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Critique de Chrystaalle


Euh... ( ATTENTION SPOILERS)

Voilà un livre qui m'a beaucoup dérangé.

Surtout qu'a priori il est destiné à un public jeune.

Une jeune fille de 18 ans est enlevé par un homme de 29 ans, emmenée sur île déserte, paradisiaque ( en même temps si il l'avait emmené aux Kerguellens l'histoire ne serait pas vraiment la même).

Sur cette île, dès le premier jour de sa captivité, cette jeune fille est violée, alors que son ravisseur sait qu'elle est encore vierge, puis elle sera à plusieurs reprises sodomisée, violée par des gadgets, frappée, fouettée à coups de fouets et de ceinture par son ravisseur qui prêtant ainsi faire son éducation ... On est loin de jeux érotiques entre partenaires adultes consentants.

Lorsque son ravisseur la viole la première fois, ce n'est pas parce qu'il l'embrasse sur le front avant de la déflorer, ni parce qu'il la réconforte ensuite qu'il ne s'agit pas d'une agression.
Si elle reste immobile près de lui tandis qu'il prépare les instruments qu'il veut utiliser sur elle et qu' elle obéit à ses ordres, sa soumission est liée au fait qu'elle a compris que si elle résiste elle aura beaucoup plus mal que si elle ne résiste pas. Elle le laisse disposer de son corps pour éviter une plus grande souffrance pas pour une recherche de plaisir, en tout cas pas la recherche de son plaisir à elle.
Lorsqu'il lui impose une fellation et qu'il la frappe parce qu'il réalise qu'elle a déjà fait à un autre homme avant de le rencontrer, elle est ramenée au rang d'objet.
Au delà de la violence physique et sexuelle, il lui fait subir une énorme violence psychologique, d'une manière particulièrement perverse. Il lui fait porter la responsabilité de leur rencontre car elle l'a croisé et trouvé beau, comme si une femme qui trouve un homme beau était automatiquement consentante pour avoir des rapports sexuels avec lui.

Certes elle ressent du plaisir, mais le corps humain est naturellement fait pour en éprouver, cela ne change rien à sa condition de victime. D'autant que dans les évènements traumatique tomber amoureux.se de son bourreau est avant tout un reflexe de survie.

On pourrait être sur une description du syndrome de Stockholm.
Sans doute sauf que ce n'est pas le parti que prennent les auteurs qui présentent mes choses d'une manière particulièrement perverse et malsaine.
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