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Le Pont des Soupirs tome 1 sur 2
EAN : 9782846331746
480 pages
AlterEdit (07/05/2009)
4.14/5   21 notes
Résumé :

En ce 5 juin 1509, Venise célèbre par une fête inoubliable, les fianc ailles des amants de Venise : Roland Candiano, du Doge Candiano et Léonore Dandolo, héritière de la fameuse maison Dandolo.
Pourtant trois hommes, Foscari, Bembo et Altieri, ambitieux, veules et haineux, ourdissent un complot destiné à anéantir Roland Candiano.
En une nuit, ce dernier perd tout : promise, parents, fortune et liberté.
Mais sa vengeange sera terrible...
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Mon père était comme moi (ou plutôt c'est moi qui suis comme lui) un ogre de lecture. Si maman se contentait d'une poignée de livres dans sa table de nuit, papa, lui, avait aménagé dans un cagibi quatre étagères où croulaient plusieurs dizaines de livres : en majorité, c'était plutôt des romans policiers ou des romans d'espionnage (Jean Bruce, Paul Kenny, Serge Laforest, Jean-Pierre Conti, Claude Rank) mais on trouvait aussi des romanciers plus ou moins connus Balzac (la Rabouilleuse), Colette (La Chatte), Gide (La Porte étroite) O. P. Gilbert (Carpant), Plisnier (Meurtres), Curtis (Les Forêts de la nuit),Lartéguy (Les Centurions), Malaparte (Kaputt)… Et dans ce bric-à-brac merveilleux, j'ai trouvé un jour le Pont des soupirs et sa suite Les Amants de Venise, d'un certain Michel Zévaco.
Je dis "un certain Michel Zévaco" car je ne le connaissais, comme on dit, ni des lèvres ni des dents. Je n'avais pas encore lu Les Pardaillan, ni le Capitan, ni Nostradamus, et c'est donc avec intérêt, mais en toute ignorance de ce que j'allais trouver, que j'ai entamé la lecture du Pont des soupirs. Et j'y ai découvert à la fois une oeuvre et un auteur.
L'oeuvre. L'histoire se passe à Venise, vers la fin du XVème siècle, début du XVIème, donc grosso modo, en pleine Renaissance italienne. le doge Candiano s'apprête à célébrer les noces de son fils Roland avec la belle Léonore Dandolo. Une conjuration renverse le doge et condamne Roland à la prison. Aidé par un codétenu, Scalabrino, Roland s'évade et commence une revanche qui ne s'arrêtera que lorsque tous les méchants (fomenteurs de la conjuration, et vrais menteurs) seront punis. A la fin les amants sont réunis dans une Venise en fête.
Le Pont des soupirs, c'est donc une sorte de Monte-Cristo sans trésor, mais avec une trame encore plus échevelée. Pas De temps mort dans cette histoire. Roland n'a pas la richesse de Monte-Cristo, mais il en a la force et la volonté. Les péripéties s'enchaînent, les personnages sont hauts en couleur, il y a de l'amour et de la romance, mais aussi des scènes violentes et cruelles, à l'image de l'époque. Un excellent roman pour qui cherche à la fois l'évasion et le dépaysement.
L'auteur. Zévaco n'est pas Dumas, bien sûr. le style, plus à l'emporte-pièce, est moins littéraire, mais tout aussi efficace. Il emporte tout sur son passage. A la fin le lecteur comblé crie "Encore!"… et cherche un autre roman du même auteur. Zévaco est un auteur à redécouvrir, comme la plupart des romanciers dits "populaires" qui, à la Belle Epoque, remplissaient les colonnes de journaux de feuilletons haletants : dans le domaine de la cape et de l'épée, il y avait Michel Zévaco, Paul Féval fils et Amédée Achard; dans le domaine policier, Maurice Leblanc et Gaston Leroux, dans le domaine du roman d'aventure Paul d'Ivoi, dans le fantastique le singulier Gustave Lerouge…

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J'étais tombée sur ce livre par hasard dans la bibliothèque du CE de mon entreprise mais n ai jamais lu la suite ( introuvable snif snif) Après quelques années, je les trouve enfin sur vinted et me voici à repartir à Venise du XVIeme siècle au temps de l'inquisition, auprès de Rolland ,Scalabrino, Bembo, Dandolino, Foscari, Imperia et Altieri. Un roman qui se lit sans aucune pose. Un vrai page Turner.

De mémoire de lectrice, c'est la première fois que je lis une oeuvre où l'on sait à l'instant T ce qui se passe pour chacun des protagonistes. C'est agréable, on ne perd pas une miette de l'intrigue. Je me vois dans un théâtre au décor Vénitien, son pont des soupirs, le Rialto.

Un vrai régal de conspiration, d'amour à sens unique, recherche de pouvoir et de reconnaissance. Je ne me lasse pas une seconde. Tous les personnages ont leur importance dans l'intrigue. Je m attache au colosse Scalabrino au coeur d'or et à sa soeur Juana dévouée; je ris des facéties de l'Aretin et ses Aretines; j ai pitié et plainds ces pauvres Imperia et Léonore. Quand à Rolland!!! Oh Rolland arriveras tu a tes fins? Ton coeur et ton âme seront ils apaisés?

Je le saurais dans le prochain volet....
A suivre
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L'action de ce roman se déroule à Venise, en pleine Renaissance. On retrouve tous les ingrédients du roman d'aventure, d'amour : intrigues, jalousies, meurtres, complots, vengeance du héros (Roland Candiano) injustement accusé, et, emprisonné, séparation des 2 amants, amour contrarié, etc.

Même si l'auteur a plagié le Comte de Monte Christo d'Alexandre Dumas, le lecteur compatit devant les malheurs du personnage principal, prend fait et causes pour lui, et n'aspire qu'à une seul chose : venger l'honneur perdu de son héros.

C'est agréable à lire, et, on passe surtout un bon moment.


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J'ai quelques difficultés à savourer ce livre...En effet, ça fait 2 fois que j'essaie de le lire et je n'arrive pas à m'y accrocher... dommage, je retenterai de le relire dans plusieurs mois. Pourtant le style et les thématiques m'intéressent... Je ne parviens pas pour le moment à m'attacher aux personnages.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Roland pénétra dans le logis. Tout y était pauvre, mais non dépourvu d’une certaine coquetterie. Juana elle-même rehaussait sa toilette d’un ruban et d’un collier de verroterie. Elle était demeurée immobile, toute pâle, et sa main qui tremblait convulsivement désignait sur une table un morceau de parchemin cloué sur une planchette.

Roland suivit la direction de la main, aperçut le parchemin et s’en approcha.

Il entendit alors Juana qui bégayait:

- Je l’ai arraché hier à la porte basse de Notre-Dame de la Salute…

Ce parchemin, c’était une des tablettes qui annonçaient au peuple l’exécution publique du bandit Scalabrino.

Il était daté du 4 juillet de l’an 1515.

Cette date fulgura devant les yeux de Roland.

- Six ans!...

Le premier moment fut un étonnement inexprimable chez Roland. Si, la veille, on lui eût brusquement demandé depuis combien de temps il était enfermé, il eût répondu:

- Deux ou trois ans, peut-être…

Au-dessus de la table, il y avait un miroir.

Il se regarda et fut épouvanté de ne pas se reconnaître. Deux plis verticaux très durs, très profonds barraient son front, ses lèvres s’étaient comme pétrifiées; ses traits devenus durs s’étaient creusés.

Il détourna son regard qui, machinalement, retomba sur la tablette.

- DANDOLO, Grand Inquisiteur d’Etat.

- FOSCARI, doge.

- ALTIERI, capitaine général.

Au-dessous des trois noms, l’évêque de Venise demandait au peuple une prière pour l’âme du condamné.

Et ces dernières lignes étaient signées:

- BEMBO, par la grâce de Dieu évêque de Venise.

Roland, sans dire un mot, attira à lui une chaise. Il s’assit, plaça ses deux coudes sur la table, mit sa tête dans ses deux mains.

Et alors, d’une voix étrange, il assembla ces quatre noms qui, sur la tablette du condamné, se détachaient en lettres de feu:

- Dandolo! Foscari! Altieri! Bembo!...

Et il lui sembla que le nom du condamné, ce n’était pas Scalabrino, mais Roland Candiano!...
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Ils forment un couple d’une radieuse harmonie qui arrache des cris d’admiration au peuple vénitien poète et artiste, qui les a surnommés les « Amants de Venise » comme si, à eux deux, ils formulaient la synthèse vivante de tout ce qu’il y a de lumière, de force et de prestige dans la Reine des Mers !
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Ils forment un couple d’une radieuse harmonie qui arrache des cris d’admiration au peuple vénitien poète et artiste, qui les a surnommés les « Amants de Venise » comme si, à eux deux, ils formulaient la synthèse vivante de tout ce qu’il y a de lumière, de force et de prestige dans la Reine des Mers !
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Elle me plaint! Elle me pardonne! Je tends mes filets votre le fils, et le fils me laisse vie sauve ! J'accepte d'assassiner la mère , et la mère me plaint et me pardonne! P38
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Je le hais lui, parce que je l'aime elle! Oh! cet amour, Bémol! cet amour qui m'étouffe !Ô Léonore! Pourquoi t'ai-je vu! Pourquoi t'ai-je aimée!"p10
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