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Jacques Lévy (Traducteur)
EAN : 9782877301732
96 pages
Editions Philippe Picquier (01/01/1994)
2.71/5   55 notes
Résumé :
A sa publication, ce roman érotique qui venait d'obtenir un prix littéraire, écrit par une jeune femme de vingt-six ans, choqua profondément les lecteurs japonais et partagea la critique entre enthousiasme et rejet. Il est vrai qu'on y parle crûment, en argot, de sexe entre un noir américain et une japonaise, que les scènes d'amour y sont nombreuses, que ce premier roman autobiographique est celui d'une passion amoureuse. Le lecteur reconnaîtra, sans aucun doute, de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Amère volupté de Yamada Eimi est un court roman brut, intense et qui m'a a titre personnel captivé.

Une jeune japonaise qui travaille en tant que chanteuse de jazz ( médiocre ) dans un cabaret fait la rencontre dans une base militaire us au Japon d'un soldat noir, Spoon. Après une première relation sexuelle intense, les deux personnages vont vivre une relation intense d'abord purement physique à laquelle des sentiments forts vont se lier. Toutefois, du fait du statut de déserteur de Spoon, cette relation va être vouée à une fin brutale....

J'ai d'abord aimé l'intensité de ce roman de cent pages. On sent dans la relation des deux personnages et chez la narratrice qui raconte sa relation avec Spoon une vraie fureur de vivre. Yamada Eimi nous plonge dans les pensées de l'héroïne par un style parfois cru, direct et dense. Les nombreuses scènes de sexe mais aussi les moments les plus calmes où les pensées du personnage principal s'entremêlent dans un tourbillon émotionnel nous font part d'un sentiment d'urgence dans la relation de cette japonaise avec Spoon. On sait que cette relation est vouée à l'échec et à une fin brutale, et on sent dans le comportement des deux personnages une forme de fébrilité qui paradoxalement est mêlée à une certaine sérénité qui découle de l'acceptation par ceux ci de la fragilité de leur passion.

Ce que j'ai apprécié est aussi le fait que l'on colle au plus près de l'héroïne, on suit le développement de la passion qui la submerge. Pas à pas, on apprend ses moindres états d'âme, ce qui est d'autant plus intéressant que loin d'être naïfs ou simplistes ceux ci comportent les nuances subtiles habituelles des écrivains japonais ( authentiques, contrairement à certains écrivains d'auto fiction bien français...). de plus cet aspect psychologique est d'autant plus intéressant que l'histoire est largement autobiographique ; à ce titre je trouve la démarche littéraire de Yamada Eimi assez courageuse puisque le thème peut choquer le lectorat ( ce qui a été le cas au Japon ).

Enfin, ce qui m'a aussi séduit est le personnage de Spoon : il est bien construit, tout en parts d'ombres qui entretiennent un suspens diffus tout au long de l'histoire. Tantôt dominateur, protecteur, doux et charmeur, violent, rustre ou raffiné, Spoon nous déconcerte. On ne sait ( et la narratrice aussi ), rien de lui, ci ce n'est ce surnom " Spoon".

Au final, un roman assez cru mais qui se révèle d'une subtilité certaine. Pour un premier roman, Yamada Eimi nous révèle avec brio son talent. Un auteur à suivre...
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Voici une leçon de volupté bien amère. Oui, elle était facile. Contrairement à la lecture de ces 98 pages qui recèlent une intensité rare mêlant, tous azimuts, sexe, violence, drogue, alcool, passion, amour, jalousie et personnalités toxiques. Beau programme, me direz-vous ?

Certes, un programme audacieux pour l'époque (1985), au Japon, et surtout de la part d'une auteure inconnue de moins de trente ans. "Volupté amère" a remporté un prix littéraire, ce qui a légitimé sa place dans la mémoire infidèle et volage des lecteurs.

Kim est une jeune artiste de jazz qui se produit dans des bars. Elle rencontre Spoon, un grand G.I. noir américain qui a déserté l'armée après avoir quitté Harlem. Drogue, sexe et jazz, voilà un cocktail qui détonne. Un zest de violence par dessus et c'est assez pour me laisser au bord de la route, hélas.

Je n'ai pas éprouvé d'empathie pour Kim et Spoon, les amants maudits qui font tout leur possible pour le rester. Mais n'entre pas dans la légende qui veut. Je n'ai pas non plus apprécié l'atmosphère interlope dans laquelle baigne une narration crue qui se veut érotique mais que j'ai seulement trouvée vulgaire.

Un roman court qui ne me laissera qu'un souvenir amer très peu voluptueux. Elle était facile aussi.


Challenge MULTI-DEFIS 2022
Challenge XXème siècle 2022
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Challenge ATOUT PRIX 2022
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Amère volupté ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. Ce court roman traite avec beaucoup de crudité de la relation tumultueuse entre Kim, jeune Japonaise chanteuse de jazz sans grande envergure, et Spoon, un soldat noir américain en situation de désertion.

Le sexe semble le seul véritable liant qui permet au couple de tenir. Spoon initie la jeune femme aux trips de cocaïne, à l'alcool. Il y a une forme d'errance existentielle assez similaire à ce que Murakami Ryû avait plus longuement décrit dans son roman Bleu presque transparent (très beau titre mais contenu déprimant).
Ici aussi, on sent d'emblée que la relation entre Kim et Spoon est vouée à finir à courte échéance.

J'ai vu, j'ai lu mais n'en ai pas été convaincue. Au moins aurais-je essayé une autre plume japonaise, jusqu'alors inconnue.
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A 26 ans, Eimi Yamada faisait sensation en publiant son premier roman, une nouvelle autobiographique sur une passion sexuelle débordante entre une jeune japonaise et un G.I. américain, noir et déserteur. « Amère Volupté ». Quelques quatre-vingt-dix petites pages qui défilent sous les yeux du lecteur avisé comme autant de positions sexuelles sur un catalogue du Kamasutra ou autant d'objets futiles sur un catalogue Ikea. du sexe, de la passion, du sexe, de l'amour, du sexe, de la violence, du sexe. Et autour de cet amour (ou de ce sexe), de l'alcool et de la drogue. Tout mon univers littéraire, en somme. Sauf qu'il m'a manqué un petit plus. La passion, peut-être…

Mais réduire « Amère Volupté » à de simples ébats passionnés serait justement une vision trop étroite pour ce court roman. Car le titre résume bien la passion de ces deux jeunes gens. de la volupté, des clins d'oeil et du charme – sans être aussi poétique que la plume d'un Kawabata. Cette volupté vire le plus souvent à l'orage, à la fougue, au sexe physique et violent sans être aussi sauvage et brutale que la plume d'un Murakami Ryu. de grandes références difficiles à assumer lorsqu'on écrit un tout premier roman. Un premier jet non dénué d'intérêt mais dont on attend toujours une petite flamme d'embrasement qui va surprendre et asphyxier le lecteur.

En somme, de l'amertume et du regret comme une musique de Chet Baker. Là est le point fort de Yamada : distiller du Chet Baker sur cette passion bestiale. Chet Baker est parfait pour raconter les ébats physiques d'un G.I. et leurs déchéances sexuelles avec tous les abus qui vont ensemble ; Sexe, Drogue et Jazz !

Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Kim, une jeune japonaise chanteuse de jazz dans un cabaret, rencontre un GI noir, Spoon, dans une base militaire américaine. le coup de foudre est immédiat, et Kim l'invite aussitôt chez elle, malgré les ennuis que cela risque de lui apporter : déserteur depuis peu, Spoon sera activement recherché par sa hiérarchie.

Leur relation, quoique brève, sera intense et tumultueuse : si au lit leur entente est parfaite, la vie quotidienne s'accompagne désormais d'alcool et de drogue, jusque là absents de l'existence de Kim, tout comme les coups au visage : la susceptibilité de Spoon et sa consommation d'excitants divers ne font pas bon ménage...

Ce roman (trop) court ne m'a pas vraiment emballé. Si vous n'êtes pas choqué à l'idée qu'une asiatique et un noir américain puissent coucher ensemble, le livre perd beaucoup de son intérêt.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Je baissai la tête et, ôtant l'une de mes boucles d'oreille, la laissai choir dans le ver de gin que je tenais serré dans la main. Spoon contemple d'un air soupçonneux le verre que je lui tends. Je heurte ses dents alignées comme les touches blanches d'un clavier. Un bref tintement cristallin s'élève.
Je l'obligeai a ouvrir la bouche en forçant le verre entre ses dents et y versai le liquide âpre et transparent. Le gin s'écoulait dans son estomac en brûlant sa gorge.
-Que ce diamant reste à jamais loge en toi.
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A l’époque où je n’avais pas encore connu de femme, un pote m’a dit : « Elles ont un trou entre les jambes, il suffit d’y mettre ton truc. » Alors, j’ai pensé qu’il y avait un gros trou béant entre les jambes. J’ai pas compris la première fois. Je me suis dit : mais, elle a pas de trou celle-là. Je savais pas qu’il fallait aller le chercher soi-même, ce trou.
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Sous ma peau, il y a Spoon. Nous nous sommes parlé. Avec des mots et non avec nos corps pour la première fois depuis les centaines de fois que nous avons fait l’amour. Je lui expliqué combien j’avais eu envie de lui pendant son absence. Que j’étais même prête à plonger dans la cuvette des toilettes pour retrouver ses excréments. Qu’après avoir renversé la poubelle, j’avais aligné en rang sur la table toutes les canettes vides remplies de ses microbes. Je désirais si fort ta queue, je l’aurais mangée en la creusant avec ta cuiller, Spoon. Je continuais de parler. J’étais complètement enflammée.
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Tout en me félicitant du bon goût de Spoon qui avait été attiré par Maria, j'étais assaillie par une jalousie d'une violence inouïe, comme je n'en avais jamais éprouvée jusque-là. Je ne pouvais pas supporter l'idée qu'il ait reposé le verre avant de m'avoir vue jusqu'à la lie. J'essayais de le mépriser pour ses mauvaises manières. Mais cela revenait à me mépriser moi même.
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Je chamboulai tout l’appartement comme une folle à la recherche de traces qu’il aurait pu laisser. Les taches de sperme sur le drap. Les morpions des Philippines qui ne cessaient de nous coller malgré tous nos efforts pour les anéantir. Je pouvais me contenter de n’importe quoi. En retournant son panama, j’essayai de retrouver l’un de ses cheveux chéris, pareils à des ressorts écrasés. La brosse à dents. Les cachets d’aspirine. En ouvrant le couvercle du pot de vaseline, je retrouvai les traces de ses doigts rustres. Il les trempait pour me faire ce qui me rendait si honteuse.
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