Je ne crois pas que le questionnement soit une maladie. L'obéissance aveugle sans questionnement est la maladie.
Lorsqu’on ne parle pas de l’essentiel rien d’autre ne peut être dit d’important.
La force d'une conviction est sans rapport avec sa véracité.
L'envers sombre de l'admiration est l'envie. S'y ajoute la conscience de sa propre banalité.
J'use du terme Nature" dans un sens particulier. Je ne désigne pas par ce mot les arbres ou les forêts, l'herbe ou l'océan, ni tout ce qui n'est pas produit par la main de l'homme. Je désigne par ce mot tout ce qui existe : le nécessaire absolu, l'unité parfaite. Par "Nature", je fais référence à ce qui est infini, unifié, parfait, rationnel et logique. C'est la cause immanente de toutes choses. Et tout ce qui existe, sans exception, se conforme aux lois de la Nature. Donc quand je parle de l'amour de la Nature, je ne parle pas de l'amour que vous portez à votre femme ou à votre enfant. Je parle d'une autre sorte d'amour, d'un amour intellectuel. En latin, je l'appelle Amor dei intellectualis.
Penser, vraiment penser, est une tâche tellement ardue, c'est comme déplacer de lourdes malles dans le grenier. Au lieu de cela, Alfred est plutôt devenu un adepte de l'enfouissement. Il se divertit. Il s'adonne à de nombreuses activités. Surtout, il se persuade que la force de ses convictions dispense de la nécessité de mener des investigations.
Goethe dit que Spinoza lui a appris à délivrer son esprit de l'influence des autres. A écouter ses propres sentiments et à trouver ses propres conclusions pour agir ensuite en fonction d'elles. Autrement dit, laissez votre amour se répandre sans penser à l'amour qui peut-être reçu en retour.
Plus on possède , plus on veut posséder et plus profonde est la tristesse quand nos désirs restent insatisfaits .
La préface se termine par un avertissement : " Je demande à la foule ignorante et superstitieuse de ne pas lire mon livre ", en expliquant que "ceux qui soutiennent que la raison ne peut qu'être au service de la théologie n'en tireront aucun profit" .
- Ainsi parce que les hommes sont faibles et incapables de rester concentrés, la faute serait celle des femmes, et non pas la leur ? Mon mari m'explique que selon vous, rien n'est en soi ni bien ni mal, mais que c'est l'esprit qui décide. [...] Peut-être donc est-ce l'esprit de l'homme qu'il faut éduquer. Et peut-être que les hommes devraient se pourvoir d'œillères avant d'exiger des femmes qu'elles portent le voile !