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EAN : 9782366581218
445 pages
KERO (19/06/2014)
3.46/5   23 notes
Résumé :
" Si je peux changer une vie en écrivant mon histoire, je considérerai que j'ai fait mon devoir. " Née en Afrique du Sud, Zelda la Grange a soutenu l'apartheid, en tant qu'afrikaner, blanche. Pourtant, quelques années après la fin de la ségrégation, elle devient l'assistante personnelle de Nelson Mandela. Alors qu'on lui a enseigné qu'ils sont ennemis, elle apprend à respecter et à admirer cet homme, qu'elle appelle bientôt "Khulu", ou "grand-père". Cette jeune dac... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Dans ce livre, Zelda La Grange revient sur les années qu'elle a passées au service de Nelson Mandela. Elle décrit la touchante relation qui s'établit entre eux au fur et à mesure qu'elle l'accompagne dans ses voyages à travers le monde, jusqu'à la mort du grand homme en décembre 2013.

Ce livre n'est pas du tout politique mais il nous donne un aperçu des coulisses de la présidence de Nelson Mandela et des années qui ont suivi, où les activités de sa Fondation et son aura internationale ont continué à mener Mandela de pays en pays jusqu'à ce que sa santé ne le lui permette plus. L'affection, la reconnaissance et la dévotion de l'auteur pour l'homme exceptionnel qu'a été Nelson Mandela sont palpables tout au long du livre. Elle nous offre un portrait non-conventionnel d'un homme dont la vie politique est pourtant célèbre, à travers des anecdotes, des bons mots, des rencontres marquantes, des incursions dans sa vie personnelle et la description de facettes moins connues de son caractère. Elle n'hésite pas non plus à revenir sur les dernières années, les faiblesses liées à l'âge, les interférences et rivalités internes de la famille Mandela. Tout au long du livre on suit l'évolution de l'auteur, toute jeune fille lorsqu'elle rejoint l'équipe présidentielle, la construction de sa conscience politique et le changement de son regard sur le monde, elle qui a été élevée dans une famille afrikaans plutôt conservatrice. On est également témoins du sacrifice de sa vie personnelle, pour être, jour et nuit, au service de Nelson Mandela. Il s'agit au final, plus d'une belle histoire d'amitié, avec comme toile de fond une page clé de l'histoire sud-africaine.

Seuls bémols peut-être, l'écriture n'est pas très recherchée et surtout pas très fluide (Zelda la Grange n'est pas native anglophone ceci dit) avec beaucoup de répétitions. le regard politique que l'auteur pose sur les choses est parfois très naïf et la description des années qui ont suivi la présidence de Mandela devient un peu le journal de bord d'innombrables voyages autour du monde, et d'innombrables rencontres avec des personnalités politiques ou du monde du show business, jusqu'à lasser un peu.

Cela reste toutefois un joli livre sur l'homme derrière le Président, qui illustre une fois de plus l'incroyable influence qu'il a exercé (et exerce encore) sur le monde et les sud-africains, noirs comme blancs.
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Je remercie tout d'abord les éditions Kero et Babelio pour le livre reçu.

Zelda la Grange nous raconte ici les 19 années passées aux côtés de Nelson Mandela en tant que secrétaire particulière. de ce fait, le livre est chronologique et les événements s'enchainent parfois sans réel lien.
Le livre décrit aussi le changement de cette Afrikaneer blanche au contact de Mandela : son point de vue sur Mandela (d'ennemi au début du livre, il devient, à la fin, son grand-père. Elle le nomme d'ailleurs affectueusement Kulu) mais aussi son caractère (elle passe de jeune fille peu sûre d'elle à une femme de caractère, voire un "monstre". Il faut en effet bcp de caractère et de force pour résister aux assauts des médias, des "courtisans" et aux changements d'humeur de Mandela) On assiste donc à la métamorphose de Zelda, qui a su tirer profit des enseignements de Nelson Mandela.
En lisant le témoignage de sa secrétaire et assistante particulière, j'ai découvert l'autre côté du miroir de cet homme politique : la logistique nécessaire à chaque déplacement, les collectes de fond … En lisant la vie de Zelda, c'est aussi l'intimité de Mandela que l'on découvre, une facette souvent inconnue de l'homme politique.
La relation qui se tisse entre les deux est très attendrissante.

Le récit de Zelda permet de faire la lumière sur certains événements, notamment la maladie et la fin de vie de Mandela. C'était il y a moins d'un an et pourtant je ne me souvenais pas avoir entendu parler de ca.
La guerre de pouvoir au sein de sa famille et de la nation alors qu'il était en fin de vie m'a profondément mise en colère. Les cérémonies en son honneur étaient le summum de la désorganisation pour un événement soi-disant préparé depuis 8 ans. Comment certaines personnes ont-elles pu écarter ainsi les proches de Mandela ? Comment ont-elles pu faire des choses tellement éloignées de ce que Mandela aurait voulu ou de ce qu'il représentait ?

C'est un livre très intéressant, même s'il y a quelques longueurs au début. Cela vient sûrement du fait que l'histoire politique sud africaine nous est inconnue, j'ai eu du mal à comprendre le rôle des différents partis et les liens entre eux.
Je regrette aussi les très nombreuses coquilles présentes dans mon édition.
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Ce livre me faisait de l'oeil depuis sa sortie et après avoir vu Un long chemin vers la liberté, je voulais absolument le découvrir car j'étais curieuse de voir quel cheminement a suivi Zelda la Grange pour devenir la personne qu'elle est maintenant.

Ce récit n'est pas une simple histoire autobiographique, c'est surtout un témoignage édifiant et plein de vie et de couleurs.

Nous découvrons la vie de Nelson Mandela du point de vue de son assistante mais à travers une facette complètement différente de celle de l'homme politique. Ici, nous apprenons à connaître l'homme, avec ses qualités, ses défauts mais aussi dans son quotidien.

Divisé en plusieurs parties essentiellement chronologiques, l'auteure nous régale d'anecdotes et de réflexions qui mettent en relief des aspects auxquels on ne pense jamais en pensant à la vie des célébrités telles que Mandela. On voit les paillettes, le glamour, les voyages à gogo mais on ignore la logistique que cela demande, les tracas, la fatigue, le stress et la diplomatie dont il faut faire preuve. On est tellement focalisé sur l'image publique qu'on ne se rend pas compte que la personnalité derrière elle a des aspirations comme tout le monde.

[Avis complet sur mon blog]
Lien : http://lesentierdesmots.word..
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« Ce qui importe dans la vie n'est pas ce qui nous arrive, mais la façon dont vous gérer ce qui vous arrive ». Cette citation illustre l'attitude de Mandela vis à vis de ses détracteurs, voire ennemis.
Zelda La Grange est née en Afrique du Sud en 1970 dans une famille blanche. En tant qu'Afrikaner, elle décrit son racisme culturel, normal à ses yeux, inhérent à sa naissance. Elle raconte son parcours de dactylo jusqu'à celui de secrétaire de la présidence de Mandela le 12 Octobre 1994. Elle prend ce poste avec tous ses préjugés, et son éducation raciste bien ancrée. Puis Mandela voit en elle une possibilité : montrer qu'une femme blanche peut être à son service à lui, un homme noir, qu'ils peuvent très bien s'entendre et se respecter. Elle évoque toutes les étapes de sa collaboration, en détails, ainsi que les faits marquants de la présidence Mandela comme par exemple la victoire des Springboxs en finale de la coupe du monde de rugby ou encore l'intervention de Mandela au Zaïre.
L'auteure observe l'évolution de son pays, sans être dupe du rôle qui lui a été assigné de femme blanche pour crédibiliser Mandela. Elle ira au delà, après avoir créé des liens de confiance totale entre eux deux.
La lecture de ce livre s'avère malheureusement pour moi un peu harassante quand Mandela est devenu bien épuisé par toutes ses épreuves et son dévouement total à son pays, vers la fin de sa vie. Tout est décrit dans le moindre détail, ce qui alourdit significativement ce récit.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Les années passées aux côtés d'un des plus grands hommes de tous les temps racontées par son assistante, d'origine Afrikaner, transformée dans ses pensées et convictions au contact de cet homme et par le constat évident de l'existence et de l'influence des conditionnements et préjugés.
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critiques presse (1)
LaPresse
30 juin 2014
Le plus stupéfiant, pour le lecteur de Bonjour Monsieur Mandela, est sans doute d'apprendre que celle qu'a choisie Mandela pour devenir son assistante était une Afrikaner issue d'une famille qui défendait la ségrégation raciale.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Il annonçait aussi de temps en temps qu’il avait besoin d’un dictionnaire. Après en avoir acheté plusieurs à différentes occasions, je compris que l’une des choses les plus stupides que je puisse faire, c’était lui dire que nous en avions déjà acheté un il y a quelques semaines. [...] Il ne parvenait simplement pas à dire: « Je veux voir du monde » ou « Je veux voir la ville ». A mon avis, il devait croire que cela aurait été futile de l’exprimer alors il préférait se servir d’une librairie ou de l’achat d’un stylo en guide d’excuse. C’était l’un des inconvénients d’être célèbre comme lui: il ne pouvait jamais faire de choses qui pour nous étaient normales mais ce n’était qu’une fois que cette liberté vous était ôtée que vous saviez l’apprécier.
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Rappelez-vous que la façon dont vous vous adressez à une personne déterminera celle dont elle réagira envers vous. Si l’on commence par désarmer son ennemi, la bataille est à moitié gagnée. Ce geste désarçonna indiscutablement l’accusation mais celle-ci reprit très vite le dessus pour lancer son offensive. Il m’apprit également une autre chose, à savoir qu’il ne fallait jamais laisser l’ennemi décider du lieu de l’affrontement. S’il choisissait le tribunal comme champ de bataille, nous devions le neutraliser en lui montrant qu’il ne s’agissait pas d’une affaire personnelle ; par ailleurs, en faisant preuve d’amabilité, nous nous étions dotés dans la bataille d’un avantage psychologique.
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Toucher une personne noire était tabou. Outre le fait que les Blancs étaient censés être supérieurs aux Noirs, notre éducation nous amenait à croire que ceux-ci étaient moins propres que nous, que leur odeur et la texture de leurs cheveux étaient différentes. Jamais l’idée de toucher la chevelure ou le visage d’un Noir ne nous aurait effleurés. C’était tout bonnement impensable.
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Le devoir est de travailler avec des êtres humains en tant qu’êtres humains, et non parce qu’on les prend pour des anges. Une fois que l’on a compris que tel homme a telle qualité et telle faiblesse, on fait avec, et l’on s’accommode de cette faiblesse en essayant d’aider l’homme à la surmonter. Je ne veux pas être effrayé par le fait qu’une personne a commis des erreurs, qu’il a certains travers. Je ne puis me permettre d’être influencé par ça. Et c’est pour cela que beaucoup de gens me critiquent.
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Étaient noirs tous ceux qui n’étaient pas blancs. À nos yeux, métis (coloured) et Indiens étaient également noirs. Les coloured (on dit maintenant brown, « bruns ») étaient les descendants de différents groupes ethniques, tout comme les Afrikaners, mais certains de leurs ancêtres avaient la peau foncée et ils étaient donc considérés comme noirs en Afrique du Sud.
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