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Le sommet des dieux tome 1 sur 5

Sylvain Chollet (Traducteur)
EAN : 9782871295785
320 pages
Dargaud (06/03/2004)
4.42/5   752 notes
Résumé :
Dans une petite boutique népalaise, Fukamachi tombe sur un appareil photo qui pourrait bien être celui de George Mallory, le célèbre alpiniste qui fut le premier à essayer de vaincre l'Everest. Mallory disparût avec Andrew Irvine, lors de cette ascension en 1924, sans que l'on puisse savoir s'ils sont parvenus au sommet. Et si c'était seulement lors du chemin du retour qu'ils avaient eu cet accident fatal? Cela changerait l'histoire de l'alpinisme! C'est sur cette p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (91) Voir plus Ajouter une critique
4,42

sur 752 notes
Belle lecture que celle du premier tome de ce manga : le sommet des dieux, avec d'abord un graphisme éblouissant. Les parois des montagnes sont très réalistes, au point de bien visualiser les difficultés, avec les surplombs, les cascades de glace, les prises, tout ce qui fait l'intérêt de belles ascensions.

Pour l'histoire, elle reste assez classique avec la découverte d'un appareil photographique du même modèle que celui de Mallory, de là à imaginer qu'il puisse s'agir du sien et qu'il contienne encore une bobine exploitable permettant d'imaginer qu'il ait pu atteindre le toit du monde...

On enchaîne avec l'histoire de Habu, alpiniste japonais taciturne, auteur d'une grande première hivernale au Japon, qui veut partir à la conquête d'autres sommets, notamment dans les Alpes, vers les Grandes Jorasses. A suivre en découvrant le tome 2...

Ce premier tome regroupe huit épisodes consacrés essentiellement à la carrière de Habu, jeune orphelin, pauvre, intégrant difficilement un club d'alpinisme, n'ayant pas les moyens d'aller escalader des parois ailleurs qu'au Japon. L'étude de sa personnalité est intéressante, c'est un jeune qui a souvent trop parlé sans réfléchir et va devenir un homme renfermé et silencieux.

C'est un manga qui n'est pas saturé de texte, donc les yeux peuvent s'accrocher davantage aux planches, avec les regards et expressions des protagonistes bien rendus, mais aussi les attitudes d'alpinistes accrochés aux parois, les moments d'angoisse, les affres de choix douloureux en cordée, bref tout un ensemble superbe de haute montagne qui ne peut que séduire les passionnés.
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C'est long et c'est lent, mais une fois qu'on est pris dedans c'est passionnant. le Sommet des dieux, série en 5 tomes parue au début des années 2000, est l'adaptation en manga du roman Kamigami no itadaki de Yumemakura Baku, célèbre auteur de récits de Science-Fiction et d'aventure au Pays du Soleil Levant, et effectivement cela se sent tellement la narration est emprunte toutes ses ficelles aux techniques littéraires. Mais attention, c'est Jirô Taniguchi le meilleur dans sa partie qui est en charge des graphismes très réalistes : les décors qu'ils soient anodins ou grandioses fourmilles de détails, et avec les visages très expressifs filmés sous tous les angles les personnages prennent vie sous nos yeux. Avec ses artistes, jamais la montagne n'aura été aussi belle (mais dangereuse aussi ^^) ! Et pour ne rien gâcher, cela a été édité en France en format deluxe par Glénat… La vie est belle, oh yeah !


Fukamachi, photographe alpiniste traumatisé par la mort récent de deux amis, traîne sa misère dans Katmandou avant de faire l'acquisition d'un vieil appareil photo dont les secrets pourraient révolutionner l'Histoire de l'alpinisme mondial. Et de fil en aiguille savoir si George Mallory et Andrew Irvine ont été les premiers hommes à avoir atteint le sommet du mont Everest lui emporte presque moins que savoir comment Habu Jôji est devenu Bikhalu Sank, « le serpent venimeux » redouté de tous les sherpas du Népal…
Dans ce tome 1, nous suivons l'enquête de Fukamachi, qui d'interview en interview reconstitue la biographie de l'homme de Katmandou : le tragique accident qui le laissa orphelin, ses premiers pas dans la montagne, son ascension au sein du club alpin Seifû, son exploit d'avoir vaincu la dalle d'Oni Sura… mais aussi son asociabilité, sa misanthropie, la mort de son disciple, ses difficultés à trouver un job et à le conserver, ses problèmes de pauvreté qui l'empêche de partir aux quatre coins de monde et sa rivalité avec Hase Tsuneo !
Ce tome 1 s'achève d'ailleurs sur bon vieux cliffhanger des familles… Qui deux rivaux sera le premier à gravir en hiver en solitaire l'éperon Walker dans les Grandes Jorasses : Habu Jôji qui a gravi en un temps records tous les montagnes du Japon ou Hase qui vient de gravir successivement l'Eiger et le Matterhorn ???
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Je ne suis pas, d'ordinaire, attiré par les mangas. J'étais encore sur des a priori liés aux séries télé quand ma fille, qui connaît ma passion pour la montagne, m'a fait découvrir ce premier tome du sommet des dieux. Passé les tâtonnements dus au sens de lecture, je me suis plongé avec délice dans ces aventures de montagne.
Le 8 juin 1924, Mallory et Irvine disparurent en tentant la première ascension de l'Everest. le mystère de cette première reste entier : ont-ils réussi à atteindre le sommet avant de disparaître ? Juin 1993, Fukamachi Makoto, photographe d'une équipe japonaise venue vaincre l'Everest, marche sans but précis dans les rues de Katmandou. le hasard va le mener dans une boutique qui revend du matériel d'occasion laissé par les alpinistes. Son regard est soudain attiré par un vieil appareil photo, un Pocket Autographic Kodak Spécial, appareil identique à celui qu'utilisaient Mallory et Irvine dans les années vingt. Il ignore alors que cette découverte va bouleverser son existence et lui faire croiser le chemin d'une légende de l'alpinisme japonais, Habu Jôji, un grimpeur hors pair, un homme sauvage qui a disparu dans l'Himalaya.
Tiré de l'oeuvre originale de Yumemakura Baku, le sommet des dieux conte l'histoire de l'alpinisme japonais au travers de personnages hors du commun que sont les alpinistes de haut niveau. Les dessins de Jirô Taniguchi sont splendides et montrent avec talent le milieu très fermé de l'alpinisme au travers de la vie d'un homme qui voue sa vie à la montagne. Les scènes en haute montagne sont spectaculaires et reflètent parfaitement les difficultés de ce sport extrême et font de ce manga une ode à la montagne. le fil conducteur reste néanmoins le mystérieux appareil photo et l'enquête que Fukamachi va mener lui permettant de rencontrer les acteurs de l'alpinisme qui ont croisé le chemin du mystérieux Habu.
Ce manga ravira les amoureux de la montagne et tous ceux qui aiment l'aventure. Un bon moment de lecture.
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Le sommet des dieux : l'Everest. Ma curiosité est titillée d'emblée.
Le point de départ de l'histoire : le photographe Fukamachi trouve dans une boutique louche de Katmandou un appareil photo. Mais attention, pas n'importe lequel : celui-ci pourrait bien être l'un des deux appareils que Mallory et Irvine avaient emportés lors de leur expédition sur l'Everest. Leur histoire recèle encore bien des mystères (en particulier LA question toujours sans réponse à ce jour : ont-ils ou non atteint le sommet ?) et Fukamachi tient entre ses mains un objet d'une haute valeur historique et dont le contenu pourrait apporter des réponses.
Ça y est, en quelques pages je suis complètement accrochée. Par le sujet, et par ce mélange de faits historiques et de faits inventés.
L'histoire se centre ensuite sur un personnage hors norme, Habu, alpiniste de génie, mais ours bourru à la ville. Taniguchi nous fait revivre son histoire. On suit ses ascensions "comme si on y était". Les dessins sont extraordinaires (le livre a reçu le prix du meilleur dessin à Angoulême en 2005). Les montagnes sont représentées avec une finesse incroyable, les gros plans sur les grimpeurs sont d'un réalisme à couper le souffle, on partage au plus près leurs émotions, leurs difficultés, le froid, et tout ce qu'ils endurent.
L'ensemble est rendu très vivant grâce à une grande variété de rythmes. Les cases changent de disposition et de formes selon le besoin : petites et horizontales quand tout est calme, verticales quand l'ascension devient plus intense. De gros plans larges nous permettent à l'occasion d’admirer nous aussi des paysages à couper le souffle. Les grands sommets sont très fidèlement représentés : l'Everest bien sûr, mais aussi l'Eiger, le Matterhorn, les Grandes Jorasses et bien d'autres. Tous sont magnifiquement dessinés : leur forme, leur environnement, leur consistance, et les différentes émotions qu'ils dégagent : stupéfiant d'arriver à rendre tant de choses en quelques petites cases, il faut le voir pour le croire.
Les bulles ne sont pas en reste, se transformant par moments en bandes verticales, de plus en plus longues et fines quand l'action se resserre.
Un premier tome d'une très grande qualité. Si les quatre autres sont du même acabit, je vais me régaler.
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L'alpinisme, l'Himalaya, un mystère autour d'un vieil appareil photo, et les superbes dessins de Taniguchi. Un beau manga, qui prend le temps de nous raconter une histoire, et donne très envie de lire la suite.
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Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
(Discussion animée entre alpinistes : que faire si l'on est encordés à deux, que l'un tombe et qu'il est de toute façon condamné ?)

UN ALPINISTE : ne dites pas n'importe quoi ! Cette corde assure nos vies, ce n'est pas rien de la couper ! En plus, le gars qui est suspendu est encore vivant, non ?
UN AUTRE : Moi, je ne pourrais pas la couper, même si je sais que ma vie en dépend.
UN AUTRE : Ouais, impossible.
UN AUTRE : Surtout si le gars est un ami.
UN AUTRE : Pareil pour moi, je pourrais pas.
UN AUTRE : Je ne supporterais pas de vivre avec des remords pareils.
HABU : MOI, JE LA COUPERAIS, LA CORDE.
UN ALPINISTE : Habu...
UN AUTRE : Attends un peu ! Le type qui est tombé c'est un ami avec qui tu as grimpé pendant des années !
HABU : Je la coupe.
HABU : Ça ne sert à rien de rester comme ça et de mourir tous les deux. Je préfère la couper.
UN ALPINISTE : Et si c'était toi qui étais suspendu dans le vide ? Qu'est-ce que tu en penserais ?
HABU : Rien de spécial, car il n'y a pas d'autre solution.
HABU : Moi, je couperais la corde. Alors si c'est moi qui tombe, je n'en voudrais à personne de faire la même chose.
HABU : SI JAMAIS ÇA ARRIVE... N’HÉSITEZ PAS.
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L’escalade sur glace ou sur roche se pratique généralement en cordée de plusieurs personnes. L’escalade solitaire exige des ressources physiques et mentales trois à quatre fois supérieures. L’équipement, constitué notamment d’un tente, d’un réchaud, de pitons, de mousquetons et de cordes est un principe quasiment le même en poids et en volume que lors d’une ascension en cordée. La différence est qu’il faut tout porter soi-même. Pour escalader une paroi, il faut d’abord se décharger. Puis, après avoir équipé la voie, il faut redescendre au point de départ. Et monter à nouveau, cette fois avec le sac sur le dos. Autrement dit, chaque paroi doit être gravie deux fois. Monter, descendre puis remonter. Il s’agit de faire seul le travail que l’on fait à deux dans une cordée. La distance parcourue est donc deux fois plus importante. Il faut également installer le bivouac seul. Le grimpeur n’emporte que le strict minimum pour survivre quelques jours dans des conditions extrêmes et monder et descendre des parois abruptes. Finalement ce n’est possible qu’en réduisant ses rations alimentaires. Ce sont les règles de l’escalade en solitaire.
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C’est très grave de dérober ses instruments de cultes à un sherpa, tu le sais. Dis-toi bien que si tu fâches les sherpas, jamais plus tu ne trouveras de travail en tant que porteur ni sur le Khumbu, ni ailleurs. Les sherpas sont pratiquement tous de fervents bouddhistes. Au fond d’eux, ils éprouvent pour leur religion une foi constante et tangible. Au cours d’un trek, ils dressent toujours une chorten, sorte de petit stupa, auquel ils suspendent des drapeaux à prières, dits taluchos. Ils rendent ainsi grâce aux divinités et prient pour la réussite de l’expédition. Cette vie spirituelle se trouve véritablement au cœur de l’ethnie sherpa.
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Ito Kôichirô à propos d'Habu Jôji : C'était en juillet, au début des vacances d'été, qu'à l'âge de onze ans, il était parti seul pour faire une randonnée. Il m'a dit qu'il avait décidé de grimper sur une montagne qu'il avait aperçue par la fenêtre du train en allant à Hakone avec la famille de son oncle, quelque temps auparavant. Il a donc pris la ligne Odakyu à la gare de Machida en direction de l'ouest et lorsqu'il a vu des montagnes, il est descendu. Comme il y avait quelques randonneurs à la gare, il a décidé de les suivre. Le bus a déposé ses passagers au pied d'une montagne. Les gens s'y sont ensuite engagés. Les randonneurs marchaient bien plus vite que Habu. Ils le semèrent rapidement. Il s'est donc retrouvé tout seul sur un sentier inconnu. Bien sûr, il n'avait pas de carte. Il ne savait même pas qu'il se trouvait dans le massif de Tanzawa, la plus grande chaîne de montagnes du département de Kanagawa. Mais peu lui importait. Il se disait qu'en continuant, il finirait bien par arriver au sommet. Mais il avait beau marcher encore et encore, il n'arrivait toujours pas en haut. Il y avait bien un sentier, mais à l'époque, les chemins n'étaient pas aussi bien aménagés qu'aujourd'hui. Il ignorait combien de temps il lui faudrait encore crapahuter pour atteindre le sommet. Après avoir avalé le bout de pain qu'il avait emporté pour son déjeuner il hésita un instant à rebrousser chemin. Mais finalement, il continua à grimper. Il ne croisa personne sur sa route. Le soleil finit par se coucher. Bien sûr, il n'avait aucun matériel. Alors il s'installa contre des rochers. Tremper par la rosée, il ne put fermer l’œil. Pour tromper sa faim, il passa la nuit à sucer des bonbons et à boire l'eau de sa gourde. Et puis le jour se leva. En levant la tête, il s'aperçut qu'il se trouvait juste en dessous du sommet.
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Le versant nord de la pointe Walker est l’une des parois les plus difficile des Alpes. Nombreux sont les alpinistes qui y ont laissé la vie. En hiver, les températures sont comprises entre -20 et -30. De violentes rafales soulèvent de puissants tourbillons de neige. « La mangeuse d’hommes », c’est ainsi qu’est surnommée cette face nord des Grandes Jorasses.
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