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EAN : 9782253168683
552 pages
Le Livre de Poche (29/01/2014)
  Existe en édition audio
4.23/5   1212 notes
Résumé :
Le 10 mai 1940, les troupes nazies d’Hitler envahissent les Pays-Bas. Dès février 1941, à la tête du corps expéditionnaire chargé du pillage, le Reichsleiter Rosenberg se rue à Amsterdam et confisque la bibliothèque de Spinoza conservée dans la maison de Rijnsburg.
Quelle fascination Spinoza peut-il exercer, trois siècles plus tard, sur l’idéologue nazi Rosenberg ? L’œuvre du philosophe juif met-elle en péril ses convictions antisémites ? Qui était donc cet h... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (182) Voir plus Ajouter une critique
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Irvin Yalom fait partie des auteurs dont le lectorat exigeant et habité de questionnements existentiels apprécie le talent de vulgarisation.

L'idée de faire cohabiter dans un même roman Baruch Spinoza, le philosophe du 17ème siècle, et Alfred Rosenberg, l'idéologue du national-socialisme, est pour le moins originale. Irvin Yalom prend visiblement plaisir à relever les défis audacieux et son roman ''Le problème Spinoza'' met en parallèle le parcours de vie de deux hommes à trois siècles d'intervalle, deux hommes que tout sépare hormis peut-être la célébrité posthume.
Deux essais, le premier complexe, le second effrayant, ont servi de base à cette oeuvre romanesque. Psychiatre de formation et féru de philosophie, Irvin Yalom a trouvé tour à tour dans “l'Éthique” de Spinoza et dans “Le Mythe du vingtième siècle” de Rosenberg le terreau inspirateur à ce roman qui restitue alternativement d'un chapitre à l'autre la pensée du philosophe juif et celle du criminel nazi.

Rationaliste par excellence, Spinoza croyait à une religion universelle de la raison dans laquelle Dieu est la Nature. Pour Spinoza il n'y a pas de bonheur éternel dans l'au-delà, parce que l'au-delà n'existe pas. Son excommunication à l'âge de 24 ans par la communauté juive d'Amsterdam l'obligera à adopter une condition de paria jusqu'à la fin de sa vie. Cet inconfort extrême ne l'empêchera pas de poser les bases d'une philosophie novatrice et d'être reconnu comme un précurseur des Lumières. Depuis lors, beaucoup se reconnaissent dans le spinozisme, ainsi l'illustre Goethe vénérait-il la pensée de Spinoza.

C'est bien là que le bât blesse et le théoricien nazi Rosenberg se perd en conjectures : comment le grand Goethe, l'emblème, la fierté du peuple allemand depuis un siècle, a-t-il pu être subjugué par les écrits d'un juif ? Comment a-t-il pu écrire que Spinoza était un être remarquable ?
Adepte depuis l'adolescence des thèses racialistes de l'écrivain Chamberlain selon lequel subsiste à l'état pur en Allemagne une race supérieure, Rosenberg sera obnubilé sa vie durant par la préservation de cette soi-disant pureté de la race aryenne. Il pensait déjà dans les années vingt que la question juive ne serait résolue que le jour où le dernier juif aurait quitté le grand espace allemand.
Le délire paranoïaque de Rosenberg verra son ultime concrétisation deux décennies plus tard dans l'horreur de la “Solution finale”.

Spinoza et Rosenberg épanchent leurs états d'âme respectifs auprès de personnages fictifs tout droit sortis de l'imagination de l'auteur. Des esprits chagrins ne manqueront pas de souligner la grande latitude avec laquelle Irvin Yalom revisite l'Histoire. Qu'importe ! La grande majorité des lecteurs devrait apprécier la construction savamment étudiée de ce roman.
Le Problème Spinoza” semble dépasser les bornes du roman historique mais les fantaisies de l'écrivain ne sont jamais hors du champ du plausible.

Il est rare de trouver un livre à ce point passionnant de bout en bout et la pensée de Spinoza traduite par Irvin Yalom est d'une incroyable limpidité comme en témoigne ce court extrait :
”Il semble paradoxal de dire que les hommes sont plus utiles les uns aux autres quand ils suivent chacun leur propre chemin. Mais il en va ainsi lorsqu'il s'agit d'hommes de raison. Un égoïsme éclairé mène à l'entraide. Nous avons tous en commun cette capacité à raisonner, et le vrai paradis sur terre adviendra le jour où notre engagement à comprendre la Nature, ou Dieu, remplacera toutes les autres attaches, qu'elles soient religieuses, culturelles ou nationales.”

Les espérances utopiques du grand philosophe ne sont malheureusement pas près de se réaliser. L'actualité apporte chaque jour son lot de malheurs et la barbarie des hommes semble sans limite et sans fin comme si les enseignements tirés des périodes les plus sombres de l'Histoire étaient vite oubliés.

Heureusement, quelques artistes arrivent encore de temps à autre à éveiller les consciences par leur faculté à entrevoir la face cachée des choses, à mettre en lumière l'inacceptable.
Un portraitiste du clair-obscur aurait peut-être été le plus à même de saisir l'âme tourmentée de l'idéologue nazi Rosenberg, de transposer sur la toile sa terrifiante noirceur !
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Belle découverte que le Problème Spinoza.

J'y suis rentré à reculons, la philo et moi n'ayant jamais été soudé comme les six doigts de la main. Puis s'installe très rapidement une trame brillante et insolite. le portrait croisé de deux hommes que tout oppose. Spinoza, homme fort de son intégrité intellectuelle en perpétuelle quête de bonheur, du bonheur dans son plus simple appareil, et qui n'hésitera pas à s'opposer aux principes fondateurs de tout un peuple, le sien, au risque de s'aliéner toute la communauté. Parallèlement l'on découvre le Reichleiter Rosenberg totalement déboussolé à l'idée qu'un petit juif ait pu être porté au pinacle par Goethe qu'il admire par-dessus tout, Hitler excepté. Véritable éminence grise du Nazisme, Rosenberg n'aura de cesse de se construire et d'évoluer au sein de l'appareil d'état, quémandant douloureusement la caresse servile d'un führer qui l'utilise plus qu'il ne l'apprécie. Deux portraits forts et complexes tout aussi passionnants qui méritent le détour pour peu qu'on en accepte le postulat de départ...

L'auteur a bossé le sujet et cela se sent d'entrée de jeu. L'évolution sociétale néerlandaise du XVIIe décrite conjointement à celle d'une Allemagne balbutiant encore ses gammes Hitlériennes participe grandement à l'intérêt d'un tel ouvrage pouvant sembler rébarbatif de prime abord. L'intrigue vous happe littéralement. La vulgarisation philosophique passionne au point de vouloir pousser plus avant le sujet ultérieurement.

Original et racé, le Problème Spinoza a tout d'un très grand roman qui interpelle tout en suggérant plusieurs pistes personnelles. Que demander de plus ?

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Un très bon moment de lecture assurément que ce "Problème Spinoza", un récit qui mêle Histoire, philosophie et psychanalyse avec habileté.
Je découvre à cette occasion Irvin Yalom qui, en plus d'écrire de façon remarquable, est également docteur en médecine depuis 1956 et professeur émérite de psychiatrie à Stanford depuis 1994.
De psychanalyse, il en sera fortement question dans cet ouvrage qui nous propose deux biographies mêlant réalité historique et fiction, l'auteur ayant la bonté de nous instruire à la fin du livre dans sa génèse pour démêler le vrai et le romanesque.
Nous suivrons un chapitre sur deux Spinoza le philosophe et l'idéologue nazi Alfred Rosenberg à travers le regard du psychanalyste qu'est Irvin yalom, et c'est tout bonnement passionnant, j'ai rarement vécu une lecture autant stimulante intellectuellement parlant.
La partie historique ne sera pas en reste, l'histoire de Spinoza est assez incroyable si l'on considère qu'il fut excommunié et exclu de la communauté juive avant de devenir un philosophe éminemment respecté et précurseur du siècle des lumières, il inspira également de nombreux philosophes de renom dont Goethe.
Bravo à l'auteur d'avoir essayé et souvent réussi à nous faire entendre la philosophie de Spinoza semble-t-il réputée pour être assez hermétique, il donne de plus de bons conseils pour lire ce qu'a écrit le maître.
Captivant aussi cette plongée dans la culture juive du 17ème siècle et cet éclairage sur la religion.
Il me reste à dire que le style est magnifique, que les dialogues sont captivants et que le livre est remarquablement structuré.
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Le nouveau roman d'Irvin Yalom est dédié à Spinoza, un génie s'il en fut et ça tombe vraiment bien car il est sans doute le philosophe à qui je porte la plus grande admiration. Mais Irvin Yalom ne se contente pas d'un roman biographique car son texte a deux versants et le second est dédié à la vie d'un des hommes les plus terribles du siècle : Alfred Rosenberg qui fut à l'origine de l'idéologie nazie prônant la supériorité de la race aryenne et l'antisémitisme et qui un jour eut à faire avec Spinoza et plus spécialement sa bibliothèque.
Une face lumineuse et une face obscure.

La face lumineuse d'abord : Irvin Yalom nous propulse dans l'Amsterdam du XVII ème siècle dans les boutiques qui jouxtent la Synagogue. Il nous fait faire la connaissance de Bento Spinoza (ou Baruch ou Benedictus) et nous le montre étudiant déjà érudit, promis aux plus hautes fonctions, mais ... il y a un mais de taille, Spinoza est à quelques jours de son excommunicationou Herem, par les rabbins de la Synagogue d'Amsterdam.

Le Herem prononcé le 27 juillet 1956 est infamant et définitif :
« Nous excluons, chassons, maudissons et exécrons Baruch de Spinoza »
Il est non seulement exclu mais les rabbins attirent sur lui les foudres divines
« Qu'il soit maudit pendant son sommeil et pendant qu'il veille. Qu'il soit maudit à son entrée et qu'il soit maudit à sa sortie. Veuille l'Éternel ne jamais lui pardonner. Veuille l'Éternel allumer contre cet homme toute Sa colère et déverser sur lui tous les maux mentionnés dans le livre de la Loi : que son nom soit effacé dans ce monde »
Et pour la mise au ban soit totale :
« Qu'il ne lui soit rendu aucun service et que personne ne l'approche à moins de quatre coudées. Que personne ne demeure sous le même toit que lui et que personne ne lise aucun de ses écrits. »

Baruch Spinoza a bien des tords, il a ouvertement mis en cause le contenu de la Torah, son origine divine, il s'interroge : avec qui les enfants d'Adam et Eve se sont-ils mariés ? Comment Moïse pouvait-il écrire sur sa propre mort ? La Torah ne serait-elle pas un conte à dormir debout et la vérité de Dieu ne serait-elle pas ailleurs ?

La face obscure est celle d'Alfred Rosenberg, étudiant qui vers 1910 se passionne pour les thèses de Houston Chamberlain sur la prétendue supériorité de la race aryenne, ayant tenu un discours antisémite virulent il est sommé de s'expliquer devant la direction et se voit contraint de faire un travail sur les écrits de Goethe et sur l'admiration que le « Génie allemand » porte à Spinoza.
Ce pensum Alfred Rosenberg s'en acquitera mais cela n'aura pas l'effet escompté par ses professeurs. La trajectoire d'Alfred Rosenberg va définitivement s'infléchir vers le mal.

Irvin Yalom tresse un récit passionnant de bout en bout, le portrait de Spinoza et son parcours qui aboutit à une Ethique de la joie se dévore littéralement. La vie et la pensée de Spinoza nourrissent le livre et même s'il s'agit ici d'une simplification de la pensée du philosophe, celle-ci est habile et juste.
Les ruptures occasionnées par le texte sur Rosenberg sont l'occasion de s'interroger sur la nature du mal, sur son inéluctabilité. Quelque chose ou quelqu'un aurait-il pu empêcher cet homme de devenir un des plus grands criminel ?
Cette construction en deux volets est très réussie et les liens entre les deux récits très efficaces.
On retrouve ici le meilleur de Yalom, sens du récit, écriture prenante, originalité du propos, bref un très très bon livre.

Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Un livre intelligent et raffiné qui me permettrait de comprendre la pensée de Spinoza (comme beaucoup j'ai abandonné au bout de deux pages son Ethique, j'en ai encore des suées), le tout sous forme de roman pseudo-biographique… oui ça existe vrai de vrai et on le doit à Irvin Yalom. Attention, attendez-vous à un déluge de compliments car j'ai tout aimé, absolument TOUT ! de l'écriture en passant par l'histoire, les personnages, la morale, le rythme… TOUT ! Je mets un 19/20 (oui c'est mon côté tatillon) à ce roman qui a pris le parti d'imaginer (à partir de détails biographiques tout de même), un pan de la vie de Baruch Espinoza, le fameux philosophe Hollandais (et juif) du XVIIe siècle et celle d'Alfred Rosenberg, théoricien de la pensée nazie, farouche antisémite. Deux hommes qu'à priori tout oppose si ce n'est que pour son malheur, Alfred Rosenberg éprouvait une admiration sans bornes pour le philosophe. D'où un épineux problème de conscience : admirer un intellectuel juif et se sentir proche de la pensée d'une race jugée « inférieure » et « nuisible », est-il compatible avec son idéal aryen, celui qu'il incarne et défend avec tant de hargne et de conviction ? Soyons francs, cette idée de départ m'a tout de suite séduite. Alterner le jour et le nuit, la raison pure et la déraison c'était excitant et cela a parfaitement fonctionné du début jusqu'à la fin, sans aucune fausse note ni essoufflement. Les joutes verbales et philosophiques des deux personnages ont été un vrai plaisir de lecture, rythme et fond qui ont fait chauffer ma cervelle peu encline à la philosophie !

Je pourrais donner moult raisons pour lesquelles j'ai adoré ce roman (mais je pourrais écrire un roman alors refrénons-nous pardi !). Je me concentrerai sur certaines. Tout d'abord, Irvin Yalom n'est jamais tombé dans le cliché ou la facilité : d'un côté le gentil Spinoza (qui on l'apprend s'est caractérisé par un égoïsme farouche au nom de ses principes, préférant se couper de sa famille, les « isoler » au sein de la communauté juive plutôt que de renoncer à ses idéaux) ou le très méchant Rosenberg (qui bien que loin d'être un saint, était aussi et avant tout un pauvre type méprisé par les grands dignitaires nazis - Hitler le premier). Il me faut aussi ajouter que grâce à notre auteur, j'ai enfin compris les aspirations de Spinoza (qui l'eut crû) : la religion et ses dogmes tels qu'enseignés par les religions du livre sont irraisonnables et absurdes et de fait sont impossibles. Il ne s'agit que de mythes créés de toutes pièces par des hommes tout ce qu'il y a de plus mortels pour contrôler les peuples et non la véritable parole divine. J'ai enfin pu appréhender la richesse de sa pensée et ses fondements, le tout mis en lumière au moment où rejetant les dogmes du Judaïsme, Spinoza est mis au ban de la société juive d'Amsterdam, frappé d'un Hérem, c'est-à-dire l'excommunication à vie, combat de la raison pure contre le poids de la communauté et de ses croyances superstitieuses. Quant à Alfred Rosenberg, bien qu'ignoble dans sa bêtise et sa haine, Irvin Yalom en fait un personnage tourmenté et peu sûr de lui, recherchant en permanence l'approbation des autres ; l'assentiment et l'amour d'Hitler étant son but et obsession ultimes, un mirage.

Si avec tout ça vous hésitez encore je n'y comprends rien! Et pourtant, un roman intelligent, accessible, original, très bien écrit et enlevé, que demander de plus ?
Lien : http://livreetcompagnie.over..
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Citations et extraits (219) Voir plus Ajouter une citation
J'use du terme Nature" dans un sens particulier. Je ne désigne pas par ce mot les arbres ou les forêts, l'herbe ou l'océan, ni tout ce qui n'est pas produit par la main de l'homme. Je désigne par ce mot tout ce qui existe : le nécessaire absolu, l'unité parfaite. Par "Nature", je fais référence à ce qui est infini, unifié, parfait, rationnel et logique. C'est la cause immanente de toutes choses. Et tout ce qui existe, sans exception, se conforme aux lois de la Nature. Donc quand je parle de l'amour de la Nature, je ne parle pas de l'amour que vous portez à votre femme ou à votre enfant. Je parle d'une autre sorte d'amour, d'un amour intellectuel. En latin, je l'appelle Amor dei intellectualis.
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- Allemagne, 1923 -
(...) chaque jour une inflation galopante pousse le pays au bord du précipice. [...] Pouvez-vous croire qu'à Munich les employeurs payent maintenant leurs ouvriers trois fois par jour ? En est-il de même à Berlin ? La femme accompagne son mari au travail le matin pour toucher la première paie, avec laquelle elle court acheter le petit-déjeuner avant que les prix n'aient augmenté. Elle revient à la mi-journée pour la deuxième paie (qui est supérieure à celle du matin) et de même elle s'empresse d'aller acheter le déjeuner - les 100 000 Marks qui permettaient d'avoir quatre saucisses la veille ne permettent plus que d'en obtenir trois. Enfin il y a une troisième paie d'un montant toujours plus élevé à la fin de la journée, lorsque l'argent se retrouve à l'abri une fois fermés les marchés jusqu'à la réouverture de la Bourse le lendemain matin. (p. 346)
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[Amsterdam, 1656]
Où les juifs pouvaient-ils trouver refuge à la fin du XVe et du XVIe siècle ? Où y avait-il pour eux SUR TERRE un havre de paix ? Certains sont partis vers l'est et l'Empire ottoman, ou Livourne en Italie, qui les toléraient en raison de leurs excellents réseaux dans le monde du négoce. Et puis, après 1579, quand les provinces septentrionales des Pays-Bas ont proclamé leur indépendance par rapport à l'Espagne catholique, certains juifs ont pris le chemin d'Amsterdam, où nous sommes.
Comment les Néerlandais nous ont-ils accueillis ? COMME NUL AUTRE PEUPLE AU MONDE. Ils ont été totalement tolérants quant à la religion. Nul n'a posé de questions sur notre foi. [...]
Nous, juifs d'Amsterdam, avons eu l'extraordinaire chance de vivre dans le SEUL ENDROIT AU MONDE où les juifs étaient libres. Vous vous rendez compte - le seul endroit au monde ?
(p. 187-189)
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- Ainsi parce que les hommes sont faibles et incapables de rester concentrés, la faute serait celle des femmes, et non pas la leur ? Mon mari m'explique que selon vous, rien n'est en soi ni bien ni mal, mais que c'est l'esprit qui décide. [...] Peut-être donc est-ce l'esprit de l'homme qu'il faut éduquer. Et peut-être que les hommes devraient se pourvoir d'œillères avant d'exiger des femmes qu'elles portent le voile !
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Penser, vraiment penser, est une tâche tellement ardue, c'est comme déplacer de lourdes malles dans le grenier. Au lieu de cela, Alfred est plutôt devenu un adepte de l'enfouissement. Il se divertit. Il s'adonne à de nombreuses activités. Surtout, il se persuade que la force de ses convictions dispense de la nécessité de mener des investigations.
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Videos de Irvin D. Yalom (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Irvin D. Yalom
Irvin Yalom a consacré sa carrière à conseiller ceux qui souffrent d'anxiété et de chagrin et à aider à faire face à l'idée de la mort. Lorsque sa femme Marilyn, écrivaine elle-même, a été atteinte d'un cancer très grave, il s'est trouvé en situation de l'accompagner face à la maladie, à la perspective de la mort et dans son choix de décider elle-même du moment de la fin. Ils ont alors décidé d'écrire à deux sur l'amour, le couple, la fin de vie jusqu'à ce que la mort les sépare et qu'Irvin continue seul. Avec une très grande sincérité, dans cette chronique d'une mort annoncée à deux voix, chacun son tour livre ses réflexions sur le combat contre la maladie, l'acceptation, le regard sur leur histoire commune et ce que sera la vie d'Irvin sans la femme de sa vie pendant 65 ans. La seule voix d'Irvin poursuit pendant les premiers mois de son deuil, En n'ayant rien perdu de la chaleur des adolescents qu'ils étaient lorsqu'ils se sont connus, avec la sagesse de ceux qui ont réfléchi profondément, qui ont mûri puis vieilli ensemble, et la sérénité que donne le sentiment d'avoir pleinement vécu, tous deux abordent la question de l'intimité, de l'amour et du chagrin. Et ils nous offrent avec ce livre inoubliable un éclairage rare sur la finitude et la perte de l'être aimé.
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