Le pays d'esprit

J'ai toujours adoré la SF, et ce recueil de nouvelles me ramène à mes premières amours, les auteurs américains des années 60/70.
Je ne connaissais pas Robert F.Young mais son écriture est d'une poésie renversante.

Il navigue sur le thème des sentiments, entre humains, entre robots, ou par delà le temps, la mort.

Le thème de l'écologie est même présent dans la nouvelle : L'ascension de l'arbre.

Je les ai toutes aimées, et j'ai passé un excellent moment de lecture.

11 nouvelles au menu de ce recueil de Robert Young. Comme toujours avec cet auteur, les textes touchent et sont empreints de sensibilité et de poésie. Malgré cela la qualité et l'intérêt des histoires est assez inégal. Je retiendrais particulièrement les 3 histoires suivantes :
La petite école rouge : où un enfant en fugue se souvient avec nostalgie de la petite école rouge de ses premières années.
Aux premiers âges : où un voyageur temporel dans son triceratank sauve deux enfants attachants étrangement perdus dans le crétacé.
Le pays d'esprit : où un enquêteur psychique est à la poursuite d'une criminelle qui s'est cachée au sein de ses propres souvenirs et l'oblige à revivre les moment difficiles de sa vie un peu à travers la galaxie.
Le tout est très agréable à lire, comme souvent avec Young.

« L'ascension de l'arbre » – Robert F Young – dans le recueil le Pays d'esprit, 1982
Robert F Young décrit au jour le jour, sur la planète Omicron Ceti 18, la mission très technique d'un bucheron expérimenté qui a étudié à l'École de l'Arbre. Il va débiter sur pied un spécimen gigantesque après l'évacuation partielle du village en contrebas. Pendant toute l'opération, on ressent, à travers les émotions de son destructeur combien l'arbre est vivant et tente de communiquer avec lui. Son esprit se matérialise sous la forme d'une dryade qui apparaît, disparait, joue avec les nerfs de son bourreau.
Lorsque le travail est accompli se révèle la chose suivante : le village, lui aussi était vivant et c'est l'arbre qui le nourrissait. Cette nouvelle est d'une beauté poignante et terrible.
La novella le dernier Yggdrasill (The Last Yggdrasill, 1982) n'est autre que l'extension de ce récit. CB
Extrait d'un article paru dans Gandahar 5 Intelligence végétale en décembre 2015

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