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The Massive tome 1 sur 5
EAN : 9782809431445
160 pages
Panini France (05/06/2013)
3.28/5   16 notes
Résumé :
L’auteur Brian Wood a toujours été attiré par les ambiances apocalyptiques, c’est encore le cas avec sa nouvelle série, unanimement saluée par les critiques et les lecteurs. The Massive décrit notre monde, après que l’écosystème ait définitivement périclité, provoquant la montée des eaux et la fin de notre civilisation. L’équipage du navire Kapital, des spécialistes de l’environnement, cherchent à limiter la catastrophe et à retrouver un autre bateau, porté disparu ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce tome comprend les épisodes 1 à 6 d'une nouvelle série indépendante, initialement parus en 2012, ainsi que 3 épisodes de 8 pages parus en prologue dans l'anthologie "Dark Horse presents". Tous les scénarios sont de Brian Wood, et la mise en couleurs de Dave Stewart.

Épisodes 1 à 3 (dessins et encrage de Kristian Donaldson) - Quelques années dans le futur, après le grand Crash (une série de catastrophes naturelles), Callum Israel est le commandant d'un vaisseau "Kapital" affrété par une association écologiste "The ninth wave". Il mène son équipage à la recherche du deuxième navire de l'association : "The Massive". Durant ces épisodes, le lecteur découvre quelques unes des catastrophes ayant mené à ce nouvel ordre, ainsi que les principaux personnages Mary, Mag Nagendra, Lars, Georg, Ryan Porter, tous faisant partie de l'équipage du Kapital. Alors que le Kapital est sur la trace du Massive, en suivant les émissions d'une balise de ce navire, il est pris comme cible par des pirates à bord de Zodiac

Épisodes 4 à 6 (dessins et encrage de Garry Brown) - Callum Isarel se livre à de dangereuses négociations en Somalie pour acheter du carburant pour le Kapital, où il retrouve Arkady avec qui il avait accompli quelques missions en tant que mercenaire. Mary et Ryan Porter effectuent une mission sur le continent antarctique pour essayer de se réapprovisionner en eau potable. Mag Nagendra et Georg montent à bord d'un porte-conteneurs pour s'approprier quelques biens.

"The Massive" est la série que Brian Wood a créé après avoir terminé DMZ. Sa narration est des plus déconcertantes. le lecteur est tout de suite installé dans le contexte : après des désastres de grande ampleur, les nations se sont effondrées, le réseau de satellites est hors service, la Terre a subi de grandes secousses telluriques, et les des lames de fond ont ravagé les côtes, sans parler de quelques éruptions volcaniques. le point d'ancrage du récit est donc la demi-douzaine de membres d'équipage du Kapital qui disposent d'un nom et d'une histoire, le reste de l'équipage restant invisible mais bien présent. Il y a de fréquentes évocations des bouleversements occasionnés par les catastrophes lors du grand Crash, ainsi que quelques retours en arrières relatifs à l'histoire des personnages principaux ou à un aspect des voyages du Kapital.

Au départ, l'enjeu semble être de retrouver le deuxième navire "The Massive" qui donne son nom au titre de la série. Mais rapidement, cette recherche ressemble à une chasse au dahu, ou à un McGuffin hitchcockien. le lecteur doit donc se raccrocher à un autre aspect de l'histoire. Il y a Mag Nagendra et Mary, 2 combattants chevronnés, dont les actions fournissent le quota d'action souhaité pour entretenir le rythme au récit. Malgré les quelques scènes qui leur sont consacrées pour étoffer leur histoire personnelle respective, ils restent des individus assez génériques auxquels il est difficile de s'attacher. Il y a la situation de Callum Israel, un peu plus génératrice d'empathie puisqu'il souhaite poursuivre la mission de l'association (s'interposer pour éviter une dégradation de l'écosystème marin) sans recourir à la force ou à la violence dans un monde où la loi du plus fort a repris le dessus. Mais là encore, la narration est tellement morcelée entre les différents personnages, les différentes actions et les retours en arrière (partagés entre ceux dévolus aux personnages et ceux dévolus aux catastrophes naturelles) que l'attention du lecteur se retrouve divisée, sans disposer du temps nécessaire pour s'investir suffisamment dans ce personnage.

Le lecteur doit alors approcher différemment son immersion dans le récit, et repérer d'autres éléments récurrents. L'une des constantes principales est le Kapital en lui-même, et le point de vue majoritairement maritime. Les expéditions des différents partent du Kapital, et y reviennent. Les déplacements du Kapital constituent le lien entre les différents endroits visités. Mag Nagendra et Mary entretiennent un rapport très particulier avec la mer. À partir de ce point de vue, il est alors possible de rattacher une partie des retours en arrière dans cette optique, ceux qui concernent les catastrophes maritimes : les tsunamis, les traumatismes subis par les baleines, la montée des eaux à Hong Kong, l'assèchement du canal de Suez, etc., et la vague scélérate. Ce phénomène maritime est appelé en anglais "Ninth wave", le nom de l'organisation écologiste menée par Callum Israel. Ce nom évoque la croyance que cette vague apparaissait en neuvième position d'une série. Il évoque également une célèbre toile La neuvième vague d'Ivan Aivazovsky. Étrangement, Brian Wood ne transforme pas son récit en un pamphlet écologiste. Il insiste plus sur le fait que ces catastrophes naturelles ont eu un impact aussi désastreux sur les sociétés humaines que sur les écosystèmes. Il n'y a donc pas d'approche culpabilisatrice ou moralisatrice sur l'activité humaine et son incidence sur la planète. Par contre, ces catastrophes ont produit l'effet dévastateur d'une révolution sur les sociétés humaines, obligeant les individus à repenser leurs modes vie et de gouvernance.

Au final, le lecteur doit donc accepter une narration imprévisible à la direction générale indiscernable, avec des morceaux d'action, des situations complexes, une découverte kaléidoscopique et fragmentée de l'environnement de cette série, au gré des escales du Kapital. Brian Wood prend bien soin de situer chaque scène par sa latitude et sa longitude. D'un côté, il consolide l'approche maritime de la narration, de l'autre le lecteur vient rapidement à regretter qu'il n'y ait pas de carte récapitulant les déplacements du Kapital.

Les 3 premiers épisodes sont mis en image par Kristian Donaldson qui avait déjà réalisé Supermarket avec Brian Wood, ainsi que quelques épisodes de DMZ (par exemple dans War Powers). Il avait également illustré l'un des tomes de la série Vertigo Crime : 99 Days. Les dessins de Donaldson ont une apparence réaliste, photoréaliste pour plusieurs éléments de décors, ou bâtiments. Pour partie ces derniers semblent avoir été dessinés avec un logiciel spécialisé délimitant les contours avec des traits très fins (sans variation d'épaisseur), aboutissant à une impression de maquette minutieuse ou de modélisation infographique constituant la dernière étape avant mise en production. le résultat est un peu froid et clinique. La mise en page est fluide et vivante, contrebalançant ces environnements détaillés et immaculés. Donaldson dessine des personnages d'apparence normale, dans des postures ordinaires, sans aucune influence des exagérations propres aux superhéros. de page en page, le lecteur finit aussi par remarquer que cet artiste n'est pas très à l'aise pour représenter les différents états des flots des océans, ces derniers semblant étrangement uniformes et dépourvues de vie (un comble pour un récit aussi centré sur la navigation).

La mise en couleurs sophistiquée de Dave Stewart assure la continuité des ambiances de la série lors du passage d'un dessinateur à l'autre. Il utilise des teintes dominantes pour chaque type de séquence (en particulier des teintes orangées et ocre pour le passé), avec des nuances pour créer des camaïeux discrets et sophistiqués.

Garry Brown utilise un encrage plus brut, avec des variations d'épaisseur des traits, quelques petites hachures ou griffures qui rendent compte de l'empreinte du temps sur les individus et les objets. le lecteur retrouve des marques familières qui rendent les cases plus vivantes, moins froides. Il n'a pas recours à l'infographie pour modéliser les navires ou les bâtiments. Sa représentation des masses d'eau reste basique et conventionnelle, mais avec de légères variations qui évitent l'uniformité installée par Donaldson. Brown dessine pour des adultes, dans une approche relevant du récit d'action, mais sans exagération anatomique ou cinétique, installant une atmosphère légèrement inquiétante, sans être étouffante.

Les 3 histoires courtes présentent une mission de Callum Israel sur une plateforme offshore lorsqu'il était mercenaire, la première fois que Mag Nagendra a blessé un homme en l'agressant, et quelques catastrophes naturelles. Ces pages sont dessinées par Kristian Donaldson dans un style un peu plus vivant que les épisodes 1 à 3.

Voilà un début de série qui défie toute attente. Brian Wood développe un point de départ original, avec un mode narratif qui ne l'est pas moins, facile à appréhender, sans jamais donner au lecteur ce qu'il attend, chaque nouvelle scène s'avérant inattendue et déstabilisante. Kristian Donaldson effectue une mise en images au diapason de la narration de Wood, factuelle et précise, mais déstabilisante par ses aspects présentant une forme légère d'incohérence avec ce qui est raconté (eaux identiques quel que soit l'endroit du globe, ustensiles et navires en parfait état malgré leur utilisation et les contraintes qu'ils subissent. Les dessins moins déconcertants de Garry Brown permettent au lecteur de mieux se concentrer sur la narration, pour mieux apprécier ce qu'elle a d'original. Navigant à vue, le lecteur éprouve des difficultés à s'enthousiasmer pour un récit qui reste simple à lire, mais qui sollicite une confiance totale dans le guide qu'est Brian Wood pour ce voyage sans repère classique. Ce voyage au but incertain se poursuit dans Subcontinental (épisodes 7 à 12).
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Callum Israel, ancien mercenaire, a fondé la Neuvième Vague, organisation écologiste aux actions percutantes mais qui somme toute désire être pacifiste.
Celle-ci possède 2 navires, le Massive et le Kapital. le capitaine Israel commande ce dernier et sillonne la planète afin de retrouver le Massive et son équipage disparu quelques mois après le Krach, un bouleversement environnemental qui a mené au désordre économique et social qui règne sur la planète.
Entouré de coéquipiers d'origines diverses et variées, Callum Israel, dans la recherche du Massive, est confronté aux transformations des différents pays et doit affronté les nouveaux "usages" en cours dans ces pays ainsi que les pirates qui parcourent le globe.

Le thème est plutôt attrayant et je conçois qu'il s'agit du 1er tome, mais j'ai eu un peu de mal à le lire d'une traite. Brian Wood plante le décor, nous présente les protagonistes et la catastrophe à coups de flash-back.
Ils sont bien évidemment importants, mais certains sont répétitifs et n'apportent que peu de renseignements supplémentaires.
On continue, en haleine, dans l'attente de divulgations supplétives, alors on se plongera dans les tomes suivant en espérant que l'énergie de l'histoire sera moins entrecoupée.

Quant à la question artistique, c'est une réussite, la mise en couleur est sublime, par thème, par époque, les personnages sont expressifs et l'on devine les épreuves qu'ils surmontent.

Je me laisserai donc tenter par la suite, afin de comprendre le mystère qui entoure la disparition du Massive, l'histoire des intervenants et l'avenir de la planète.

Merci à Babelio et à Panini Comics d'avoir partagé cet album.
Et merci pour ces masses critiques qui nous livrent de belles lectures.
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Depuis quelques mois, de nombreuses catastrophes naturelles ont lieu partout sur notre planète, le monde a changé et les tensions diplomatiques ont modifiés les divers régimes. Tout est différent quelques soit le pays. L'auteur part de ce postulat pour raconter le quotidien d'un groupe d'intervention écologique et plus particulièrement de trois personnages. Il prend son temps et installe doucement son univers et ses héros. Leur passé est bien mystérieux et on les découvre progressivement au travers de flashbacks bien sentis. Ce premier volume sert surtout à mettre en place l'univers ainsi que la présentation des personnages, par conséquent il n'y a finalement que peu de place à l'intrigue pour le moment.

La narration est fluide, le monde créer par l'auteur est très bien expliqué, notamment grâce aux nombreux flashbacks qui sont soit sur le monde, soit sur les personnages. Cela dit, ils sont peut-être un peu trop récurrents et ont tendances à casser le rythme de l'histoire présente. Malgré tout, les scènes d'action sont biens menées, les dessins ne sont pas brouillons, le trait est fin, précis. Graphiquement c'est du très beau travail.

Le scénario de ce premier opus est principalement centré sur la recherche du Massive, un bateau disparu pendant les événements. Nos trois protagonistes qui sont à sa recherche doivent en plus composer avec de nombreux pirates et autres dangers qui les entourent. Une certaine anarchie s'installe ici et là, et, à la fin de ce premier volume on sent que les choses vont s'accélérer par la suite. Les bases sont posées, place à la suite !

Merci à Babelio et aux éditions Panini Comics de m'avoir fait découvrir cette lecture durant une opération Masse Critique.
Lien : http://librecommelire.canalb..
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Reçu et lu dans le cadre de l'opération Masse Critique. Merci à Babelio et à Panini Comics pour l'envoi !

Prêt à embarquer pour une bande dessinée apocalyptique ? Pour un futur pas si lointain où les catastrophes naturelles et humaines se sont enchaînés pour transformer irrémédiablement la Terre et la vie humaine sur celles-ci ?
Brian Wood, génial scénariste de DMZ, se lance avec The Massive dans une nouvelle série de comics SF. le pitch de l'éditeur est assez clair donc je ne répéterais pas le résumé.
Le scénario est clairement très apocalyptique ... voire un peu trop. Rien de bien ne s'est passé dans les 20 à venir. Les catastrophes naturelles se sont enchaînées et déchainées, l'humanité a sombré dans la folie et le repli identitaire. Bon en somme, un peu too much !
A côté de ça, les auteurs nous proposent une mise en page assez original avec des dossiers intercalés avec les chapitres. Je dois avouer avoir été assez perturbé par ses intrusions documentaires dans le récit qui doivent être lus pour pouvoir comprendre certains épisodes (notamment l'historique des personnages). Cela me semble un procédé un peu trop facile pour ce tome d'installation.
Enfin, et heureusement, le dessin et la colorisation viennent sauver à merveille les différents points évoqués précédemment.
A voir dans un tome 2 si le niveau est relevé mais j'ai été déçu par ce Brian Wood.
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Le dernier volume est horrible mais les quatre premiers valent vraiment la peine d'être lu. J'ai aimé assez en tout cas pour lire Ninth Wave par après
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critiques presse (1)
Sceneario
10 juin 2013
Une série quelque peu atypique, mais qui reste captivante et très instructive en terme de réflexions sur le monde, sur l'environnement.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Il n'y personne à des dizaines de kilomètres , notre rendez-vous avec l'hélicoptère est dans des heures. Ils ont pris nos radios. Et si ce sont des pillards professionnels, ils sont sans doute chargés de radiations, à force d'avoir traîné au milieu des retombées. Ils doivent souffrir et être énervés en permanence. Ils n'ont aucune raison de ne PAS nous tuer, si ça leur permet de protéger leur planque.
- Oh mon Dieu. Je n'avais pas signé pour ça. Ce n'est pas juste.
- Cette planète est à l'AGONIE, Ryan. Rien n'est juste. Qu'est-ce qui te rendrait si spéciale ?
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Qui de sensé abandonnerait un navire pareil ? Il y a eu des centaines de millions investis dans cet engin.
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Le mercenaire de vingt-neuf-ans, Callum Israel, fut le seul survivant connu à ce jour.
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Les ports de Macao sont désormais à deux mètres sous l'océan.
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Nortlanders de Brian wood ed: Urban
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