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Alex Haley (Collaborateur)Anne Guérin (III) (Traducteur)Daniel Guérin (Préfacier, etc.)
EAN : 9782266056335
328 pages
Pocket (12/09/1999)
4.42/5   81 notes
Résumé :
Malcom X n'avait jamais cru qu'il vivrait assez longtemps pour vieillir... Le dimanche 21 février 1965, il est assassiné à l'âge de trente-neuf ans, foudroyé par seize balles de revolver lors d'un meeting à Harlem.
Qui a commandité le crime? A qui Malcolm X faisait il peur ? Et surtout qui était Malcolm X ? Leader charismatique, orateur hors pair, grand "messie noir" des années soixante, celui qui proclamait : "Non, je ne me considère pas comme Américain. Je... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Un documentaire récent instructif avec sur la chaîne parlementaire présentant les deux leaders Malcom X et Martin Luther King, et leur non-convergence dans l'appréhension de leurs combats, à l'opposé l'une de l'autre, et tous les deux réunis par une même fin tragique m'a incité à relire "Malcolm X".
C'est un essai biographique écrit par Alex Haley (Prix Pulitzer pour « Racines »), en collaboration avec Malcolm X lui-même, cette figure iconique des mouvements des droits civiques.
Publié en 1965, peu de temps après l'assassinat de Malcolm X et réédité en 1993 à la sortie du film (L'autobiographie de Malcom X).
Il retrace la vie, les expériences et les idées de ce militant afro-américain des droits civiques : à partir d'une série d'entretiens. Depuis son enfance difficile jusqu'à son implication dans le mouvement des droits civiques, en passant sa conversion à l'Islam, et sa participation au mouvement Nation of Islam (qu'il a quitté pendant la rédaction de l'essai).
L'essai explore ce qui a façonné la pensée et les convictions de Malcolm X, ainsi que ses évolutions politiques et philosophiques au fil du temps.
En abordant les thèmes du racisme, de la ségrégation, de la justice sociale et de la quête d'émancipation de la communauté afro-américaine, « Malcom X » est un témoignage puissant des luttes et des aspirations des Afro-Américains dans les années 1960.
Cet essai est devenu une référence pour ceux qui veulent comprendre la vie et l'héritage de Malcom X ; et pour l'approfondir. L''influence de l'écrivain, Alex Haley, est réputée certaine, mais reste difficile, pour un non spécialiste, à évaluer dans ce genre de collaboration. Cet essai permet mieux appréhender les enjeux sociaux et politiques de cette époque et cette quête de justice et d'égalité.
Et son héritage dans les remous et tensions de notre époque.
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Je l'ai lu il y a longtemps et j'avais adoré, mais en anglais. C'est ainsi que je me suis aperçue, en le feuilletant dans une librairie, en français,, que quelques chapitres ont été retirés de la version originale. Ce que je trouve inadmissible!

Ce livre a changé mon regard "cliché" sur Malcom X, qu'on a souvent présenté comme un intégriste, alors que s'il était très radical au début, par la suite, sa vision s'est élargie et il a compris que la bêtise et la haine, comme la sagesse et l'amour, ne sont pas l'apanage d'une "race", ou, pour être plus juste, d'une culture, d'une civilisation, d'une origine.
C'est cela qui m'a le plus touchée dans ce livre, voir cette ouverture d'esprit et de coeur se faire au fil des pages.
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Lu il y a plus de 15 ans, à un âge encore marqué par les "passions" suscitées par l'Injustice au sens large, ou la vie se conçoit encore en fonction du prisme binaire "blanc-noir", ce livre m'a ouvert les yeux sur la multiplicité du caractère humain et apporté un peu plus de "gris" à ma vision des choses.

Tour à tour délinquant, cocaïnomane, taulard, orateur, pasteur, homme politique, Malcolm X est l'incarnation de cette réflexion de Malraux : « Un homme est la somme de ses actes, de ce qu'il fait, de ce qu'il peut faire. Rien d'autre. ».

La lecture de cette biographie se fait comme un véritable roman, le film de sa vie se déroule (Spike Lee semble en avoir plutôt bien saisit le sens) et l'on est frappé par cette capacité à toujours se remettre en question, à regarder les choses, les gens, les évènements avec ce courage et cette intransigeance intellectuelle qui en a fait une icône politique et de la lutte des droits de l'homme du XXe Siècle.
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J'ai lu ce livre il y a des années mais jamais je ne l'ai oublié, il est resté dans un coin de ma mémoire comme un point de repère à une existence qui n'en finirait pas d'avancer opiniâtrement un peu plus vers des contrées lointaines où le savoir s'allie à l'humanisme.
Très bon bouquin, à lire afin de mieux connaitre le personnage et le symbole qu'il représente encore aujourd'hui.
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Le récit fascinant et honnête d'un destin exceptionnel. Malcolm a eu tort d'embrasser le séparatisme racial mais on ne peut pas nier le fait qu'il ne faisait que réagir à l'Amérique dans laquelle il vivait et qui l'avait façonnée, une société où les Noirs n'avaient pas leur place, où leurs droits humains étaient niés. Je suis content que Malcolm ait revu son opinion sur le séparatisme à la fin de sa vie comme le suggère le livre. Au final, Malcolm avait ce facheux défaut de dire la vérité aux gens en pleine face. Pas étonnant qu'il ait été une personnalité si crainte et respectée.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
L'Amérique a besoin de comprendre l'islam parce que c'est la religion qui a effacé de la société les problèmes de race. Durant mon séjour en terre d'islam, j'ai rencontré, discuté et même mangé avec des gens qui en amérique auraient été considérés "blancs", mais l'islam avait effacé de leur esprit l'idéologie de l'homme blanc. Je n'ai jamais vu auparavant autant de sincérité fraternelle entre des gens de couleurs de peau différentes, tout en étant indifférents à la couleur de peau.
Je sais que mes mots doivent choquer pas mal d'entre-vous. Mais durant mon pèlerinage, ce que j'ai pu voir et vivre m'a amené à réviser mon mode de pensée et à me débarrasser de certaines convictions qui étaient les mêmes depuis fort longtemps. Cela ne m'a pas été vraiment difficile. Je suis un homme qui a toujours fait face aux faits, au point d'en accepter la réalité. J'ai toujours eu un esprit ouvert qui m'a permis d'enrichir mes connaissances et mes expériences de vie. La recherche de la vérité nécessite que l'on fasse preuve d'intelligence et de flexibilité.
Durant ces 11 derniers jours en terre d'islam, j'ai mangé dans les mêmes plats, bu dans les mêmes verres, dormi sur les mêmes lits et les mêmes tapis, prié le même Dieu que des musulmans dont les yeux étaient plus bleus que bleu, les cheveux plus blonds que blond et la peau plus blanche que blanche.
J'ai trouvé dans les paroles les actes et les attentes des "musulmans blancs" les mêmes paroles, actes et attentes que je pouvais trouver chez les musulmans africains du Nigeria, du Soudan ou du Ghana.
La croyance en un Dieu unique avait fait disparaître chez le musulman blanc, ce qu'il y avait de blanc dans son esprit, ses actes et ses positionnements idéologiques.
Alors peut-être que si l'Américain blanc pouvait accepter l'unicité de Dieu, alors il pourrait aussi accepter l'unicité de l'homme et arrêter de classer les êtres humains et les hiérarchiser en fonction de la couleur de la peau. Les soi-disant chrétiens blancs américains devraient faire plus attention au fait que le rascisme en Amérique est devenu un véritable cancer, une véritable maladie incurable. Il est peut-être temps de sauver l'Amérique d'un désastre imminent, semblable à celui qui en Allemagne a conduit les Allemands à se détruire entre-eux.
Chaque heure passée en terre sainte m'a permis de mieux comprendre ce qui opposait Blancs et Noirs d'Amérique.
En aucun cas, on ne peut condamner les noirs pour l'animosité raciale qu'ils peuvent éprouver envers les blancs. Ils ne font que réagir à 400 ans de rascisme. Mais comme le rascisme est en train de conduire l'Amérique au bord du suicide, au vu des contacts que j'ai pu avoir avec les jeunes générations de Blancs dans les collèges et universités, je pense que beaucoup parmi ces derniers sauront se tourner vers le chemin d'une vérité spirituelle qui seule serait à même de sauver l'Amérique.
Il y a de cela quelques nuits, un homme qui en Amérique serait considéré comme "blanc", un diplomate des Nations Unies, un ambassadeur, un proche de la royauté m'a logé dans les suites de son palace. Et cet homme a de plus informé de ma présence en terre sainte son excellence le prince Fayçal était venu en personne me dire que par un décret de son père j'étais enregistré comme invité d'État.
Le chef du protocole s'était chargé de me présenter devant la cour islamique. Et sa sainteté Cheikh Muhammad Harkon m'avait délivré une autorisation d'entrer dans la Mecque. Puis il m'avait offert 2 ouvrages sur l'islam qu'il m'avait dédicacé en me souhaitant de devenir un grand prêcheur de l'islam en Amérique. Une voiture, un chauffeur et un guide avaient été mis à ma disposition pour que je puisse me déplacer à la Mecque dans les meilleurs conditions. Le gouvernement a tout fait pour que je sois traité du mieux possible dans chaque ville que je devais visiter. Jamais je n'aurais pensé qu'un jour je serai traité comme un dignitaire.

Loué soit Allah le seigneur des mondes.

El Hadj Malik Shabbaz.
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"Tant que vous êtes dans votre bon droit, dans le cadre de la loi, en accord avec votre morale et la justice, mourrez pour ce en quoi vous croyez."
Malcolm X.
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Si je meurs en ayant apporté la plus petite lumière, la plus petite parcelle de vérité, si je meurs en ayant pu contribué à détruire le cancer raconte qui ronge la chair américaine, alors, tout le mérite en revient à Allah. Ne m'imputez que les erreurs.
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La voie de la non-violence de Malcolm-X:

On me dit prêchant la violence, je réponds que c'est un mensonge. Je ne suis pas pour la violence gratuite, mais pour la justice.
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Jamais je n’ai connu d’hospitalité aussi sincère, de fraternité aussi bouleversante que celles des hommes et de femmes de toutes races réunis sur cette vieille Terre Sainte, patrie d’Abraham, de Mohamed et des autres prophètes des Saintes Écritures. Jamais je n’ai été honoré comme ici. Jamais je ne me suis senti plus humble et plus digne.

L’Amérique a besoin de comprendre l’islam, parce que c’est la seule religion qui ignore le racisme.

Ce pèlerinage m’a obligé à réviser certaines idées qui étaient miennes, à rejeter certaines conclusions auxquelles j’étais parvenu.

Au cours des onze journées que j’ai passé ici, dans le monde musulman, j’ai mangé dans le même plat, bu dans le même verre, dormi dans le même lit (ou sur le même tapis) j’ai prié le même Dieu que mes coreligionnaires aux yeux les plus bleus, aux cheveux les plus blonds, à la peau la plus blanche.

Dans leurs paroles comme dans leurs actes, les musulmans » blancs » sont aussi sincères que les musulmans » noirs « d’Afrique nigériens, soudanais, ghanéens.

Nous sommes véritablement frères. Parce qu’ils croient en un seul Dieu, ils excluent toutes considérations de race de leur esprit, de leurs actes, de leurs comportements.

J’ai pensé en les voyant que si les blancs américains admettaient l’Unicité de Dieu, ils pourraient peut-être admettre l’unicité de l’homme et ils cesseraient de s’affronter, de nuire à autrui pour des raisons de couleur.

Le racisme étant le véritable cancer de l’Amérique, nos » chrétiens » blancs devraient se pencher sur la solution islamique du problème ; solution qui a fait ses preuves, et qui pourrait peut-être intervenir à temps pour sauver l’Amerique d’une catastrophe imminente.

Celle-la même qui s’est a abattue sur l’Allemagne raciste et qui finit par détruire les allemand eux-mêmes.

Chaque heure passe ici en Terre Sainte m’a permis de mieux comprendre le problème racial en Amérique.

On ne saurait blâmer le noir pour son agressivité dans ce domaine. Il ne fait que réagir à quatre siècles de racisme conscient de la part des blancs.

Mais si le racisme américain mène au suicide, je crois que les jeunes blancs de la nouvelle génération, ceux des universités, verront ce qui crève les yeux.

Je crois que nombre d’entre eux opteront pour la vérité spirituelle. C’est le seul moyen qu’ait encore l’Amérique d’éviter le désastre.
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Vidéo de Malcolm X
Présentation des deux livres par Thomas Sibille de la Librairie al-Bayyinah "Le Pouvoir Noir" de Malcolm X aux Editions La Découverte, ainsi que du livre "Nègres & Islamistes - Les Convergences d'une lutte culturelle" de Karim Al-Hidjaazi aux Editions Islamologues de France. Ceci ainsi que de la Pensée de Malcolm X.
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