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Critique de Cristie


J'ai profité de ces vacances pour lire, non, dévorer les 6 albums de cette saga. Une BD intéressante car elle se déroule au XIX siècle et offre des personnages à la psychologie particulièrement approfondie.

A la veille de la Révolution de 1848, Hugo Sambre patriarche de la famille meurt laissant son manuscrit : "La guerre des yeux" inachevé. Ce même Jour, son fils Bernard rencontre Julie dont il tombe éperdument amoureux mais réveille dans le même temps la malédiction sur sa famille. Peu de temps après, la mère de Bernard est assassinée par sa propre fille, Sarah, qui n'hésite pas à accuser Julie. Recherchée, elle s'enfuit à Paris chercher du réconfort auprès de son père laissant à Bernard un message : Je sais que tu viendras. Bernard dans son élan finit par la retrouver mais pour la reperdre aussitôt. le destin s'acharnant à séparer ces deux êtres.

Ce qui m'a plu dans cette saga (en vraie fille que je suis !) c'est l'histoire d'amour tragique entre les deux héros. Une tragédie qui se construit autour d'une malédiction familiale. du romantisme à l'état pur celui qui fait rêver, l'amour qui dure toujours et lie à jamais deux êtres. L'un des albums s'intitulent d'ailleurs : Plus ne m'est rien qui est une phrase trouvée dans la correspondance entre Musset et Sand. On peut aussi parler d'un romantisme noir entouré de sang, de mort, de cimetière, ...

Et que dire des personnages. Profonds, sombres, tout en nuances. Julie est très déstabilisante, elle semble faite de multiples contradictions qui la rende particulièrement humaine.

Puis, il y a l'histoire. Yslaire est particulièrement bien documenté ce qui pose un cadre extrêmement riche et intéressant autour de ces personnages. Il y a le souci du réalisme, ce n'est pas seulement la Révolution industrielle, les grandes villes, ... Yslaire comme dans son XX ciel.com veut laisser une trace de ce que fut le XIX siècle.

Enfin, le graphisme est juste époustouflant les même tons que dans ces autres albums : le rouge, le noir et le gris sépia dominent. Ces couleurs à elles seules portent l'histoire. Elles sont représentatives de ce siècle, je m'avancerai même en disant surtout le sépia à mettre en lien avec les photographies auxquelles l'auteur semble être sensible. le rouge et le noir contribuent à créer cette atmosphère à la fois fortement sensuelle, érotique mais aussi violente. des couleurs symbolique de l'amour, la passion, la mort !
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