Il était une fois....
Quatre nouvelles dans lesquelles La
psychanalyse des contes de fées de
Bruno Bettelheim trouverait son bonheur!
Rêves éveillés,fantasmes,angoisses de mort,peurs enfantines, cauchemars?
Que de symboles dans les récits de
Mo Yan, dont le nom signifie "ne parle pas", l'un des écrivains les plus populaires de la Chine, connu en France depuis la parution du Clan du Sorgho.
La belle à dos d'âne dans l'avenue Chang' an, véritable beauté surnaturelle suivie par un homme à cheval qui porte une armure et un heaume argenté, apparaît à Hou Qi, alors qu'il récupère son vélo à la sortie de son travail. Effet de groupe oblige, face à l'originalité perturbante du couple,"le calme respectueux", de la foule amalgamée du début, se teinte peu à peu d'agressivité malgré l'intervention de la police. Comportements perdus ou éperdus face à l'inconnu qui dérange de par ses trop grandes différences.
La femme au bouquet de fleurs (deuxième texte) apparaît soudainement, elle aussi,mais dans un rideau de pluie, au lieutenantde vaisseau Wang qui rentre chez lui pour se marier.
Elle sourit, l'attire.Il la provoque,l'embrasse,la repousse.Elle le suit.Et ce sourire qui l'éclaire au fur et à mesure que ses roses de Chine s'épanouissent devient inquiétant, mortellement inquiétant...
Le combat dans la peupleraie(troisième nouvelle) évoque le combat,surpris par le narrateur, d'une "bande de jolis garçons" munis de bâtons et de couteaux de cuisine."Tuer,tuer,tuer,tuer..." Quels sont donc ces cris de brutes?
Un homme en noir doté de pouvoirs,véritable croque-mitaine aux yeux fureteurs, a tôt fait de surprendre le jeune voyeur et...
Les poucettes (quatrième récit) nous conte les obstacles qui parsèment la route d'Ayi chargé, par sa mère mourante, de récupérer des médicaments indispensables à sa survie.
Quatre contes pour adultes, surréalistes, qui évoquent
le Horla de Guy de
Maupassant par leur côté un peu fantastiques,quatre récits forts sympathiques,bien écrits et empreints de poésie!