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Critique de sandrine57


Lire Visa pour Shangaï, c'est se promener dans la Chine des années 90, sous l'ère de Deng Xiaoping. Sous l'influence de la politique de "La porte ouverte", le pays subit des transformations en profondeur et hésite entre traditions et modernité. A Shangaï coexistent petites officines d'herboristerie et salles de karaoké, employés vivant dans la misère, entassés dans des appartements insalubres et exigus et "gros sous" qui se sont essayés au capitalisme et ont fait fortune dans les affaires.
C'est aussi une ballade dans les ruelles de la vieille ville, dans les restaurants chics ou les gargottes. L'inspecteur Chen, fin gourmet, nous fait découvrir les mets les plus exotiques et les thés les plus raffinés.
Et bien sûr, il y a aussi l'enquête... Cette fois, Chen doit servir de guide à Catherine Rohn, policière américaine chargée du transfert d'une jeune femme vers les Etats-Unis afin de démanteler un réseau d'immigration clandestine. Mais Wen a disparu de son village et la police ne semble pas être seule sur ses traces. En effet, les puissantes triades la recherchent également pour empêcher son mari d'être témoin dans un procès.
L'inspecteur Chen va avoir bien du mal à mener à bien ses recherches, tiraillé entre ce qu'il pense devoir faire et ce que veut le Parti. En Chine, tout est politique et Chen doit sans cesse nager entre deux eaux pour faire son travail tout en respectant la ligne de conduite fixée par le Parti qui n'est pas toujours très clairement énoncée.
A travers le destin de Wen, Qiu XIAOLONG nous raconte aussi l'histoire de "ces jeunes instruits" envoyés à la campagne pour être "rééduqués" lors de la révolution culturelle, ces vies brisées, ces espérances déçues...
Bref, ce livre ne se contente pas d'être un polar. Il est riche d'enseignements sur la Chine, son histoire, sa géographie, sa politique, ses traditons. Une bonne façon d'aborder la littérature chinoise qui est parfois un peu ésotérique.
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