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EAN : 9782070299737
168 pages
Gallimard (25/10/1978)
3.99/5   774 notes
Résumé :
Orientales, toutes les créatures de Marguerite Youcenar le sont à leur manière, subtilement. L'Hadrien des Mémoires se veut le plus grec des empereurs, comme Zénon, dans la quête de son Oeuvre au Noir, paraît souvent instruit d'autres sagesses que celles de l'Occident. L'auteur elle-même, cheminant à travers Le Labyrinthe du Monde, poursuit une grande méditation sur le devenir des hommes qui rejoint la pensée bouddhiste.
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Critiques, Analyses et Avis (92) Voir plus Ajouter une critique
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sur 774 notes
La Veuve Aphrodissia est la septième nouvelle de ce recueil en contenant une dizaine. Marguerite Yourcenar s'est inspirée de fables, de contes ou de faits divers orientaux pour les retranscrire avec son propre style.

Le texte s'ouvre sur la mort de Kostis le rouge, un hors-la-loi ayant tué le pope d'un village De Grèce. Si les habitants se réjouissent de cette mort, la femme du Pope, elle, en est affectée – douloureusement affectée. Car Aphrodissia aimait en secret Kostis. Elle est obligée cependant de paraître respectable en mémoire de son époux. Et c'est bien là tout son dilemme. Car, finalement, elle est doublement veuve : administrativement (le Pope) et amoureusement (Kostis). La révolte de cette femme est accentuée par ce deuil qui n'en finit pas. En Grèce, comme dans l'Antiquité, les pleureuses doivent venir se lamenter devant le corps du défunt. Mais ici, il lui faut attendre trois jours et trois nuits, que l'on ramène le mort, avant d'entamer ce long travail sur soi. Et ce qui est fabuleux avec l'écriture de Yourcenar, c'est que l'on ne comprend pas de suite. Ce n'est que lorsque la veuve veut offrir à manger à ses « vengeurs » que l'on commence à apercevoir son ressenti : « (…) comme elle n'avait pu assaisonner de poison les tranches de pain et de fromage qu'elle leur avait présentées, il lui avait fallu se contenter d'y cracher à la dérobée, en souhaitant que la lune d'automne se lève sur leurs tombes. »

Certes, le sujet de l'amour adultère n'est pas nouveau. Mais l'auteur le transcende ici par la magie de son écriture. On entend presque le coeur de cette femme qui hurle. le Pope ne lui avait donné qu'une image sociétale. Elle n'était rien aux yeux de ceux qu'elle appelle « les paysans », avec tout le mépris qu'elle insuffle dans ces termes. Avec Kostis, elle était Femme. Et lorsqu'elle aperçoit sur le bras de cet être aimé que son prénom y est gravé, elle ne se maîtrise plus.

Yourcenar reconstitue ici une tragédie avec ce climat propre aux dérèglements passionnels. Aphrodissia est digne de Phèdre et d'Antigone. Elle laisse s'exprimer l'amour et l'exaspération. Cela ira jusqu'à la folie. Un texte magnifique à lire absolument !
Lien : https://promenadesculturelle..
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En aparté, en attendant de finir ma lecture en cours. de son pseudonyme Marguerite Yourcenar et ce recueil "Nouvelles Orientales", cette grande dame qu'elle était de la littérature et en tant que écrivain et académicienne qui plus est, j'ai pu découvrir ce recueil il y a très longtemps quand j'étais au lycée.
C'était une lecture imposé par nôtre prof de français et je dois dire que sur tous les livres que l'on a eu à lire en seconde, c'est le seul que j'avais grandement apprécié.

Oui bon, parce que à l'époque tout ce qui m'intéressais c'était le sport et fumer hasch avec mes potes.
J'en ai foiré ma scolarité... mais bon, faut bien que jeunesse se fasse (même avec des regrets).

Je ne me souviens plus trop des nouvelles du recueil car cela remonte à ma classe de seconde et que c'est plus très frais dans ma mémoire. Ça doit dater de 2000 ou 2001.

Mais je sais tout du moins que cela avait été un grand moment de lecture avec des analyses et des débats hauts en couleurs en classe.

J'ai toujours ce livre chez mes parents, à l'occasion je le relirais et si besoin je reviendrais sur ce billet.
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Départ immédiat pour un Orient de rêves et de légendes en ouvrant les sublimes pages du recueil Nouvelles orientales. Marguerite Yourcenar nous emporte et transporte par delà le temps et les frontières de la réalité pour rendre visite à un héros serbe aussi beau et grand que cruel. A un vieux séducteur de l'époque Heian qui quitta les ors et les fastes de la capitale pour une réclusion avant que le grand âge ne montre à tous sa déchéance. En Grèce, Néréides, Nymphes et Sylvains continuent leurs danses séculaires d'avant les hommes. On rencontre en Chine un vieux peintre et son fidèle disciple sauvés par la magie de ses encres et laques. Quant à la redoutable Kâli, qui laissa son nom à la mégapole de Calcutta, on lit ici une variante des cosmogonies hindoues, mâtinée de réflexions philosophiques sur l'être et la vie.
Autant d'histoires, contes et apologues qui permettent rêveries, voyages fantasmagoriques et réflexions sur les thèmes abordés. Car chez Marguerite Yourcenar, la forme égale le fond d'où transparaît une impressionnante érudition et une connaissance des civilisations orientales et d'Extrême-Orient.

Les quelques récits réunis dans ce recueil traduisent également l'art et la maestria de cette grande dame de la littérature. La beauté de son écriture, la poésie délicate qui imprègne sa prose, la manière de sublimer les mots pour pousser les portes de l'illusion et de la légende, tout incite à découvrir ou redécouvrir ces Nouvelles orientales aux charmes aussi infinis qu'intemporels.

Et, last but ont least, Gallimard nous offre ici un recueil où le texte superbe est encore magnifié par les délicates illustrations de Georges Lemoine. Exquises peintures dont les teintes douces et comme translucides éclairent les pages de chaque récit.

Alors bon voyage!
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Entre contes et légendes, fables et mythes, les dix Nouvelles Orientales de Marguerite Yourcenar, perles sauvages d'une intense beauté, emportent leur lecteur, bercé par les eaux primitives ou balloté par les peurs ancestrales, au delà du réel pour mieux le diluer dans un inconscient collectif.
Fines touches picturales pour transmettre une autre perception de l'art à travers le récit de la vie du sage peintre chinois Wang-Fô, qui tel un magicien, suscite des émotions diverses allant de l'amitié fidèle de son disciple Ling à la cruauté de l'empereur "Dragon Céleste", et qui tel un dieu, accomplit des miracles pour donner naissance au réel à partir d'une image.
Emotions démesurées entre trahison, haine et horrible vengeance d'une bourrelle, contre lesquelles le mur du stoïque "héro serbe" Marko Kraliévitch force de la nature indomptable s'élève pour résister à tout. Et pourtant, quelques chapitres plus loin, ce même Marko trouvera son maître pour stopper sa propre violence.
Amour maternel infini de la femme emmurée continuant l'allaitement de son enfant. Mais "il y a mères et mères", n'est-ce pas?
Oubli impardonnable d'un vieux séducteur raffiné pour rappeler que l'amour ne se décline pas avec la même intensité.Et pourtant la douce et fidèle "Dame-du-village-qui-tombe" se devait d'être inoubliable!
Fantasmes tachés d'interdits, les Néréides nues, ces démones sensuelles font perdre parfois la tête au simple et au figuré.
Défenseur d'une pureté de l'âme, le moine Thérapion, exorciste bien intentionné vis à vis des "Maudites" n'outrepasse-t-il pas sa quête de bien en s'armant d'un crucifix et d'une truelle contre le pêché de chair.
Hypocrisie quand tu nous tiens! Cruel dilemme lorsque l'on est veuve d'un insipide époux assassiné par "Kostias le Rouge" et l'amante du meurtrier sanguinaire.
Le monde est imparfait. La déesse Kali, "Noire horrible et belle" courtisane en est la preuve vivante.
Ô Misère du monde! Pourquoi Dieu, au lieu de l'Univers ne s'est-il pas contenté de peindre de simples paysages? conclut Cornelius Berg le portraitiste devenu lucide au fil du temps.
Marguerite Yourcenar, femme de lettres française et américaine du XX° siècle, académicienne, poète, dramaturge, romancière, a toujours évoqué les problèmes du monde moderne à travers les mythes antiques.
Nouvelles Orientales, bien que d'un genre différent de ses autres écrits (car apparentées à des contes) sont pourtant d'actualité. Langage de l'Art pour dépasser le quotidien, stoïcisme face à la cruauté, abnégation, inégalité des sentiments, désir, fanatisme aveugle,hypocrisie, imperfections, rapport de forces, misère............le monde est un drôle de kaléidoscope vu à travers maux et mots.
Comment ne paspenser à Sept histoires qui reviennent de loin de Jean-Christophe Rufin, aux couleurs et parfums du monde, parfois fantastiques, qui portent le lecteur sur leurs ailes entre vie et mort et dont l'écriture limpide est empreinte de poésie?
Comment ne pas penser aux nouvelles de Jean-Marie-Gustave le Clézio: Histoires du pied et autres fantaisies, leçons de vie et voyages initiatiques?
Car Nouvelles Orientales, telles des Fables de la Fontaine, sont porteuse de morale, celle de "la voyageuse qui sait marcher dans le ciel"....celle de l'élévation, du dépassement de soi et du bien.
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Ce recueil de 10 Nouvelles Orientales s'était totalement échappé de mon souvenir à peine un an après l'avoir lu. Soucieux de ne pas avoir de critique sur mon Babelio de cette lecture pourtant récente, je viens de relire entièrement ce petit livre. Lorsque j'ai repris le recueil, il m'était impossible de me souvenir de la moindre nouvelle, pourtant à chaque nouvelle page tournée, toutes ces histoires me revenaient en tête, non pas comme une impression de « Déjà vu » mais comme une certitude, une évidence. Et cette fois avec un grand plaisir.

Le peintre Wang-Fô d'abord, qui transforme avec son pinceau l'horreur ou la platitude du monde en ravissement sur papier, à ce point qu'il trompe l'empereur, lui donnant l'illusion d'un monde parfait loin d'une réalité sordide. L'art ici transcende le réel. A tel point qu'il sauve littéralement le peintre et son disciple de la mort lorsqu'ils fuient à travers l'oeuvre même, dans un bateau sur un fleuve qu'il a lui-même dessiné.

Dans l'homme qui a aimé les Néréides ou dans La chapelle aux hirondelles Marguerite Yourcenar nous fait faire connaissance avec des êtres mythologiques aux charmes mortels, chassées par les hommes et la religion. Une métaphore de la condition des femmes, dont les charmes sont suspects, profanes, destructeurs. S'ajoute avec le lait de la mort le thème du sacrifice maternel, de la femme outragée, mortifiée, littéralement emmurée, restreinte à son unique fonction nourricière.

Un beau recueil de nouvelles venant d'ailleurs, d'une écriture poétique aux accents homériques d'une certaine violence mais où s'ajoute ici une forme de douceur toute féminine.

24 août 2012
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Citations et extraits (125) Voir plus Ajouter une citation
Elle s'était trouvée mal quand les paysans étaient rentrés à l'aube du troisième jour avec leur charge sanglante sur une mule éreintée, et ses voisines avaient dû la ramener dans la maisonnette où elle habitait à l'écart depuis son veuvage, mais, sitôt revenue à elle, elle avait insisté pour offrir à boire à ses vengeurs.
Les jambes et les mains encore tremblantes, elle s'était approchée tour à tour de chacun de ces hommes qui répandaient dans la chambre une odeur presque intolérable de cuir et de fatigue, et comme elle n'avait pu assaisonner de poison les tranches de pain et de fromage qu'elle leur avait présentées, il lui avait fallu se contenter d'y cracher à la dérobée, en souhaitant que la lune d'automne se lève sur leurs tombes.
C'est à ce moment-là qu'elle aurait dû leur confesser toute sa vie, confon­dre leur sottise ou justifier leurs pires soupçons, leur corner aux oreilles cette vérité qu'il avait été à la fois si facile et si dur de leur dissimuler pendant dix ans son amour pour Kostis, leur première rencontre dans un chemin creux, sous un mûrier où elle s'était abritée d'une averse de grêle, et leur passion née avec la soudaineté de l'éclair par cette nuit orageuse; son retour au village, l'âme tout agitée d'un remords où il entrait plus d'effroi que de repentir; la semaine into­lérable où elle avait essayé de se priver de cet homme devenu pour elle plus nécessaire que le pain et l'eau; et sa seconde visite à Kostis, sous prétexte d'approvisionner de farine la mère du pope qui ménageait toute seule une ferme dans la montagne (...).
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Je vais mourir, fit-il péniblement. Je ne me plains pas d'un sort que je partage avec les fleurs, avec les insectes, avec les astres. Dans un univers où tout passe comme un songe, on s'en voudrait de durer toujours. Je ne me plains pas que les choses, les êtres, les cœurs soient périssables, puisqu'une part de leur beauté est faite de ce malheur. Ce qui m'afflige, c'est qu'ils soient uniques.

Le dernier amour du prince Genghi
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Kâli, la déesse terrible, rôde à travers les plaines de l'Inde. On la rencontre simultanément au Nord et au Sud, et à la fois dans les lieux saints et dans les marchés. Les femmes tressaillent sur son passage ; les jeunes hommes, dilatant les narines, s'avancent sur le seuil des portes, et les petits enfants qui vagissent savent déjà son nom. Kâli la Noire est horrible et belle. Sa taille est si fine que les poètes qui la chantent la compare au bananier. Elle a des épaules rondes comme le lever de la lune d'automne ; des seins gonflés comme des bourgeons près d'éclore ; ses cuisses ondoient comme la trompe de l'éléphanteau nouveau-né, et ses pieds dansants sont comme de jeunes pousses. Sa bouche est chaude comme la vie ; ses yeux profonds comme la mort. Elle se mire tour à tour dans le bronze de la nuit, dans l'argent de l'aurore, dans le cuivre du crépuscule, et, dans l'or de midi, elle se contemple. Mais ses lèvres n'ont jamais souri ; un chapelet d'ossements s'enroule autour de son cou mince, et, dans sa figure plus claire que le reste de son corps, ses vastes yeux sont purs et tristes. Le visage de Kâli, éternellement mouillé de larmes, est pâle et couverts de rosée comme la face inquiète du matin.
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Depuis des années, Wang Fo rêvait de faire le portrait d’une princesse d’autrefois jouant du luth sous un saule. Aucune femme n’était assez irréelle pour lui servir de modèle, mais Ling pouvait le faire, puisque ce n’était pas une femme. Puis Wang Fo parla de peindre un jeune prince tirant à l’arc au pied d’un grand cèdre. Aucun jeune homme du temps présent n’était assez irréel pour lui servir de modèle, mais Ling fit poser sa propre femme sous le prunier du jardin. Ensuite, Wang Fo la peignit en costume de fée parmi les nuages du couchant, et la jeune femme pleura, car c’était un présage de mort. Depuis que Ling lui préférait les portraits que Wang Fo faisait d’elle, son visage se flétrissait, comme la fleur en butte aux vents chauds ou aux pluies d’été. Un matin, on la trouva pendue aux branches du prunier rose. Wang Fo la peignit une dernière fois, car il aimait cette teinte verte dont se recouvre la figure des morts.

(...)

« Tu me demandes ce que tu m’as fait, vieux Wang Fo ? Tu m’as fait croire que la mer ressemblait à la vaste nappe d’eau étalée sur tes toiles, que les femmes s’ouvraient et se refermaient comme des fleurs, et que les jeunes guerriers à la taille mince qui veillent dans les forteresses étaient eux-mêmes des flèches qui pouvaient vous transpercer le coeur. A seize ans, j’ai vu se rouvrir les portes qui me séparaient du monde: je suis monté sur la terrasse du palais pour regarder les nuages, mais ils étaient moins beaux que ceux de tes crépuscules. J’ai commandé ma litière: secoué sur des routes dont je ne prévoyais ni la boue ni les pierres, j’ai parcouru les provinces de l’Empire sans trouver tes jardins pleins de femmes semblables à des lucioles, tes femmes dont le corps est lui-même un jardin. Le sang des suppliciés est moins rouge que la grenade figurée sur tes toiles, la vermine des villages m’empêche de voir la beauté des rizières, la chair des femmes vivantes me répugne comme la viande morte qui pend aux crocs des bouchers, et le rire épais de mes soldats me soulève le coeur.

Tu m’as menti, Wang Fo, vieil imposteur: le monde n’est qu’un amas de taches confuses, jetées sur le vide par un peintre insensé, sans cesse effacées par nos larmes. Le royaume de Han n’est pas le plus beau des empires, et je ne suis pas l’Empereur. Le seul empire sur lequel il vaille la peine de régner est celui où tu pénètres, vieux Wang, par le chemin des mille courbes et des dix mille couleurs. Toi seul règnes en paix sur des montagnes couvertes d’une neige qui ne peut fondre, et sur des champs de narcisses qui ne peuvent pas mourir.
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La mer, si bleue le matin au large, prenait des teintes sombres à l'intérieur de ce long fjord sinueux bizarrement situé aux abords des Balkans. Déjà, les formes humbles et ramassées des maisons, la franchise salubre du paysage étaient slaves, mais la sourde violence des couleurs, la fierté nue du ciel faisaient encore songer à l'Orient et à l'Islam.
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*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : _La poudre de sourire : le témoignage de Marie Métrailler,_ recueilli par Marie-Magdeleine Brumagne, précédé de _lettres de Marguerite Yourcenar de l'Académie française à Marie-Magdeleine Brumagne,_ Lausanne, L'Âge d'Homme, 2014, pp. 179-180, « Poche suisse ».
#MarieMétrailler #LaPoudreDeSourire #LittératureSuisse
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