AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782814503304
publie.net (01/01/1900)
4.4/5   5 notes
Résumé :
Le monde de Zatèli, c’est son passé, son enfance avant tout, le coin de Grèce du Nord où elle l’a vécue, petite ville et campagne autour ; c’est les années 50 et 60, reconnaissables à certains détails — mais lieux et époques se fondent en partie dans une sorte de brume intemporelle. Si dans Gracieuse… le récit à la troisième personne tend à remplacer le « je » — signe que les romans futurs se rapprochent —, celle qui raconte l’histoire, qui en fut l’héroïne ou le té... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Gracieuse dans ce désertVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Michel Volkovitch propose ici une traduction d'un autre bouquin de Zyrànna Zatèli, soit le recueil de nouvelles Gracieuse dans ce désert. Mais je ne tenterais pas de les résumer ici, pas même une.

C'est que ce ne sont pas les histoire en elle-mêmes qui m'y font intéresser (bon, un peu quand même !) mais surtout l'atmosphère qui s'en dégage, toujours étrange, mais en même temps familière (parce que, évidemment, c'est possible dans l'univers de Zatèli), légèrement décalée, un peu trouble. Aussi, la mort, un des thèmes de prédilection de l'auteure, n'est jamais très loin. La mort et le destin, toujours implacable. Et ils ne sont pas exempts d'une certaine ironie. Ce n'est nullement plus clair que dans les finales surprenantes mais cruelles.

Bref, c'est noir, sombre et beau à la fois. Après tout, ne dit-on pas que la mort est mère de la beauté ?

À travers ses histoires, Zyrànna Zatèli raconte son enfance et son coin de pays. Mais à sa façon. On y retrouve une Grèce loin des clichés, loin d'Athènes, dans des villages quelconques du nord, et un peu envoûtants et intemporels. Quelque part entre hier il y a cinquante ans mais on y sent encore le poids des superstitions vieilles de mille ans. Autre particularité de ces nouvelles, elles mettent de l'avant des personnages féminins forts qui pourraient facilement se réclamer descendantes de Médée et qui peuvent donner autant leur amour que provoquer la perte.

Gracieuse dans ce désert est un recueil qu'il ne sera peut-être pas donné à tous d'apprécier mais, moi, je l'ai beaucoup aimé. En terminant, une de ses nouvelles, «Le vent d'Anatolie», a déjà paru séparément.
Commenter  J’apprécie          413
histoires ancrées dans une paysannerie ancienne, mais histoires à côté, qui flirtent avec la réalité mais sont naturellement dans l'étrange - non pas légendes, fééries ou légendes de saints, simplement une autre réalité qui vient naturellement se nouer à celle que nous trouvons évidente
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
cette femme prolifique, à chaque fois qu’elle enfantait, était assaillie de pensées mélancoliques :
— Des enfants, encore des enfants… Dieu les donne, ou le Diable, je ne sais pas, et de toute façon, tôt ou tard, la terre les reprend.
Commenter  J’apprécie          190
A cette époque, alors que nul ne s'y attendait, l'inaccessible et hautaine Marthànna tomba amoureuse de son jeune propriétaire, qui avait le malheur - qualité romantique selon M.Betkàva - de n'être rien qu'un humble bûcheron, pas même un menuisier. Le père comprit avant tout le monde, bien entendu, l'"extrême infortune" et la non moins "extrême erreur" où était tombée sa fille unique et, riant sous ses moustaches, il s'empressa... de le lui annoncer. Elle ne nia pas son amour, mais le qualifia simplement, après mure réflexion, d'extrême, tandis que pour la première fois, au fond d'elle-même, le terrriible de son père ne paraissait plus du tout stupide. Horrible et brutal sans doute, mais stupide non. Elle enfila ses gants noirs, enfonçant ses doigts un par un comme pour sonder la nouvelle situation, et partit se promener vers la montagne.
Commenter  J’apprécie          20
Ses yeux, ah ! ses yeux. Cet éclat de cauchemar, et en même temps la blessure, la plus grande blessure que j'ai jamais vue dans des yeux, comme si quelqu'un, des années pus tôt, les avait mutilés, creusés au couteau, et que peu à peu, dans les plaies béantes, se soient reformés des yeux... puis, ne pouvant faire davantage, qu'ils se soient arrêtés à mi-chemin. C'étaient ses paroles, qui lorsqu'elles ne débordaient pas de pure méchanceté, étaient attirantes comme la nuit.
Commenter  J’apprécie          10
Ce deuxième visage me rappela fortement l'inconnu aux yeux de feu que j'avais vu la veille au cinéma, à l'instant précis où tournant la tête il m'avait regardée de cette façon là. De quoi être persuadée que c'était lui - d'autant plus que d'autres détails, d'autres coïncidences insolites le confirmaient -, si la ville où il avait choisi de mourir n'avait pas été à deux mille cinq cents kilomètres de la mienne.
Commenter  J’apprécie          10
Et je croyais tout le temps qu'on allait marcher dessus, passer au dessus de nos ombres ! Mais elles glissaient sous nos pieds et marchaient, in aurait dit toutes seules, devant nous Nos ombres. Et là j'ai été prise d'un bonheur, d'une joie ! De voir mon ombre avec une autre, la sienne, les deux qui marchaient collées ensemble, et ça... c'était nous !
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : nouvellesVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (11) Voir plus



Quiz Voir plus

Des titres colorés

De quelle couleur est la Dame qui rend visite à Oscar dans le roman d'Eric Emmanuel Schmitt ?

Bleue
Blanche
Rouge
Rose

12 questions
6189 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature étrangère , couleurCréer un quiz sur ce livre

{* *}