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Critique de JennParoledelibraire


Appréciée pour ses manga aux ambiances noires, Kaori Yuki ne pouvait pas nous faire plus plaisir avec Ludwig Revolution (Ludwig Kakumei). Dans ces quatre recueils d'histoires courtes, la mangaka offre sa vision morbide et comique des contes de Grimm mais aussi de Perrault et de Ma mère l'Oye. Ludwig Revolution possède de nombreuses références sur les célèbres frères. Ainsi Ludwig tire son nom de celui de l'un des deux frères, peintre et graveur ayant illustré les contes tandis que Wilhem est le nom du second ; l'origine du nom de Dorothea pourrait venir de la conteuse allemand Dorothea Viehmann qui a fait découvrir de nombreux contes aux Frères Grimm) ou bien de la mère des auteurs.

Les châteaux que l'on découvre dans Ludwig Révolution sont basés sur de vrais châteaux européens. Par exemple, celui de Ludwig est le Egeskov Slot, un château médiéval danois.

Bien que prépublié en 1998 au Japon, le public japonais devra attendre 2004 pour voir apparaitre dans les librairies le premier tankôbon (volume relié) chezHakusensha. le quatrième et dernier tome parait, quant à lui, en 2007, année à laquelle Tonkam fait découvrir le titre en France. Dans cette série qui ne ressemble à aucun autre, Kaori Yuki casse l'image des contes de Princesses pour se rapprocher de l'ambiance originale de ces histoires connues de tous. Ludwig est un anti-héros qui charme par son côté prince malchanceux et ténébreux.

Le lecteur le remarquera rapidement, la première histoire de la série est sensiblement différente des autres. Alors que Kaori Yuki ne pensait pas faire de Ludwig une véritable série, elle offre une histoire noire où le prince commet un meurtre et se déclare nécrophile (un point que Kaori Yuki changera par la suite). Chose rare chez la mangaka, Ludwig Revolution se termine sur une fin ouverte. Kaori Yuki l'explique en avouant le désir de reprendre son titre un peu plus tard mais étant dans l'obligation de prendre un congé maternité pour la naissance son fils en 2007. On espère qu'elle le fera, tant Ludwig Revolution est un petit bijou.

Kaori Yuki est l'une de mes mangaka préférée. Pourquoi? Parce que peu importe le sujet, elle fait des merveilles scénaristiques. En passant de Angel Sanctuary (mythologie biblique) à Fairy Cube (fantasy) et de God Child (une oeuvre policière au XIXe siècle) à Néji (science-fiction), il n'y a pas un seul sujet qui lui résiste. Quand la pub pour la sortie du premier tome de Ludwig est sortie, cela faisait un moment que je connaissais la mangaka, je venais de finir God Child et j'attendais impatiemment un nouveau titre. Quand j'ai appris que le sujet que Kaori Yuki avait choisi était une adaptation des contes de Grimm, connaissant la madame, je m'attendais à du lourd! Et bien, même là j'étais loin de me douter que cette nouvelle oeuvre serait si bonne!
Chacun de nous a été bercé par les contes de Grimm (Édulcorés pour certains), Blanche neige, Cendrillon, Rapunzel, toutes ses princesses au destin si particulier. On ne peut pas dire que les contes soient heureux, pour la plupart c'est tout de même assez triste, mais avec Kaori Yuki au commande, c'est carrément morbide!
Ludwig, disons-le, est l'un des persos les plus charismatiques et les plus étranges de la mangaka. Nécrophile (il aime ses conquêtes à l‘état de……cadavre), amateur de grosses poitrine, égoïste même! Mais toujours prêt à aider les demoiselles ( encore plus, si celles ci ont été bien dotées par la nature!).Je crois n'avoir jamais autant aimé une des oeuvres et un des personnages de Kaori yuki comme Ludwig. C'est burlesque, sombre, totalement délirant parfois. Mais 4 tomes c'est peu! On aimerait que ça dure encore!
Depuis Fairy Cube, on peut voir une amélioration dans le trait de Mlle Yuki, les décors sont de plus en plus beaux,réalistes mêmes pour certains, et les personnages sont plus majestueux (ou horrible, cela dépend de leur rôle =D) que jamais.
Au niveau de l'édition, Tonkam a fait un très bon travail. Notamment pour les couvertures qui sont vraiment très soignées. Elles reflètent vraiment bien l'univers de la série et le titre doré, c'est classieux! Non vraiment, j'apprécie énormément cet éditeur. Niveau papier, c'est agréable, un peu rêche, mais agréable. Il est bien blanc, assez épais pour qu'on ne puisse pas voir les cases des autres pages en transparence. L'impression est bonne, par contre le coté trop compact du dernier tome m'a un peu déçu. le manga reste tout de même très agréable à lire, surtout que le prix est plus que correct.

Il est probable que Ludwig revienne. Oui parce que la mangaka foisonne d'idée en ce qui concerne les aventures du prince mégalo. Espérons que nous le reverrons très prochainement.
Lien : https://parole2libraire.word..
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