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EAN : 9782843375378
187 pages
Anne Carrière (19/08/2009)
3.82/5   25 notes
Résumé :
« Ce n’est pas ton frère qui est mort, c’est toi ! Et tu prendras sa place dans cette école ! » Cette phrase inouïe, prononcée par ma mère en pleine détresse, me fit l’effet d’une déflagration. Mon frère venait de mourir, noyé, l’équilibre familial de voler en éclats, mais je n’avais même pas le temps de m’attarder sur ma peine, ni sur aucune autre considération : il me fallait d’urgence endosser l’identité du disparu, pour ne pas laisser perdre sa solde de gendarm... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai lu ce roman car il était au programme d'un club de lecture auquel je participe.

La thématique de ce trimestre est "Je est un autre". Et avec ce roman, on découvre en effet, l'histoire d'un jeune homme qui du jour au lendemain, par décision de "La Mère" doit se couler dans l'identité de son frère qui vient de décéder.

C'est un court roman, qui se lit rapidement. On y découvre les états d'âme de ce jeune homme qui n'a pas eu son mot à dire et comment il va vivre tout cela. Intéressant, mais pas inoubliable non plus.

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Ce bouquin, construit avec finesse, évoque la recherche d'identité d'un jeune marocain. L'histoire (vraie) est terriblement simple, dramatiquement simple ! Mohammed se noie le jour où il reçoit son affectation dans une école de gendarmerie. Sa mère décide alors d'y envoyer son jeune frère Fayçal. Lequel doit dès lors renoncer à tout ce qui le construisait. Plus jamais, il ne sera Fayçal…
Hayat El Yamani est d'origine marocaine et elle a puisé dans ses souvenirs pour nous décrire au plus près les doutes et les certitudes de cette famille du Maghreb. Les angoisses du jeune Fayçal confronté à une vie qu'il n'a pas choisie. Une existence dont il ne sait que faire.
D'une écriture précise, parfois forte, d'une poésie aux parfums d'orient mais sans fioritures, l'Auteur nous parle de conquête de soi par-delà les identités, les schémas familiaux et les routes toutes tracées ; elle nous parle de voyage initiatique avec ses épreuves, ses doutes, ses vides et ses illuminations.

Ses personnages ne sont pas des archétypes, ils ont chair et vie, et pourtant ils nous parlent de cet Autre, de cet étranger si différent... Et dont le cri ressemble tant au nôtre.
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Peut-on échapper à son destin ? Et si le destin était fait de tous les hasards de la vie, et de tous les efforts que l'on fait pour s'arracher à la terrible fatalité de l'enfance ? Lorsque le frère aîné meurt, alors qu'il venait d'être accepté à l'école de gendarmerie (une aubaine pour toute la famille), quoi de plus "normal" que de demander à son frère cadet (le narrateur) de prendre sa place et d'usurper son identité ? Telle est la fatalité qui s'abat sur ce jeune marocain et va faire de lui un mort en sursis, jusqu'au jour où il parviendra à se détacher de l'emprise de cette mère, tendre mais impitoyable. Au bout d'un long périple, qui l'amènera finalement à Barcelone, il rencontrera l'amour, que la vie lui avait d'abord refusé. Un message d'espoir pour tous les déshérités de la vie, mais aussi un beau, très beau roman, bien écrit, et qui tient chaud au coeur...
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Je reste mitigée sur ce livre. Déçue par la fin, mais j'ai appréciée le début.
J'ai parfois eu du mal avec le style d'écriture, obligée de lire 2 fois la même phrase tant la tournure me semblait bizarre.

En bref, c'est l'histoire de la Mère qui a 5 fils dont le Chanceux parti au Danemark mené sa vie. Ce dernier revient parfois au pays et en profite pour y exposer sa réussite. En plus, il est accepté à la caserne de gendarmerie, de quoi lui promettre un avenir de fonctionnaire tranquille. Malheureusement, le Chanceux va se noyé avant d'avoir la bonne nouvelle. La Mère décide alors que ce n'est pas le Chanceux qui est mort, mais Faycal, le Malchanceux : il prendra sa place, ce qui lui permettra d'avoir un avenir. Faycal devient Mammhed et part à la caserne.

Dans l'ensemble, l'auteur offre aux lecteurs une belle morale.
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Hayat El Yamani s'est inspirée d'une histoire vraie pour bâtir son récit, celle d'un jeune homme qui doit prendre la place de son frère décédé. Nous sommes plongé dès les premières pages dans le vif du sujet puisqu'un passage en italique nous expose cette douloureuse histoire d'échange, mal vécue par le personnage principal, Fayçal. le premier chapitre « Avant » revient sur les quelques jours qui ont précédé le drame. Suivent alors trois chapitres, « La tente », « le choc », « La lettre », dont les titres ne sont pas sans rappeler l'écriture même de l'auteure : simple et allant à l'essentiel. Ces trois chapitres retracent les circonstances du drame (des préparatifs pour un séjour à la plage) à l'échange d'identité entre les deux frères et s'achèvent par le commencement, à savoir le premier passage en italique dévoilant toute l'incompréhension et la frustration du jeune Fayçal. J'ai beaucoup apprécié cette construction. le cinquième chapitre relance le récit et, là encore, j'ai beaucoup aimé l'habileté de l'auteure puisqu'il porte un titre qui n'est pas sans rappeler un précédent chapitre : « L'attente », comme si le personnage ne parvenait pas à sortir de sa propre histoire, comme si son destin aurait pu être effacé s'il n'y avait pas eu cette histoire de tente et de mer. La suite du roman nous permet de suivre l'évolution du nouveau Mohammed et d'observer la longue et difficile acceptation de soi quand on a une vingtaine d'années et qu'on livre, chaque jour, un combat identitaire.
Face à cette mère qui lui a donné la vie et la lui a reprise, Fayçal ne parviendra à s'en sortir qu'en redevenant lui-même, et en découvrant son identité auprès d'une autre femme.
Si j'ai beaucoup aimé le début de l'histoire, j'ai toutefois été moins convaincue par la dernière partie du roman. Cela dit, Rêve d'envol est une lecture plutôt agréable.

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
« Ce n’est pas ton frère qui est mort, c’est toi ! Et tu prendras sa place dans cette école ! » Cette phrase inouïe, prononcée par ma mère en pleine détresse, me fit l’effet d’une déflagration !
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Anéanti, abasourdi, assommé, je l'écoutai disposer de ma vie, y mettre un terme en quelques phrases pour m'en imposer une qui aurait dû être celle d'un autre, sans même me consulter. Les yeux exorbités, j'ai hurlé à la mort comme un animal blessé mais sans émettre le moindre son, j'ai implosé sans que personne n'entendît le coup de tonnerre qui m'assourdissait.
J'étais seul, et transformé en un sac de cendres aphone.
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