AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La Cinquième Tête de Cerbère (10)

Les enfants, ne sachant distinguer l'extraordinaire du plus banal, se tiennent habituellement au milieu des deux ; ils trouvent de l'intérêt à des incidents que les adultes ne se soucient même pas de remarquer et acceptent avec sérénité les événements les plus improbables. Mon frère et moi nous étions fascinés par les antiquités frelatées et les bonnes affaires de la rue de l'Asticot, mais le marché aux esclaves où Mr Million insistait souvent pour s'arrêter une heure nous laissait totalement indifférents.
Commenter  J’apprécie          140
- Nous avons tous notre cerveau dans le ventre, quand nous avons faim.
(Coureur des sables)
Commenter  J’apprécie          130
Les enfants, garçons ou filles, avaient un cours extraordinairement bas à Port_mimizon ; et Pon m'avait dit que mon père, qui jadis en faisait commerce, ne s'intéressait plus à cette branche d'activité en raison de la précarité du marché. Que ce fût vrai ou pas, tout le monde - ou presque tout le monde - connaissait un professionnel prêt à fournir ce qu'on lui demandait, dans des limites raisonnables, pour un prix très peu élevé.
Commenter  J’apprécie          80
Une fille appelée Vent dans les cèdres vivait au pays des pierres qui s’éboulent là où les années sont plus longues, et il lui arriva ce qui arrive aux femmes. Son corps devint lourd et maladroit, et ses seins se durcirent et laissèrent perler du lait. Quand ses cuisses furent mouillées, sa mère la conduisit à l'endroit où naissent tous les hommes, là où deux longues avancées rocheuses se rejoignent. On y trouve une étroite bande de sable lisse, et une pierre nouvellement placée au milieu de quelques buissons à l'intersection. À cet endroit, où les invisibles sont favorables aux mères, elle mit au monde deux garçons.
Commenter  J’apprécie          70
« Ah, eux, nous les appelions les abos, ou les sauvages. Ce n’étaient pas des personnes, voyez-vous. Seulement des animaux qui avaient l’apparence de personnes. »
Commenter  J’apprécie          60
Q : Je crois qu'il est nécessaire que nous discutions encore. Pardonnez-moi, docteur, mais j'ai perdu le fil. De quoi parlions-nous ?
R : Je crois que vous étiez en train de m'expliquer qu'il vaut mieux être esclave sur Sainte-Croix que libre sur Sainte-Anne.
Q : Oh, non, docteur. Je ne vous dirais jamais une chose pareille — ce n'est pas vrai. Non, je pense que je vous expliquais simplement que sur Sainte-Croix, il y a des hommes libres — en fait, la plupart des hommes y sont libres. Tandis que sur Sainte-Anne, et d'ailleurs sur la Terre aussi, la plupart sont des esclaves. Ils ne sont pas appelés ainsi, mais c'est peut-être parce que leur condition est encore pire. Un esclave représente pour son propriétaire une certaine somme d'argent, et il est obligé d'en prendre soin — s'il tombe malade par exemple. Tandis que sur Sainte-Anne et sur la Terre, s'il n'a pas assez d'argent pour payer ses soins, on le laisse guérir ou mourir tout seul.
Commenter  J’apprécie          20
"On dit que je ressemble beaucoup à mon père."
"Ah", fit-il. Il me dévisagea ; puis : "Vous êtes un clonotype ?"
"Un clonotype ?"
J'avais déjà lu ce terme, mais dans un contexte de botanique, et comme cela m'arrive fréquemment quand je me trouve devant quelqu'un que je désire impressionner par mon intelligence, je fus incapable de prononcer un mot. Je me faisais l'impression d'être un enfant niais.
"Reproduit parthénogénétiquement de telle sorte que le nouvel individu - ou les nouveaux individus, on peut en avoir un millier si on veut - ait une structure génétique exactement identique à celle de son parent. C'est un procédé antiévolutionnaire, et donc illégal sur la Terre, mais ici je ne pense pas que les choses soient surveillées d'aussi près."
Commenter  J’apprécie          10
« Qu'allons-nous faire ? », demanda Coureur des sables.
« Parler », dit le Vieux sage.
« Pour quelle raison ? »
« Parce que ce n'est pas le moment d'agir. Il est toujours bon de parler beaucoup, de discuter de ce qui a été fait et de tout ce qui pourrait être fait, quand il n'y a rien à faire. Tous les grands mouvements politiques de l'histoire sont nés dans une prison. »
Commenter  J’apprécie          00
« Il faut bien que nous ayons quelque chose, vous comprenez », me dit-il, et pour la première fois je n'eus l'impression qu'il me parlait pour me soutirer de l'argent. « Quelque chose que nous puissions vendre, qu'ils puissent tenir dans leurs mains. La vérité ne se vend pas — c'est ce que je disais à ma femme ; c'est ce que je dis toujours à mon fils. »
Commenter  J’apprécie          00
C'était une mallette de cuir marron en état de décomposition, aux coins renforcés de cuivre. Le métal avait été peint en brun verdâtre quand la mallette était neuve, mais la peinture était presque entièrement partie et le soleil mourant qui filtrait par la fenêtre faisait ressortir contre la surface pelée les traces claires d'entailles récentes. L'esclave posa la mallette avec précaution, sans presque faire de bruit, à côté de la lampe de l'officier junior.
"Ouvre-là", dit l'officier. La serrure avait été brisée depuis longtemps, la mallette était étroitement entourée par des cordes faites avec des chiffons recyclés.
L'esclave - un homme aux épaules pointues, au menton saillant et au visage surmonté d'une touffe de cheveux noirs - regarda l'officier et celui-ci fit un signe d'acquiescement de sa tête aux cheveux coupés court. Son menton avait dû bouger d'un millimètre. L'esclave sortit le poignard de l'officier de la ceinture qui pendait au dos de son siège, coupa les cordes, embrassa respectueusement la lame et la remit en place. Quand il fut sorti, l'officier frotta les paumes de ses mains sur les cuisses de son short d'uniforme qui lui arrivait aux genoux, puis souleva le couvercle et fit tomber le contenu de la mallette sur la table.
Commenter  J’apprécie          00




    Lecteurs (376) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les plus grands classiques de la science-fiction

    Qui a écrit 1984

    George Orwell
    Aldous Huxley
    H.G. Wells
    Pierre Boulle

    10 questions
    4868 lecteurs ont répondu
    Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

    {* *}