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Critique de puchkina


Yolanda et Verla se réveillent à moitié droguées dans une pièce vide, habillées de vêtements de toile. Un homme les emmène dans une autre salle où son acolyte leur rase la tête. Elles rejoignent ensuite huit autres jeunes femmes et partent attachées les unes aux autres, coiffées d'une drôle de cornette vers un logis spartiate où elles demeureront et travailleront comme des forçats jusqu'à l'arrivée hypothétique d'un certain Hastings…
Pourquoi ont-elles été enlevées et en quelque sorte mises au bagne ? On ne le sait pas vraiment, si ce n'est par bribes qui nous apprennent qu'elles ont toutes eu peu ou prou une vie dissolue. Mais l'auteure s'intéresse essentiellement au dispositif qu'elle a mis en place : dix jeunes femmes, trois jeunes geôliers, surveillants, plutôt insensibles au sort de leurs prisonnières et comment les rapports de force évoluent jusqu'a peut-être s'inverser. Les personnages du livre sont des rats de laboratoire (ou plutôt des lapins, ceux-ci tenant un rôle important dans l'histoire) pour l'auteure qui nous propose ici un drôle de roman à l'atmosphère spéciale, absurde (pourquoi ne se révoltent-elles pas plus, pourquoi ne cherchent-elles pas à s'évader malgré la clôture électrique ?) mais envoûtante, entêtante. Charlotte Wood veut-elle démontrer que l'on peut retourner à l'état sauvage, à notre état naturel en somme si certaines conditions sont réunies ? La Nature des choses est un roman fluide à lire mais qui peut bousculer les habitudes et les attentes des lecteurs car il ne va dans la direction que l'on pouvait imaginer au départ. Au final, une lecture enthousiasmante.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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