Pas d'autofiction ou d'hyperréalisme. Le ton frôle souvent l'absurde. Les apartés se succèdent. L'auteur de 44 ans aime garder le lecteur en déséquilibre.
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Aux origines, l'élément le plus négligeable de la chaîne de création, c'était le spectateur, alors que les premiers créateurs étaient souvent les uniques témoins émotifs de leur création. Maintenant, c'est l'inverse. Parce que la création on s,en fout! C,est le spectateur qui compte! Qui triomphe! Le spectateur seul maillon dont la chaîne de création a pourtant pu se passer durant des dizaines de milliers d'années! Mais inventez des mots, puis alignez des "voyez comme c,est divin!", "Révolutionnaire!", "Pourri!", puis produisez l'argent et voilà, qu'autrefois inutiles, spectateurs et critiques se hissent au sommet de la pyramide de la créativité. Grâce au spectateur, l'artiste se définit. (p.133)
Ce qui mène à tout ce comportement bête des hommes n'est rien d'autre qu'un concours d'orgueil et de vanité, mettant en vedette des enfants armés à l'extérieur et mal nourris à l'intérieur (p227)
Et quand je me rejoue ce film en accéléré et que j'arrive jusqu'à notre civilisation, maintenant, ici, je me dis, affolé, tout ça pour ça? Vraiment? Tout ça pour ça? Ce supposé paradis rafistolé comme une vieille bagnole qui crache de la fumée bien noire?