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Soldat des Brumes - Intégrale tome 1 sur 2
EAN : 9782207260463
800 pages
Denoël (23/02/2012)
3.53/5   15 notes
Résumé :
En 479 avant J.-C., un an après la célèbre bataille des Thermopyles, dans une Grèce magique où Athènes s'appelle Pensée et Sparte s'appelle Corde, erre un bien étrange amnésique. Blessé à la tête au cours d'une des sanglantes batailles de cette époque tourmentée, Latro a non seulement perdu le souvenir de son passé, mais aussi toute capacité de mémorisation. Chaque jour, il se réveille hors de tout contexte et n'a d'autre recours que de tenir son journal pour affron... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Désolé par avance à tous les fans de l’auteur américain… Lire d’une traite, lire par morceaux, lire attentivement, lire en diagonale, essayer de comprendre, ne pas chercher à comprendre, se laisser porter et profiter du voyage… Rien n’y a fait et je me suis royalement ennuyé tout au long des 800 pages de ce recueil, ou tout du moins peu s’en faut. Je serais presque obligé de lui réserver une place de choix dans mon top purges.


Pour le tome 1, "Soldat des brumes", c'est par ici :
http://www.babelio.com/livres/Wolfe-Soldat-des-brumes-Tome-1--Soldat-des-brumes/135642/critiques/486621

Pour le tome 2, "Soldat d'Aretê", c'est par ici :
http://www.babelio.com/livres/Wolfe-Soldat-des-brumes-Tome-2--Soldat-darete-1/161724/critiques/486612
http://www.babelio.com/livres/Wolfe-Soldat-des-brumes-Tome-3--Soldat-darete-2/161725/critiques/486613


Gene Wolfe serait un homme intelligent qui donne à ses lecteurs le sentiment d’être intelligent. Moi, en le lisant, j’ai eu l’impression d’être un débile ne comprenant absolument rien du tout.

Avec le recul, cette succession de saynètes fait furieusement penser au "Satyricon" de Federico Fellini (1969), sauf que le réalisateur était tributaire du morcellement de l’œuvre telle qu’elle nous a été léguée par les Anciens. (Ce qu’il mettait joliment en scène dans les dernières images du film avec ce chouette zoom arrière sur une fresque incomplète, partiellement effacée par le poids des années.) Là l’auteur a volontairement choisi d’effacer un 1 chapitre sur 2, et encore je reste gentil !

Il puis il y a le plaisir de compliquer avec la prose proustienne, les lieux renommés à sa sauce, les dieux renommés à sa sauce (quand il ne prend pas des libertés avec la mythologie gréco-romaine), les jeux de mots qui nécessitent la maîtrise du latin et du grec ancien pour être drôles… Et je ne parle même pas du scénario qui ne va nulle part au-delà de sa faible compréhensibilité (de ses incohérences ?), ou des personnages qui suscitent bien trop peu d’émotion.

Dernier point négatif : quel était l’intérêt de reprendre tels quels plusieurs passages appartenant aux classiques antiques si c’était pour ne rien en faire du tout à part montrer qu’on connaît bien lesdits classiques ? Je connais bien des auteurs qui peuvent faire la même chose en une seule phrase, de manière plus plaisante donc plus intelligente…


Easy readers fuyez pauvres fous, hardcore readers tentez votre chance car vous pourrez peut-être y trouver votre bonheur vu que c’est sans doute l’un des auteurs les plus littéraires de la planète SFFF. Les goûts et les couleurs, les attentes et les exigences comme on dit, mais pour moi ce cycle a été aux antipodes de la lecture loisir.
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Après "L'ombre du bourreau" voici l'intégrale d'une autre oeuvre de G. Wolfe, "Soldat des brumes", parue chez Lunes d'Encre en deux volumes. L'auteur nous propose ici un voyage au coeur même de la Grèce antique du Ve siècle avant JC, alors que la deuxième Guerre Médique bat son plein et que les tensions entre Athènes et Sparte ne cessent de croître. C'est dans ce contexte que nous suivons les traces d'un certain Latro qui se retrouve à la suite d'une bataille affligé d'une bien étrange malédiction qui le fait oublier chaque jour tout ce qu'il sait mais qui lui permet de voir les différentes divinités arpentant le monde de l'époque. le pari est osé, d'ailleurs j'ai en ce qui me concerne eu beaucoup de mal à rentrer dans le roman, mais G. Wolfe remporte le défi haut la main.

L'auteur dispose d'une culture impressionnante et nous fait partager son savoir avec beaucoup d'intelligence et de subtilité. Les références historiques et mythologiques abondent et il n'est pas toujours évident pour le lecteur de toutes les relever ou les comprendre car elles relèvent pour la plupart de connaissances étymologiques très poussées. Quoi qu'il en soit, rarement un roman m'aura tant donné l'impression de véritablement saisir ce qu'a pu être cette civilisation grecque de l'Antiquité. Pourtant, si le cadre parlera certes aux amateurs d'Histoire, le fait de changer le nom d'Athènes en "Pensée", de Sparte en "Corde" ou encore de Perséphone en "La Demoiselle" finit par faire peu à peu disparaître ce sentiment de familiarité pour laisser place à un univers plus méconnu, presque onirique, et empli de mystères.

Latro, pour sa part, est un personnage qui se révèle rapidement attachant, tant par sa gentillesse naturelle et sa bravoure que par l'empathie que le lecteur peut éprouver à l'égard de sa malédiction. Cette identification au protagoniste est de plus renforcée par le choix du mode de narration, l'auteur ayant adopté la forme d'un journal intime écrit par Latro désireux de garder une trace de tout ce qu'il a pu oublier. Les autres personnages sont également très réussis, que ce soit la petite esclave Io, l'homme noir... Les plus belles scènes restent à mon sens celles des rencontres successives de notre héros avec différents êtres divins, tous plus terribles et complexes les uns que les autres, qu'il s'agisse de déesses ou de divinités inférieures comme les nymphes, les néréides... Un ouvrage complexe, donc, mais infiniment poétique et très captivant.
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Sur Soldat des brumes, premier roman du recueil...

En 479 avant Jésus-Christ la civilisation grecque n'est pas encore à son apogée. La seconde guerre médique est en passe de s'achever sur la défaite des Perses et sur la domination athénienne dans les affaires grecques ; il est vrai qu'un an auparavant Sparte, alors la cité-Etat la plus puissante, est ressortie légendaire mais exsangue de la célèbre bataille des Thermopyles.
Le contexte historique est donc troublé et c'est dans celui-ci que Gene WOLFE met en scène un guerrier, Latro, blessé à la tête au cours d'une bataille, et qui non seulement est devenu amnésique mais a aussi perdu toute capacité de mémorisation. Ainsi, chaque matin est pour lui une véritable renaissance, devant systématiquement réapprendre le contexte de son réveil, que ce soit le lieu dans lequel il se trouve, ou les personnages plus ou moins amicaux qui l'entourent. C'est pourquoi il tient chaque jour un journal sur un rouleau de papyrus qui fait alors office de mémoire physique.
Mais la blessure de Latro n'a pas eu que ce seul effet. Elle lui permet aussi de voir désormais ceux que personne ne peut voir, et même communiquer avec eux : les divinités de la mythologie grecque. C'est même par leur entremise qu'il est guidé dans sa quête d'identité, à grands renforts d'informations détournées et de prophéties alambiquées.
A cette intrigue pour le moins originale et difficile, ne pouvait convenir qu'une écriture très travaillée. Or Gene WOLFE est un styliste hors pair, doté de plus d'une grande culture, en l'occurrence sur l'Histoire de la Grèce antique. L'auteur considère par ailleurs que cette culture est aussi la caractéristique de son lecteur et se contente donc du strict minimum pour le guider dans les méandres de la mémoire défaillante de Latro. Concrètement cela prend la forme d'un avant-propos de cinq pages, et ce de manière quasi exclusive.
Soldat des brumes (titre parfaitement adapté au propos) est donc un roman complexe. A l'opposé de toute Fantasy commerciale, WOLFE ne fait pas dans le sensationnalisme mais veut simplement rendre compte de l'Histoire, de l'organisation sociale et de la mythologie d'une des civilisations les plus importantes de l'humanité. La difficulté est en outre accentuée par le caractère décousu du récit, ce qui est à relier à la maladie de Latro, et le fait qu'il ne comporte pas de véritable fin, le roman étant en fait un simple travail de traduction du rouleau de papyrus trouvé récemment dans une collection de lyres romaines. En outre l'auteur détourne les noms qui pourraient être connus de tout un chacun ; par exemple Athènes devient sous sa plume « Pensée », Sparte étant pour sa part nommée « Corde ».
Le lecteur est donc prévenu. Soldat des brumes est un roman exigeant qui demande une attention, voire une documentation, de tous les instants. C'est à ce prix, et uniquement à celui-ci, qu'il pourra en apprécier toutes les richesses.
Lien : http://philemont.over-blog.n..
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Héros amnésique, Grèce et Égypte antiques peuplées de divinités : la vie est-elle le récit que l'on peut en faire ?
Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/10/28/note-de-lecture-soldat-des-brumes-lintegrale-gene-wolfe/
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Le cycle de Soldat des Brumes s'avère toutefois plus aisé à lire que celui de L'Ombre du Bourreau, majestueux et épique mais trop souvent ardu. L'oeuvre d'un grand auteur qui, s'il n'a plus besoin de prouver l'étendue de son talent, réussit toujours à nous épater par son originalité et la beauté de son écriture. Il signe ici un voyage fascinant dans la brumes de l'esprit sur fond De Grèce antique !

La critique complète sur mon blog !
Lien : http://the-last-exit-to-nowh..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Ce sont les dieux qui possèdent ce monde, pas nous. Nous ne sommes que des hommes sans terre, même le plus puissant des rois. Les dieux nous permettent de cultiver leurs champs puis nous prennent la récolte. Nous nous rencontrons et nous aimons, parfois quelqu’un nous élève un tombeau. Peu importe – un autre le pillera et les vents disperseront notre poussière, puis on nous oubliera. Il en va de même pour moi, plus vite. J’ai écrit dans mon parchemin comment Pharétra m’a souri. Tant que le papyrus sera conservé, elle sera présente, alors que même la petite Io ne sera que poussière brune pleurant au vent nocturne avec tout le reste.
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 -En me menaçant tu ne rencontreras que la Mort. Alors tu m’appartiendras, comme tant d’autres ; ta demeure sera en mon royaume, tes amis mes esclaves.
-Cela vaut toujours mieux que de vivre ainsi.
La puanteur de la tombe a envahi la salle, tellement puissante qu’elle a couvert l’odeur de cèdre qui montait du foyer. La Mort est montée tout droit du sol et venue se tenir à côté de la déesse, sa main de squelette étreignant son manteau noir.
-Il me suffit de dire : Il est à toi. Et ta vie sera terminée.
-S’il le faut, je la regarderai en face.
Son sourire s’est fait plus chaleureux : -Quand enfin tu mourras, on lira sur ton monument : ci-gît un homme qui osa défier les dieux. J’y veillerai. Je préférerais cependant ne pas faucher un tel héros dans sa jeunesse.
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Nous, Amazones, sommes les filles du Dieu de la Guerre ; et bien que nous l’aimions, c’est un père rigoureux qui nous imposent des lois que nous n’oserions pas enfreindre. L’une d’elles exige de nous que nous ne déposions jamais les armes, à moins de vouloir ressembler aux filles des hommes. A ce jour jamais une Amazone n’a violé cette loi qui n’a pas été édictée par des femmes ou des hommes mais par le dieu qui est notre père. Le roi doit comprendre que nous ne la violerons pas davantage.
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Des soldats vont et viennent d’un pas vif, parfois au petit trot, sans jamais sourire. La plupart sont des hommes de petite stature mais taillés en force, avec des barbes noires. Ils portent des pantalons et des tuniques brodées de turquoise et d’os par-dessus des corselets à écailles. L’un d’eux est arrivé, tenant une lance avec une pomme d’or. C’est le premier qui a croisé mon regard, et c’est pourquoi je l’ai fait arrêter pour lui demander quelle était cette armée. « Celle du Grand Roi », m’a-t-il répondu. Puis il m’a fait rasseoir et a filé.
Ma tête me fait toujours mal. Souvent ma main monte jusqu’aux bandages qui l’entourent, bien que le guérisseur m’ait dit de ne pas y toucher. Je garde le stylet à la main, et je n’y toucherai pas. J’ai parfois l’impression d’avoir une sorte de brouillard devant les yeux, une brume que le soleil ne peut dissiper.
Je me remets à écrire. Je viens d’examiner l’épée et l’amure posées à côté de ma couchette. Il y a un casque, troué à l’endroit où j’ai reçu ma blessure. Il y a aussi Falcata, ainsi que des plaques pour la poitrine et le dos. J’ai soulevé Falcata et, moi qui ne la connaissais pas, j’ai vu qu’elle connaissait ma main. Certains des autres blessés ont eu l’air effrayés, et je l’ai replacée dans son fourreau. Ils ne comprennent pas mes paroles, ni moi les leurs.
Le guérisseur est venu après que j’ai eu fini d’écrire ces mots, et je lui ai demandé où j’ai été blessé. Il m’a dit que c’était près du temple de la Terre Mère, là où l’armée du Grand Roi a combattu l’armée de Pensée et des Cordiers.
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Je note ce qui vient de se passer. A l’aube, le guérisseur est venu dans cette tente et m’a demandé si je me souvenais de lui. Quand je lui ai répondu que non, il m’a expliqué. Il m’a donné ce rouleau, ainsi qu’un stylet de métal pour pierre à fronde, qui laisse des marques comme sur de la cire.
Je m’appelle Latro. Je ne dois pas l’oublier. Le guérisseur m’a dit que j’oubliais très rapidement, à cause d’une blessure reçue au cours d’une bataille. Il l’a appelée d’un nom qui était comme un nom d’homme, mais je ne me le rappelle plus. Il m’a dit que je devais m’exercer à écrire le plus de choses possible, afin de pouvoir les relire quand j’aurais oublié. C’est pourquoi il m’a donné le rouleau et le lourd stylet en métal pour pierre à fronde.
J’ai d’abord écrit quelque chose pour lui dans la poussière, du bout du doigt. Il a eu l’air content que je sache écrire, car la plupart du temps les soldats en sont incapables, m’a-t-il dit. Il a aussi ajouté que mes lettres étaient bien formées, même si certaines avaient des formes qu’il ne connaissait pas. J’ai pris la lampe, et à son tour il m’a montré son écriture ; elle m’a paru très étrange. Il est de Terre-du-Fleuve.
Il m’a demandé mon nom, mais j’ai été incapable de le lui dire ; puis il a voulu savoir si je me souvenais de lui avoir parlé la veille, et j’ai répondu que non. Il m’avait pourtant parlé à plusieurs reprises, a-t-il assuré, mais chaque fois j’avais oublié sa visite précédente.
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