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Critique de marina53


Zita, petite fille d'origine marocaine, ne vit pas comme la plupart des enfants de son âge chez ses parents mais à l'hôpital le Goff. Déjà 9 ans qu'elle arpente les couloirs, 9 ans qu'elle occupe la chambre 612. Atteinte d'une sorte de leucémie, Boule à zéro comme on la surnomme, les différents traitements n'ayant pas épargné sa tignasse, n'en perd pas pour autant sa bonne humeur et sa joie de vivre qui anime les couloirs de cet étage. Même si parfois, le fait qu'on la prenne pour un garçon ne l'enchante pas. Aujourd'hui, c'est un peu la cohue. En effet, Boule à zéro va fêter son anniversaire dans la salle Yakari. Sans gêne (elle se sent un peu chez elle, quand même!), elle emprunte l'imprimante des infirmières pour tirer les cartons d'invitation. Aussitôt, elle sillonne l'étage à la recherche de ses invités pour le leur remettre. C'est ainsi qu'elle distribue aussi bien aux petits vieux, "Happy papy" ou "90 % coton", qu'à ses amis "Wilfrite", "Puzzle" ou "Made in China" ou qu'au personnel soignant. Malgré son air enjoué et gai, la jeune fille souffre terriblement de l'absence de sa maman. Elle ne vient plus la voir et ses appels téléphoniques sont trop rares. Et Boule à zéro fait des malaises dès qu'elle ressent profondément ce manque d'amour...

Evidemment, Zidrou et Ernst n'ont pas opté pour un sujet des plus joyeux. Des enfants à l'hôpital, tête rasée, subissant toutes sortes de traitements, y'a mieux pour nous divertir... Et pourtant... le scénario est habilement mené, les dialogues sont percutants (notamment lorsque Zita écrit une lettre à Madame La Mort ou lorsqu'elle affuble ses amis ou le personnel de petits surnoms bien vus), le ton est subtil et Boule à zéro a le don de nous émouvoir et de nous faire sourire. Ce sujet douloureux est traité de façon subtile et sans larmoiement ce qui fait que ce premier opus est aussi bien destiné aux parents qu'aux enfants. Les situations prêtent à sourire même si certains sujets plus graves sont abordés tels que le manque d'amour maternel ou le racisme. Les planches de Ernst collent parfaitement à cette ambiance, un coup de crayon tout en rondeur et des couleurs pastel.
Un album qui trouverait sa place dans les salles d'attente des hôpitaux...

Boule à zéro, Petit coeur chômeur... Joli coeur...
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