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EAN : 9782221098417
1301 pages
Robert Laffont (12/08/2002)
4.24/5   115 notes
Résumé :
Michel Zévaco fait partie de ces romanciers prolifiques qui succédèrent, dans les " rez-dechaussée" des journaux, à Alexandre Dumas, à Balzac et à Victor Hugo. Il est d'ailleurs l'un des derniers à avoir parfaitement réussi cette double carrière de feuilletoniste et de romancier populaire. Combattant exemplaire, intrépide, inflexible, Zévaco, dans Les Pardaillan, fait surgir la figure du héros dont chaque génération éprouve le besoin. Pardaillan est un être d'except... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Le premier tome des Pardaillan nous plonge dans les règnes de la grande reine Catherine de Médicis, de sa lutte avec sa cousine et rivale Jeanne D'Albret qui est une huguenot, protestante dont la religion s'oppose à celle de Catherine qui est catholique, d'ailleurs elle s'oppose aussi à celle du pouvoir royal de France car la royauté est catholique. Nous sommes dans une période de la guerre des religions, à ce niveau, elle est encore froide, la France ne connait pas encore la nuit de Saint Barthélemy, elle ne va pas tarder dans les prochains tome...

Zevaco nous sert une série d'aventures où les noms des familles se livrent des luttes acharnées, et même le leadership au sein d'une famille entraîne certains membres à se déchirer, c'est le cas de la famille de Montmorency. Deux frères, François et Henry de Montmorency se disputent une femme...Plutôt Henry est amoureux de la femme de son frère, il déploiera tous les moyens possibles pour les séparer, ce qu'il réussira à faire pendant dix sept ans...

A cela, il faut ajouter les exploits des Pardaillan, le père et le fils, qui, par leur loyauté et leur bravoure n'hésitent pas à saisir leur épée pour venir en aide à des personnes en danger...

Un livre costaud qui se lit d'un seul trait, ça coule comme de l'eau tant le langage est bien populaire, les situations sont très émouvantes, et les personnages historiques ou pas sont très attachants où chacun trimbale sa part de misère...

A suivre...
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D'abord il y a eu D Artagnan, puis il y a eu Lagardère, enfin il y a eu Pardaillan. le roman de cape et d'épée, sous genre du roman historique, lui-même sous-genre du roman d'aventures, a toujours été florissant en France. Il n'y a guère que l'Angleterre avec Rafael Sabatini ("Scaramouche" - 1921) et plus récemment l'Espagne avec Arturo Perez-Reverte ("Les aventures du capitaine Alatriste" - 1996) pour représenter le genre hors de nos frontières.
Les dix volumes des "Pardaillan" de Michel Zévaco, constituent en fait le chant du cygne d'un genre qui, en France, a fait florès pendant les trois-quarts du XIXème siècle et le début du XXème. Non pas qu'il n'y ait pas eu au cours du XXème siècle des romans intéressants mettant aux prises des bretteurs endiablés (Hubert Monteilhet ou Robert Merle, entre autres), mais ces romans s'inscrivent dans un cadre différent, soit purement historique, soit littéraire, soit délibérément parodique.
Le roman de cape et d'épée, celui de Dumas, Féval (père et fils), Ponson du Terrail, Achard ou Zévaco, se caractérise par une triple appartenance au roman populaire, au roman historique et au roman-feuilleton. Conçu pour un lectorat populaire, il ne se préoccupe pas beaucoup de vraisemblance historique, n'exige pas une qualité littéraire de premier ordre, privilégie l'action par rapport à la psychologie, et n'a pas d'autre ambition que distraire le lecteur. Ce à quoi il réussit parfaitement.
"Les Pardaillan" couvrent une période qui va de 1553 à 1614, soit soixante et un ans d'Histoire de France, du règne d'Henri II à la régence de Marie de Médicis, soit encore les périodes fastueuses et tumultueuses de la Renaissance et des Guerres de Religion. Les évènements se déroulent principalement en France, mais également en Italie et en Espagne. Cette vaste épopée est centralisée autour de trois générations de Pardaillan : Honoré de Pardaillan, vieux spadassin plus ou moins repenti, Jean de Pardaillan, son fils, personnage central du cycle, et Jehan de Pardaillan, fils de Jean. Faire un résumé chronologique des dix volumes écrits par Zévaco amènerait le chroniqueur que je suis à monopoliser indûment l'espace de Babélio, et d'ailleurs, ce serait de nature à divulgacher l'ouvrage dans sa totalité.
Il suffit de se souvenir des évènements historiques qui jalonnent la période. Non pas qu'ils aient un intérêt particulier (puisque la vraisemblance historique n'est pas un critère de base), mais ils servent de jalons dans le scénario, déterminent l'action, et orientent les personnages dans telle ou telle direction. En fait, la grande Histoire n'existe pas, elle est plus le résulta des passions humaines que des visées politiques, économiques ou militaires. Les héros de cape et d'épée sont des stéréotypes que l'auteur agite comme des marionnettes, exception faite pour Pardaillan, à qui il s'identifie, et à qui il prête ses convictions généreuses, libertaires, républicaines avant l'heure.
Ces caractéristiques du roman de cape et d'épée peuvent paraître négatives pour un lecteur "classique", habitué à une autre rigueur dans la construction du roman et son écriture. Il ne faut pas s'arrêter à ces considérations : nous sommes ici devant peut-être une littérature "inférieure", ça ne la rend pas forcément plus mauvaise. Ces romans sont la plupart du temps emportés par un mouvement irrésistible, qui entraîne le lecteur dans un tourbillon d'aventures...
Une fois pris là-dedans, il n'y a plus à se poser de question, il suffit de se laisser aller.

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Enfin je termine ce rattrapage de chronique par une somme que je lis depuis plusieurs mois, et dont je viens seulement de finir le premier tome de l'oeuvre intégrale : Les Pardaillan de Michel Zévaco. Les Pardaillan peuvent se rapporter à l'intégralité des 10 romans, répartis ici en trois tomes. Ce titre est aussi celui du premier tome de la série qui, avec le deuxième – L'épopée d'amour – constitue la première époque. C'est ce premier cycle que j'ai enfin terminé à la fin du mois de mai.

Moins connu que Dumas ou Sue, Zévaco est pourtant un maître incontesté du roman populaire français : rebondissements, aventures, intrigues, trahisons abondent dans le Paris des années 1570, un peu avant la Saint-Barthémemy. Les héros, fiers aventuriers beaux, grands et forts, se baladent dans cette époque troublée, aidant telle ou telle tête couronnée, et vivant des histoires d'amour intenses et souvent tragiques. Un récit qui tient en haleine, d'autant que Zévaco a l'art de terminer ses chapitres pour ne laisser aucun instant de répit pour le pauvre lecteur qui ne peut refermer le livre… Autant dire que je l'aurai fini il y a longtemps si je possédais un exemplaire de poche. Transports obligent, je ne le lis que le soir, et j'avance moins vite … En tous les cas, je me régale, et j'ai bien hâte de découvrir la suite, même si le deuxième tome m'a un peu déçu en évacuant les personnages du premier, d'une manière un peu trop brutale …

A suivre !
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Les romans de cape et d'épée n'ont jamais fait partie de mes lectures mais comme j'ai décidé de passer outre mes à priori littéraires, je me suis lancée dans Pardaillan et bien m'en a pris.

Pardaillan c'est une lecture tornade. Rien ne résiste aux Pardaillan , père et fils . Rambo, peut aller prendre des leçons, les Pardaillan n'ont peur de rien et résistent à des ennemis plus nombreux et mieux armés . Il y a du Asterix chez ces deux là, leur plus grande force est la ruse mais ils sont sans potion magique . Sans contrainte, ils choisissent leur cause et défendent la veuve et l'orphelin plus que le noble fielleux. Il y a de l'anar chez ces gens là, de l'anar à la Brassens , libres de leur pauvreté, libres de ne rien avoir et d'en faire une force.

Ils me rappellent Fanfan la tulipe, grand bagarreur, buveur et trousseur de jupons. Chez les Pardaillan on trousse peu mais on boit avec outrance et l'on se goinfre sans souci de son cholesthérol .

La période historique qui sert de fond à la trame des aventures des Pardaillan, ( autour de la St Barthélémy) est riche en complots, trahisons, délations et autres coups bas qui font le charme des gens de pouvoirs . Catherine de Médicis intrigante magnifique et sans limite, attise les feux, poussent les uns, contrôlent les autres sans jamais faillir . C'est l'occasion de revoir les guerres de religions entre protestants et catholiques et de se souvenir que d'inquisition en massacres d'huguenots, sans compter les conversions forcées de par le monde, le message de tolérance du Christ a été souvent perdu par les représentants de la religion catholique.


Une très looongue épopée, un roman feuilleton, qui s'étale sur dix volumes, mais réunis ici en trois , dont je n'ai lu que le premier....qui fait malgré tout ses 1300 pages! Un roman jouissif , bavard, coloré, enjoué, dans une langue un peu passée mais fort agréable à lire, bref un vrai plaisir de lecture.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Nous sommes en France, Charles IX au pouvoir, la reine Catherine de Médicis à son chevet et la reine de Navarre au désespoir. Une jeune fille triste apparaît à une fenêtre. Qui est-elle?
Mais revenons au début : Jeanne de Piennes est belle, douce, intelligente, bref, parfaite. François de Montmorency l'aime, son frère Henri aussi. L'amour les sépare puis la guerre et enfin la haine.
Qu'est devenu Jeanne de Piennes? Henri et François pourront-ils rester frère après ce drame?
Et les Pardaillan dans tout ça? Ils ajoutent du piquant à l'affaire, croyez moi.

Ca c'est du résumé bordélique ou je ne m'y connais pas! Mais comment résumer le début de l'affaire sans tout révéler et briser l'histoire?
C'est une histoire d'amour, de guerre de religions et d'aventures chevaleresques.
J'avais peur de tomber sur un roman long, pénible et décevant. J'ai trouvé tout l'inverse.
Ca se bagarre, ça s'aime, ça se course dans tous les sens. Bref, aucun répit durant les 500 pages de ce roman et c'est ça qui est bon.
Les personnages sont biens dessinés : terribles ou marrants. L'histoire nous semble toute tracée mais en même temps elle reste semée d'embûches imprévisibles.
L'histoire d'amour, ou devrais-je dire "les nombreuses histoires d'amour" donnent des pauses aux lecteurs et du palpitant aux lectrices.
Je comparais au début ce texte aux Trois Mousquetaires de Dumas, mais en fait j'ai davantage préféré Les Pardaillan. C'est plus vivant, plus chevaleresque, plus romantique, plus de chez plus.
Bref, ça se lit vite, bien et trop vite, trop bien. J'ai déjà acheté le deuxième tome parce que celui-ci se termine sur une fin approximative pour un lecteur dévoré d'angoisse et de passion...

Il semblerait qu'il existe un film mais qui reproduit un autre tome de la saga. En effet il y a toute une suite bien longue. le premier tome peut suffire pour les curieux! Je pense que le deuxième est tout de même nécessaire...En espérant que le troisième et le quatrième et le cinquième ne le soient pas...Quoi que, s'ils sont tous du même acabit que le premier, je prends volontiers!
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
– Ce n’est pas de l’anglais, monsieur, fit l’homme avec dédain. C’est du latin. Et ce latin là signifie que la voix du peuple, c’est la voix de Dieu.
– Voilà qui est bon à savoir, dit Pardaillan. Ainsi, en ce moment, c’est Dieu qui crie : Mort aux parpaillots !
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Par exemple, ce qui a vieilli, c’est votre costume ! Dieu me damne ! on dirait que c’est encore la même casaque que vous portiez le jour où vous m’avez si vivement quitté... Pauvre casaque ! Que vois-je ? Un trou au coude gauche... une pièce sur le devant... et des reprises... ah ! ma foi, je renonce à les compter ! Et vos bottes ! vos pauvres bottes ! crient-elles assez grâce et merci !
Mort-Diable ! mais vous portez un éperon en fer et un autre en acier ! Eh ils n’ont même pas la même longueur ! Êtes-vous assez maigre ! Écoutez, j’ai rarement vu cheval mieux réduit à l’état osseux que le vôtre ! Mais vous êtes encore plus parfait que le cheval. Comment faites-vous l’un et l’autre pour accomplir vos étapes ? Mais, lorsque vous allez par monts et par vaux, l’un sur
l’autre, et que le vent s’engouffre à travers les trous que je vois à votre manteau, et que les ombres du soir commencent à vous envelopper tous les deux, on doit sûrement vous prendre pour un fantôme de cavalier chevauchant une ombre de cheval !
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– « Notre père... qui êtes au ciel »... qui est-ce, ce père, bon ami ?
– C’est Dieu, mon enfant... Dieu qui est le père de tous les hommes... Dieu, mon enfant, est notre père dans les cieux, comme notre père visible l’est sur la terre.
– Ainsi, dit l’enfant pensif, nous avons deux pères... l’un qui est au ciel et qui est le père de tous ; et puis chaque enfant a encore un père sur la terre...
– Oui, mon enfant : c’est bien cela, dit le moine étonné qu’une telle question eût pu germer dans l’esprit de ce petit être. Et ce fut une flamme d’orgueil qui éclaira un instant ses yeux.
Il reprit :
– Continuons, mon enfant... « Notre père qui êtes au ciel... »
Mais l’enfant était poursuivi par une pensée.
– Ainsi, dit-il, tu as un père, bon ami ?
– Sans doute, mon enfant.
– Et le frère sonneur ? Et les deux gros chantres qui ont de si vilaines figures ? Et le frère jardinier ?... Ils ont tous un père ?
– Bien certainement, fit le moine qui regarda attentivement le petit Jacques
– Et les enfants qui, quelquefois, passent pardessus le mur pour prendre des fruits et après lesquels le frère jardinier court avec un gros bâton, est-ce qu’ils ont chacun leur père ?
Le moine répondit plus faiblement :
– Mais oui, mon enfant...
– Alors, dit le petit, pourquoi est-ce que je n’ai pas de père, moi ?
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– M. de Loyola, reprit-elle, me vit abandonnée de tous. Je ne sais s’il eut pitié de moi, ou plutôt s’il comprit que mon esprit était un terrain favorable pour la bonne semence. Mais il me parla fortement, secoua mon désespoir, et avant de quitter la cour de François Ier me fit cadeau d’une arme précieuse pour l’attaque et la défense.
– Cette arme ? interrogea Ruggieri.
– C’est le mensonge.
– Le mensonge !...
– L’arme des forts, l’arme de ceux qui ont regardé la vie face à face et ont dit à la vie : Tu n’es que néant ! L’arme de ceux qui ont sondé leur conscience, et ont dit à leur conscience : Tu n’es qu’imagination. Le vulgaire, le troupeau que nous gouvernons doit avoir la haine du mensonge. Car s’il comprenait la force du mensonge, il en userait contre nous et nous serions perdus. Mais nous, René, nous pouvons et nous devons mentir, puisque le mensonge est le fond même de tout gouvernement solide.
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Premièrement, dit le vieux routier, méfiez-vous des hommes. Il n’en est pas un qui vaille beaucoup plus que la vieille corde qui devrait le pendre. Si vous voyez quelqu’un se noyer, tirez-lui votre chapeau et passez. Si vous apercevez
des truands qui attaquent un bourgeois à un coin de rue, tirez sur l’autre coin. Si quelqu’un se dit votre ami, demandez-vous aussitôt quel mal il vous souhaite. Si un homme déclare qu’il vous veut du bien, mettez une cotte de mailles. Si on vous appelle à l’aide, bouchez-vous les deux oreilles... Me promettez-vous de ne pas oublier ces paroles ?
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