adapté en téléfilm au Royaume-Uni), Jeanette Winterson se livre à nouveau sur sa jeunesse, son éducation à la fois traumatisante et stimulante, son homosexualité, son amour pour les mots (lecture et écriture), la recherche de ses parents biologiques.

Née près de Manchester en 1959, Jeanette a connu une enfance difficile, sans amour. Sa mère adoptive était une femme rigide, glacée, rendue dingue et étouffée par son carcan religieux… Il restait bien peu de place pour le père dans ce foyer dirigé par les conventions sociales et une perception de Dieu totalement castratrice.

Dans ce témoignage, l'auteur ne larmoie pas, ne cède jamais à l'auto-apitoiement ni aux règlements de compte. Malgré des souvenirs douloureux et des passages sombres, le ton est léger, plein d'humour, dynamique et optimiste. Jeanette Winterson dresse un constat de son passé et l'éclaire de réflexions nourries de littérature, de psychologie, de philosophie. Et bien qu'introspectif, le récit s'ancre dans le contexte socio-historique des années 1960-70 du prolétariat anglais, ce qui le rend d'autant plus intéressant. On parvient même à comprendre comment Margaret Thatcher a pu représenter un espoir dans les milieux modestes...

"Figure du mouvement féministe", Jeanette Winston ? Absolument, mais subtilement, en douceur, sans le côté obtus et revanchard qui accompagne parfois le discours militant. Elle signe là un témoignage passionnant, à la fois douloureux, émouvant et drôle. Et visiblement, ses autres textes sont à l'avenant.

Paru dans les années 1980, 'Les oranges...' a été réédité chez L'Olivier en 2012, il me tarde de le découvrir.
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