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EAN : 9782266279581
384 pages
Pocket (14/09/2017)
3.72/5   303 notes
Résumé :
1) Ne pas sortir sans bombe lacrymo
2) Toujours repérer les sorties
3) Toujours avoir un plan de secours
4) Ne jamais se retrouver coincée
5) Ne jamais paniquer...

Et la règle n°1 : ne jamais monter dans la voiture d'un inconnu.

Elles avaient tout prévu. Rédiger une liste exhaustive des dangers qui peuplent notre environnement. Établi tous les interdits. Pris toutes les mesures de sécurité pour r... >Voir plus
Que lire après La liste de nos interditsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (104) Voir plus Ajouter une critique
3,72

sur 303 notes
⛓🔩Ce livre est également paru aux éditions France Loisirs, sous le titre Au bout de la peur.⛓🔩


Sarah a passé trois longues années dans une cave avec trois autres jeunes femmes. Les journées n'étaient qu'attente et torture, selon les désirs du moment de leur geôlier. Après cette épreuve, et l'arrestation puis la condamnation de leur bourreau, Jack Philben, dix années ont passées. Les trois jeunes femmes libérées, Sarah, Tracy et Christine ont toutes affronté les événements différemment. Christine a tourné la page et fondé une famille ; Tracy milite au travers d'un journal contre les agressions faites aux femmes et, Sarah vit recluse dans un appartement au dernier étage d'un bâtiment sécurisé d'où elle ne sort jamais et ne pense qu'à sa meilleure amie, Jennifer morte des mains de Jack.
Alors, lorsque Jack doit passer devant la commission de libération, Sarah décide de prendre les choses en main et d'affronter ses peurs. Son objectif est de retrouver le corps de Jennifer et, pour cela, elle va devoir faire appel à ses anciennes codétenues. Les seuls éléments en leur possession sont les lettres que leur bourreau leur a envoyées toutes ces années...


Ce livre fait partie du courant en vogue dans le monde du thriller depuis quelques années, à savoir la séquestration, la torture et compagnie. Ici, la seule nouveauté consiste à changer l'agencement du récit puisque dès les premières pages, tout nous est dévoilé. le lecteur sait qui est le bourreau, comment les jeunes femmes ont été amenées dans la cave, ce qu'elles sont devenues après avoir recouvré la liberté... L'auteur ponctue son récit de nombreux flash-back permettant au lecteur de revivre les moments clefs de la détention de Sarah notamment. le tout est entouré d'une sphère psychologique plutôt intéressante et étudiée mêlant syndrome de Stockholm, stress post-traumatique, culpabilité, refoulement. Les trois jeunes femmes représentent à elles seules trois manières d'appréhender la même situation.


Vous me direz, si l'auteur dévoile tout, à quoi bon le lire ? 😌Eh bien justement, Koethi Zan a l'ingénieuse idée de nous révéler au travers de ce récit les zones d'ombres de leur séquestration. de nombreuses révélations sont à prévoir avec du danger à la clef.


Pour conclure, dans l'ensemble, ce thriller atypique en raison de sa structure est surtout intéressant pour sa sphère psychologique. le suspens est quasi inexistant puisque l'auteur nous donne les détails primordiaux. Heureusement, le final est accrocheur même si j'avais pressenti les choses au fil du récit.
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Etudiantes sérieuses et prudentes, Sarah et Jennifer respectaient scrupuleusement les conseils de base pour ne pas atterrir entre les pattes d'un sale pervers. Cela n'a pas suffi, elles sont tombées dans un piège et ont passé trois années séquestrées dans une cave avec deux autres filles, soumises aux caprices les plus monstrueux d'un dingue.
Dix ans après leur évasion, alors qu'elles restent traumatisées, leur tortionnaire risque d'être mis en liberté conditionnelle. Elles peuvent contribuer à empêcher cela. Mais quel est le prix à payer pour se confronter à de tels souvenirs ?

Encore une histoire de séquestration, je ne compte plus le nombre de thrillers que j'ai lus sur le sujet depuis l'affaire N. Kampusch, et même avant. Celui-ci sort du lot, montrant l'emprise psychologique que peut exercer un tortionnaire , évoquant également le syndrome de Stockholm, et posant la question de la santé mentale - et donc de la responsabilité - de ce genre de criminel : « D'après le manuel des troubles mentaux, je dirais qu'il est au minimum un 'sociopathe souffrant d'un trouble narcissique de la personnalité'. Quant à savoir ce que ça signifie en termes de responsabilité morale, aucune idée. Est-il malade ? Doit-on avoir pitié de lui, ne pas le craindre ? »

Un thriller intelligent, plutôt sobre et pourtant terriblement flippant par moments - une vraie lecture d'Halloween, pour les âmes sensibles comme moi. 🎃
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Contente d'avoir fini ce polar, car je ne savais pas si j'allais allé jusqu'au bout. Certaines scènes ont été très difficiles à lire notamment où des jeunes femmes se faisaient torturer. J'ai pourtant l'habitude de lire des thrillers mais j'ai un certain seuil de tolérance et celui-ci a été atteint.
Le récit : deux jeunes étudiantes, Sarah et Jennifer, habitent ensemble. Elles sont très conscientes des dangers de la vie, et ont établi une liste des interdits. Malgré cette liste, elles se font enlever et le cauchemar va commencer. Leur ravisseur, Jack Derber, leur professeur de psychologie...
Je n'irai pas plus loin dans cette histoire pour ne rien dévoiler.
Pour ma part, le récit est difficile, au début mais les flash-back récurants des jeunes femmes lorsqu'elles se rappellent leur captivité est éprouvant également. Sinon l'histoire est haletante, bien écrite. L'autrice, Koethy Zan, a bien du talent pour ce premier roman.
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Nous sommes dès le début de ce roman dans la tête de Sarah, jeune femme qui a réussi à s'échapper du fond d'une cave où elle était séquestrée depuis plusieurs années. Oui, il s'agit bien d'une nième histoire de séquestration mais même si ce livre ne traite pas ce thème sous un angle très original, j'ai été parfois déstabilisée, et me suis laissé surprendre par le dénouement.
Le point fort de ce roman est l'analyse qui est faite de l'emprise psychologique, de l'impact du traumatisme vécu . Par ailleurs, il n'y a jamais de scènes de violences, de sévices décrits dans les moindres détails, il n'y a donc pas de scènes gores inutiles, la suggestion est amplement suffisante dans ce livre.
Ce thriller psychologique remplit bien son rôle, je ne me suis pas ennuyée mais je risque malgré tout de l'oublier assez rapidement car il ne renouvelle toutefois pas le genre.
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En matière de thrillers, on pourrait penser que tout a été dit. Je suis au contraire de ceux qui pensent qu'il faut maintenant un vrai talent pour réinventer le genre et jouer avec ses codes.

C'est le cas de Koethi Zan, juriste dans l'univers du divertissement et équilibriste à ses heures, qui nous propose un premier roman psychologique au sujet et au traitement assez casse-gueule.

Car l'auteure flirte avec la ligne jaune tout au long de son thriller et a même souvent les deux pieds dessus, sans jamais la franchir pourtant.

Je m'explique : c'est un roman très noir, le sujet est difficile et il eut été aisé de se lancer dans des descriptions sordides à n'en plus finir. Il eut été facile de tomber dans la violence complaisante et l'horreur à deux balles.

Plus d'une fois je me suis dit que Koethi Zan allait droit dans le mur en se prenant les pieds dans le tapis (sale) au passage. Mais elle a su, à mon sens, à chaque fois éviter le piège (même s'il s'en est fallu souvent d'un cheveux, c'est ça le talent).

Ce terrible récit de séquestration est une intrigue qui ne sombre pas dans l'accumulation de scènes avilissantes (même si certaines son terribles), mais qui au contraire se sert de ce sujet pour fouiller profondément la psychée des personnages. En terme d'analyse psychologique du traumatisme, l'auteure va loin et frappe fort.

En inversant l'ordre des choses, elle prend le contre-pied de bon nombre de ses confrères. Ici on alterne le présent et le passé ; les rescapées, meurtries et bousillées par leur traumatisante expérience, se retrouvent à enquêter des années après sur leur tortionnaire. Et se retrouvent à se souvenir aussi…

Ce renversement de situation est formidablement traité par l'auteure qui nous fait imaginer l'horreur plutôt que de nous la décrire et qui nous assène la vérité à coup de suggestions plutôt que descriptions. C'est la force de ce thriller qui nous assomme davantage en insinuant les faits et en laissant notre propre imagination faire une partie du travail.

L'intrigue est rythmée, bien écrite et bien menée. Elle prend ainsi une puissance qui nous empêche de lâcher le livre, enchaîné que nous sommes aux destins de ces femmes perturbées. Une histoire qui prend aux tripes, où l'émotion n'est pas factice, où les briques du mur de leur prison (physique et mentale) apparaissent au fur et à mesure. Jusqu'à un final bien vu, même si j'ai trouvé quelques détails un tout petit peu « too much ».

Oui avec La liste de nos interdits, Koethi Zan est une funambule qui nous fait vivre avec elle le frisson du gouffre. Si vous aimez les sueurs froides, vous pouvez la suivre sur son fil, elle saura vous mener (à la baguette) à destination.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
C'était sa façon d'opérer. Il voulait créer ce lien personnel. Une relation très profonde et très intime. Il entrait dans votre esprit, y rampait tel un serpent venimeux s'insinuant dans un trou, puis y tournait et s'y tortillait jusqu'à s'y sentir chez lui. Difficile de lui résister quand la faiblesse physique vous faisait prendre votre agresseur pour votre sauveur. De plus en plus de le repousser quand, après vous avoir tout ôté, peut-être pour toujours, il vous distribuait le minimum vital : nourriture, eau, hygiène, une ultime marque d'affection. Un petit mot réconfortant. Un baiser dans le noir.
(p. 35-36)
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Lorsque j'avais fini par me sauver, je m'étais dit que plus jamais je ne serais malheureuse. Que le mal ne pourrait plus m'atteindre tant que je serais libre. Pourquoi, alors, le bonheur continuait-il de m'échapper ?
Ou bien était-ce cet aspect des choses dont on ne pouvait se remettre totalement ? Y avait-il vraiment autant de douleur, à cet instant, dans le coeur de millions de gens ? Des gens qui portaient le fardeau de l'existence et essayaient de sourire à travers les larmes lors de moments fugaces ici et là - quand ils parvenaient à oublier leur détresse l'espace d'un instant ou plusieurs d'affilée. C'était peut-être ça, vivre.
(p. 317)
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[ Alabama, années 2010 ]
La bourgade en question se mourait, c'était indéniable. La rue principale était flanquée de bâtiments en briques rouge terne datant de la Grande Dépression qui n'affichaient que des panneaux 'A VENDRE' sur les devantures. Le centre-ville comptait une banque, un bureau de poste, la mairie et un unique drugstore. Aucun parking ne contenait plus de deux véhicules. Un petit restaurant affichait une pancarte 'OUVERT' mais, à travers les fenêtres, on voyait les chaises retournées sur les tables. Les lumières étaient éteintes.
- Comment les gens d'ici gagnent-ils leur vie ? ai-je demandé en contemplant le bâtiment désert.
- Les plus ambitieux fabriquent de la méthadone. Les autres la consomment. Ou alors ils travaillent dans les fast-foods des 'nouveaux quartiers'. Bienvenue dans l'Amérique profonde.
(p. 191-192)
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La captivité n'est pas sans conséquences sur le mental. Cela nous enseigne quel animal primaire sommeille en nous. Que l'on est capable de faire n'importe quoi pour rester en vie et souffrir un tout petit peu moins que la veille.
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Elle avait vu assez de toxicos se piquer pour connaître la marche à suivre. Elle s'est emparée du lacet de cuir et l'a serré sans hésiter autour de son bras. L'aiguille a trouvé sans problème son chemin dans sa veine, s'y enfonçant comme si c'était son destin. La première montée l'a emplie d'une euphorie nouvelle et a chassé aussitôt toute sa souffrance, l'a balayée comme une bouffée d'air pur nettoie les rues de la ville à l'aube. A cet instant, pour la première fois, elle a compati avec sa mère [héroïnomane] et s'est demandé si ce n'était pas elle qui avait tout compris de la vie, après tout.
(p. 76-77)
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CHOUQUETTE D'OR N°26 - La liste de nos interdits - Koethi Zan
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