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Howard le canard tome 1 sur 3
EAN : 9782809454390
112 pages
Panini France (09/03/2016)
3.25/5   4 notes
Résumé :
La Terre nest pas lenvironnement le plus approprié pour un canard, aussi Howard doit-il décupler defforts pour sadapter. La première règle pour survivre chez les humains est de travailler, sauf que trouver un emploi quand on a des plumes et un bec nest pas tâche aisée. Ceci dit, dans lunivers Marvel, un palmipède peut faire un très bon détective. Après tout, il y a bien un raton laveur super-héros !
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce tome est le premier d'une nouvelle série s'étant interrompue le temps de l'omni-crossover Secret Wars 2015 de Jonathan Hickman & Esad Ribic. Il contient les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2015, écrits par Chip Zdarsky, dessinés par Joe Quinones. L'encrage a été réalisé par Quinones pour les épisodes 1, 3 et 4, par Joe Rivera pour les épisodes 2 à 5, avec l'aide Paolo Rivera pour l'épisode 5. La mise en couleurs a été réalisée par Rico Renzi.

Quelque part dans l'espace, un extraterrestre court pour échapper à quelqu'un, mais il se heurte à une silhouette dans la pénombre dont l'objectif est d'annihiler la Terre. À New York, Howard le canard perd son temps dans une cellule de prison. Il finit par être relaxé, ainsi que la jeune femme à côté de lui, qui s'appelle Tara Tam (tatouée de partout). Il rentre à son bureau, situé dans le même immeuble que celui de Jennifer Walters (She-Hulk) et ses 2 associés Angie Huang et le singe capucin Hei Hei.

Un client l'attend dans son bureau pour lui demander de retrouver un collier. Petit souci : ce bijou a été volé par Black Cat (Felicia Hardy). Howard demande donc l'aide de Spider-Man qui n'est pas particulièrement enchanté. Puis il se fait enlever par l'un des récupérateurs du Collectionneur.

En 2014, les spectateurs voient apparaitre un drôle de canard à la fin de Les Gardiens de la galaxie : Howard the duck. Il s'agit d'un personnage datant de 1973, créé par Steve Gerber & Val Mayerik, qui avait déjà bénéficié de son propre film produit par George Lucas en 1986 : Howard the Duck. Les responsables éditoriaux Marvel avaient évité de le mettre en avant depuis plusieurs années pour 2 raisons. La première est que cette histoire de canard qui parle avait une ressemblance trop prononcée ave un certain Donald, également canard de son état. Depuis le rachat de Marvel par Disney, cet obstacle a été levé. La deuxième est que le créateur d'Howard lui avait écrit des histoires tellement personnelles qu'il était difficile de voir comment concevoir une autre interprétation de ce personnage, voir Howard the Duck: The Complete Collection Volume 1.

Chip Zdarsky est le dessinateur de la série Sex Criminals de Matt Fraction (à commencer par One weird trick), ainsi que le scénariste de la série Kaptara. C'est aussi l'inconscient qui a relevé le défi de redonner vie à ce canard culte. Il reprend le leitmotiv d'un individu piégé dans un monde qu'il n'a pas construit, mais sans la culture de Steve Gerber ou ses idées politiques. Il montre Howard comme étant un détective privé, sans grand talent, sans capacité physique spéciale pour se battre (il y a bien une évocation du quack-fu, terme parodique en lieu et place du kung-fu, mais ça reste ponctuel), et sans argent. Il est représenté comme un canard anthropomorphe, c'est-à-dire un être humain de petite taille, avec une tête et des pieds de canard, mais des mains à 5 doigts.

Sur cette base-là, Howard mène l'enquête pour retrouver le collier, et se heurte à chaque fois à des personnages de l'univers partagé Marvel. Il y a donc She-Hulk, en provenance de She-Hulk (Disorderly conduct) de Charles Soule & Javier Pulido, puis Spider-Man (et même tante May), puis Rocket Raccoon (pour ne pas oublier son apparition dans le film des Gardiens), puis plusieurs autres. le scénariste narre ces histoires avec une forme de dérision quant au décalage d'un canard qui parle dans un monde superhéros. Il pioche dans tout l'univers Marvel pour aussi bien intégrer des personnages de premier plan, que des événements plus décalés (la fois où Reed Richards a transformé des skrulls en vache), des personnages peu connus (l'évocation du Skrull Kill Krew de Grant Morrison & Mark Millar), ou des nouveautés parodiques (un gant avec 5 gemmes au pouvoir très incertain), sans oublier la première Secret Wars de1984 (et bien d'autres encore).

Zdarsky a donc opté pour des aventures premier degré emmenant Howard dans plusieurs endroits de l'univers Marvel, avec de nombreux invités surprises. le personnage principal est inadapté dans cet environnement de superpouvoirs, de magie et d'extraterrestres, mais il apporte sa touche de dérision, et quelques idées. Pour que le caractère d'Howard ressorte mieux, le scénariste lui a attribué une femme qui l'accompagne et lui donne la réplique. Il ne s'agit pas d'une potiche, et Tara Tam a sa propre histoire, avec son échoppe de tatouage. Elle diffère donc de Beverly Switzler (l'amie initiale d'Howard créée par Steve Gerber), mais son origine secrète se révèle particulièrement tarabiscotée, sans pour autant en devenir drôle. L'auteur joue beaucoup sur le registre de la dérision, qu'il s'agisse des êtres humains normaux qui méprisent ce canard qui parle, ou des superhéros qui le voient comme un boulet entachant leur image de marque (à commencer par Spider-Man). Mais en face de leur condescendance, Howard manque singulièrement de mordant dans ses répliques, ou dans sa vision du monde trop conformiste. Certes il est piégé dans un monde qui n'est pas le sien, mais il semble prêt à faire l'effort de se conformer.

Joe Quinones est un artiste au trait comprenant une dimension cartoon, plus ou moins affirmée en fonction de ses réalisations. Sa précédente histoire d'ampleur avait été réalisée sur la base d'un scénario de Paul Dini : Black Canary and Zatanna: Bloodspell. Ses dessins présentent un aspect simplifié qui fait qu'ils s'apparentent à une narration à destination de la jeunesse. Toutefois, cette simplification s'accompagne d'un bon niveau d'informations visuelles. Par moment, le lecteur se dit que l'artiste a souhaité s'inscrire dans l'approche graphique de Mike Allred, telle qu'il l'a mise en oeuvre sur la série Silver Surfer (par exemple Silver Surfer Vol. 3: Last days).

Les personnages ont donc une apparence un peu basique, tout en conservant les détails de leur costume, même celui très improbable de Captain America (version Sam Wilson). Quinones représente les arrière-plans avec une régularité supérieure à celle de la moyenne des comics. Cette approche permet de mêler tous les personnages dans ces endroits improbables, mais elle a aussi pour conséquence de plonger le lecteur dans un monde pour enfant. Zdarsky a l'idée assez rigolote de placer le plan du vaisseau du Collectionneur sur le torse de Rocket Raccoon. Il a les poils rasés sur le torse, pour créer une zone glabre formant le plan. le dessin montre une vague zone rose, sans réussir à faire passer le comique de ce choix saugrenu. de la même manière, les extraterrestres ressemblent à des jouets en plastique, emmenant le lecteur dans un monde plus enfantin et en toc, que nostalgique. L'artiste se montre plus convaincant avec les expressions des visages.

À l'issue de ces 5 épisodes, le lecteur se dit que les éditeurs Marvel ont sciemment fait le choix d'une narration inoffensive, dans laquelle les auteurs jouent avec les personnages Marvel, mais sans trop secouer le bateau. Chip Zdarsky met à profit ses connaissances de cet univers partagé, sur la base d'une intrigue linéaire et consistante, avec un éventail de gags piochant dans plusieurs formes d'humour. Mais Howard a perdu sa saveur. Ses sarcasmes tombent à plat, sa dimension philosophique a disparu, sa dimension sociale aussi. le signe le plus significatif de cette rentrée dans le rang est qu'il ne fume plus le cigare, ce qui aurait été une atteinte impensable aux recommandations sanitaires de la maison mère. de son côté, Joe Quinones propose une interprétation graphique personnelle, très orientée vers l'enfance, sans deuxième niveau pour s'adresser aux adultes. 2 étoiles.

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- Les épisodes 2 à 4 comprennent une petite histoire complémentaire dessinée par Rob Guillory (épisode 2, 3 pages), Jason Latour (épisode 3, 5 pages), et Katie Cook avec Heather Breckel (épisode 4, 3 pages). Dans la première, Howard est traîné devant les tribunaux, par Luke Cage et Daniel Rand, pour avoir utilisé le slogan de Héros à louer. Les dessins de Rob Guillory (artiste de la série Chew) sont irrésistibles. Dans la deuxième, Howard se rend dans une maison de repos pour personne âgée, pour retrouver Wolverine (oui, c'est aussi loufoque que ça en a l'air). L'esthétique est assez laide, mais l'humour est de bon niveau. Dans la troisième, Howard se rend dans une forêt et se retrouve face à une Alice souhaitant rétrécir. Les dessins représentent les personnages en version enfants, sans la vitalité de ceux de Skottie Young, pour une histoire inepte, à l'humour peu convaincant.
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Ah, Howard le canard ! En ce moment je teste des personnages que je ne connaissait vraiment pas, et qui ne m'attiraient pas spécialement. C'est le cas avec ce fameux Howard.

Je l'avais vu faire un très courte apparition à la toute fin du film Les Gardiens de la Galaxie, et j'avais également vu qu'il avait eu droit à un film dans les années 80, mais je ne l'ai jamais vu.

Je partais donc sur une base saine, pas vraiment emballé malgré tout, en me disant qu'au pire, je pourrais rapporter le livre à la boutique.

Et pourtant, j'ai vraiment beaucoup aimé ! C'est un Comics décalé, qui ne se prend pas au sérieux, qui multiplies les références à des musiques, des comics, films ou autre, et qui pourtant, de ci de là, montre certains aspects plus sérieux du personnage.

Oui, car même si un canard qui parle c'est marrant, il faut se mettre à la place du pauvre Howard qui est issu de monde des canards et qui s'est retrouvé dans notre monde. Ce n'est pas facile à vivre tous les jours mais il s'en sort plutôt bien.

Pour ce premier tome qui contient 5 issues, l'auteur a eu la bonne idée de faire d'Howard, un détective privé. C'est vrai que le pauvre n'a pas de supers-pouvoirs, car c'est simplement un canard. Là grâce à ses enquêtes, il va croiser la route de Spider-Man, des Gardiens de la Galaxie, du Dr Strange, ce qui lui permettra d'avoir de bonnes aventures, assez décalées tout de même.

Ce tome nous narre un premier arc complet, car bien que loufoque, chaque chapitre suit la trame du précédent, et on a bien une histoire complète. Les dessins sont vraiment sympas, la lecture se fait sans aucune anicroche et on passe un très bon moment de lecture. Personnellement c'est une vraie bonne découverte !

Allez, si je veux être tatillon, je dirais que le choix de la couverture n'est pas le meilleur. Il y en a des plus jolies, qui collent mieux à l'esprit de la série, mais Panini Comics à choisi celle qui représente le seul chapitre avec les Gardiens de la Galaxie, sans doute pour attirer un plus large public.


Lien : http://xander22.skyrock.com/..
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Un (re)démarrage sympathique mais pas fabuleux pour le fameux canard.
Quasiment tout l'humour repose sur des parodies de Marvel, ce qui est loin d'être suffisant.
Il y a de bons passages et quelques surprises, mais je ne pense pas continuer au-delà de ce numéro.
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Il me fait bien marrer Howard, surtout quand il met en boîte spiderman. Un comics qui ne se prend pas au sérieux et c'est tant mieux !
Je lirais la suite avec grand plaisir !
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Vidéo de Chip Zdarsky
Dans ce deuxième épisode enregistré juste avant le Festival d'Angoulême, Aurélien et Emile font un point sur le superbe travail de l'artiste Peach Momoko avant de vous parler de leurs nouveautés préférées du mois de février.
Titres abordés :
• Demon Days (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/demon-days-fmh23044-fr02.html) (Marvel Manga) de Peach Momoko • Demon Wars - Edition régulière (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/demon-wars-fmh24002-fr02.html) et édition collector (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/demon-wars-fmh24002vc-fr02.html) (Marvel Hors Collection) de Peach Momoko • (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/daredevil-echo-qu-te-de-vision-fmh23007-fr02.html) Silver Surfer : L'obscure clarté des étoiles - Edition Noir & Blanc (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/silver-surfer-edition-noir-blanc-fmh24004-fr02.html) (Marvel Prestige) de Ron Marz et Claudio Castellini • Cyberpunk 2077 : Les rêves de Night City (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/cyberpunk-2077-les-r-ves-de-night-city-fcybe006-fr02.html) de Bartosz Sztybor, Filipe Andrade & Alessio Fioriniello • Daredevil T01 : Connaître la peur (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/daredevil-t01-fmd24013-fr02.html) (Marvel Deluxe) de Chip Zdarsky, Marco Checchetto, collectif
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Tous nos remerciements à Emmanuel Peudon pour le montage et à ClemB pour le générique.

Plus d'infos sur notre site internet : https://www.panini.fr/
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