Ce troisième tome largement consacré aux débuts de la révolution de 1848 voient les deux jeunes héros des tomes précédents en devenir partie prenante un peu malgré eux.
Les dessins sont de plus en plus sombres et le fil de l'histoire se perd quelque peu dans les méandres des différentes rencontres réalisées par Bernard. La jeune Julie aux yeux rouges devient figure de liberté brandissant le drapeau rouge sous le pinceau du peintre Valdieu.
Ce tome est moins porteur de romantisme que les précédents mais la plastique des corps reste agréable à regarder. La dernière planche vaut à elle seule la découverte de ce troisième opus.
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J'ai adoré l'apparition de la couleur verte sur deux pages de l'album ! La couleur est à nouveau magnifiquement utilisée pour dépeindre l'ambiance glauque du Paris de 1848, ainsi que la violence des sentiments et la noirceur des âmes. le dessin traduit à merveille la laideur qui gangrène la capitale, tant la misère des pauvres (illustrée de main de maître par les prostituées qui dépouillent l'innocent Bernard), que la fatuité des nantis (ah, ces visages aux perpétuelles moues boudeuses, prouvant tout le désintérêt des riches pour le sort du reste du monde !).
L'histoire, par contre, m'a un peu moins charmée (le romantisme latent du premier tome est bel et bien enterré), mais la spirale de désespoir qui aspire nos deux héros est tout même intéressante à regarder.
Cet épisode commence le lendemain de la veille. La révolte gronde dans Paris et tandis que le people affamé érige des barricades sous la houlette du pragmatique Rodolphe, Bernard voit le jour se lever sur ses erreurs de la veille.
Toujours hanté par Julie, il erre dans les rues en ébullition, allant de mauvaise rencontre en mauvaise rencontre jusqu'à ce qu'enfin il retrouve la trace de sa belle.
Hélas, leurs retrouvailles ont le goût amer de la trahison, de la déception et de la lâcheté (une fois de plus) et Julie, abandonnant tout espoir, s'en va rejoindre les révolutionnaires, bien malgré elle.
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Le dessin superbe et l'histoire des Sambre sublime et déchirant à la fois !
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Voir ma critique sur le tome 1 : Plus ne m'est rien…
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Serre-moi... Serre-moi fort ! On va me metre des chaînes autour du cou... De ces deux étreintes, la plus froide ne sera pas celle de ces horribles fers...
S'il est vrai qu'un tout-puissant là-haut ait créé la lumière et mis à jour tant de laideur, alors dis-moi, que me reste-t-il à peindre sinon des ombres ?
-- Vous n'avez rien d'autre à faire dans la police que d'embêter les honnêtes gens?
Ptit Cab La neige était sale