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J'entame enfin le dernier tome de ce diptyque haut en couleurs. Nous y retrouvons Gaëlle et Romain qui, après avoir annoncé qu'ils renonçaient à l'adoption de Wajdi, changent finalement une nouvelle fois d'avis après que ce dernier ait fugué. Toute la famille y mettra du sien pour le retrouver, en supplément des gendarmes : avis de recherche placardés partout dans la ville, réseaux sociaux sollicités, mobilisation des proches. L'attente se fait longue, les sentiments de culpabilité et de remords montent crescendo. le petit Wajdi lui, habitué à survivre seul dans les rues, trouve refuge dans un parc, dans lequel il n'hésite pas à faire les poubelles ou à voler les croquettes des chats errants pour se nourrir.

Si le renoncement et les désillusions primaient dans le premier tome, on y voit ici davantage de solidarité, d'espoir et d'empathie, rendant l'histoire bien plus touchante qu'elle ne l'était déjà. Les personnages de Gaëlle et Romain ont réussi à m'émouvoir, chose qui n'était pas arrivée dans le tome 1. Moins maniérés, plus humains, capables de se remettre en question, j'ai perçu une autre facette de ces parents, emplis d'inquiétude pour Wajdi et de remords quant à leurs réactions face aux difficultés d'adaptation et aux attitudes violentes de ce dernier. Wajdi, quant à lui, est fidèle à lui-même : distant, traumatisé, subissant son passé et ses souvenirs douloureux.

L'histoire touche au coeur, parce que ses personnages ne nous laissent pas indifférents. Les thématiques de l'adoption, des difficultés qu'elle peut engendrer aussi bien du côté des adoptants que de l'adopté, des relations familiales, donnent souvent un côté dramatique à l'histoire, sans pour autant tomber dans le larmoyant. J'y ai d'ailleurs retrouvé le ton humoristique du premier cycle, qui m'avait tant plu. C'est donc tout à la fois émouvant, drôle, tendre, percutant.

Côté dessins, je n'ai rien à ajouter sur ce que j'ai dit dans mes précédents retours. Ils sont très beaux, réalistes, fins, expressifs. Un travail très joliment soigné.

Et quel plaisir que de revoir les Gégés, pour un court passage d'accord mais pas moins réjouissant. Un sympathique clin d'oeil au cycle premier.

Petit plus également pour le petit livret glissé à l'intérieur de l'album, dans lequel on nous parle des chiffres de l'adoption et de ses échecs en France, dans lequel également on est invité à lire une petite interview d'Arno Monin.

Je renouvelle mes remerciements à Déborah de Babelio et aux éditions Bamboo pour m'avoir permis de découvrir ce diptyque grâce à une opération masse critique privilégiée. Je lirai sans aucun doute le cycle 3, prévu pour 2024 et qui m'a l'air fort alléchant.
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Le premier tome s'était achevé avec la fugue de Wadji suite à la trahison de sa famille adoptive d'accueil qui n'avait pas supporté son comportement colérique et violent. Il faut dire que cet enfant n'avait connu que la guerre, les nombreuses privations et surtout la perte tragique de sa famille d'origine avant de connaître un parcours d'exil à travers l'Afrique.

Visiblement, cette famille bourgeoise n'était pas prêt à subir toutes les conséquences de ce lourd passé qui a laissé immanquablement des traces. Bref, quand le monde des bisounours bobos rencontre une certaine réalité de la souffrance humaine, cela peut ne pas toujours coller. Il faut savoir que 7% des enfants adoptés dans notre pays finissent par être à nouveau confié aux services sociaux. On parle alors d'échec d'adoption. C'est malheureux.

Bon, cette seconde partie va tout de même se terminer dans un happy end dans la joie et la bonne humeur après avoir fait monter la tension dramatique. le dénouement apparaît presque comme pas très crédible mais on l'accepte aisément au vu des circonstances car on a envie que cette famille puisse trouver sa stabilité. La bienveillance finit par payer.

Le dessin est impeccable dans son exécution. J'aime beaucoup les couleurs également qui donne un peu de peps à cet album feel good.

Merci à Babelio et les Éditions « Grand Angle » pour cette belle masse critique privilégiée.
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L'adoption de Wajdi est loin de se passer comme Gaëlle et Romain l'avaient tant espéré. le jeune garçon obéit peu, se montre parfois violent. Et alors que les formalités d'adoption sont enfin validées, le couple de quadragénaires fait marche arrière et fait comprendre à Yusra, la responsable de l'Agence française de l'adoption, qu'il ne souhaite plus adopter le jeune garçon, démuni et dépassé par le comportement de celui-ci. le temps que cette dernière lui trouve une nouvelle famille, il est tenu tout de même de garder l'enfant chez eux. Sauf qu'ayant compris ce qui se passait derrière son dos, Wajdi se sent rejeté, incompris et mal aimé. Aussi fugue-t-il de la maison, laissant les Guitry dans le désarroi. Épaulé par leurs enfants, Esterina et Joseph, qui vient tout juste de rentrer du Canada, le couple va tout mettre en oeuvre pour le retrouver...

Suite et fin de ce diptyque mettant en scène les Guitry, ce couple d'adoptants, et le jeune Wajdi. Dans l'incapacité de s'occuper de lui, peinant à saisir ce par quoi l'enfant est passé, le couple renonce tout simplement à l'adopter. Empreint de remords, prenant conscience qu'ils ne savent rien de son passé, le couple, dans sa recherche, va se rendre compte de l'erreur qu'il a faite et de leur impatience. Malgré les drames, ce second tome est empreint de générosité, de tendresse et de bienveillance. L'arrivée de Joseph, le fils aîné, la relation entre Gaëlle et sa mère et celle entre Wajdi et le vendeur de crêpes, apportent du piquant et de la vie à cet album tout aussi touchant et émouvant que le premier. En abordant l'échec d'une adoption, Zidrou ne manque pas de souligner qu'entre 5 et 7% des enfants adoptés en France sont de nouveau confiés aux services sociaux. Graphiquement, Arno Monin nous régale encore une fois de ses planches délicates, sensibles et harmonieuses.
Une belle découverte que ce diptyque...
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Histoire de poursuivre dans la joie et l'allégresse, enquillons directement sur le tome second du nom de ce diptyque et vraisemblablement le dernier, de par le fait.

Wajdi pensait avoir tout connu, il se trompait, le p'tit bonhomme.
En plus d'un passé particulièrement contrarié, il allait connaître le rejet de sa nouvelle famille sans en maîtriser véritablement les raisons profondes.
En fuite depuis ce terrible constat, il allait devoir évoluer en territoire hostile pendant que ses ex nouveaux parents, à force de cassage de ciboulot un brin tardif, allaient connaître l'illumination avec un h majuscule !

Toujours aussi bien scénarisé, se jouant admirablement de l'ascenseur émotionnel du lecteur, Les Repentirs clôt de fort belle manière un récit qui aura fait la part belle au désir d'adopter possiblement sous-évalué, à ce nouveau monde et ses codes inhérents terriblement anxiogènes pour un gamin déjà si maltraité par la vie, à l'espoir déçu qui ne l'est jamais vraiment.

Vous l'aurez compris, outre un sujet des plus séduisants, le fait de l'avoir traité en restant invariablement sur le fil aura grandement participé au plaisir sans faille éprouvé à la découverte de cette nouvelle adoption, prémices d'une troisième déjà dans les tuyaux, se murmurerait-on dans les milieux autorisés.

Pour finir sur une petite note sucrée, on estime qu'entre 5 à 7 % des enfants adoptés en France finissent par être de nouveaux confiés aux services sociaux.

Un grand merci à Babelio ainsi qu'aux éditions GRAND ANGLE pour l'envoi de ce diptyque très réussi.
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J'avais pesté à la lecture du tome 3, ne comprenant pas pourquoi l'album se terminait en eau de boudin. Maintenant, je ris de ma méprise. Forcément, il y avait une suite !

Wajdi, 10 ans, avait compris que ses parents adoptifs ne le voulaient plus et s'étaient enfuis. On le retrouve à ce moment-là de cet épisode. Gaëlle et Romain Guitry, qui avait adopté ce petit yéménite ayant subi de plein fouet la guerre, s'en veulent et partent à sa recherche.

Il y a quelques belles leçons de vie dans cet album. Un enfant adopté n'est pas un jouet que l'on donne ou que l'on jette parce qu'on n'en veut plus (et cela est valable pour tout être vivant). D'un autre côté, on voit également à quel point la situation peut se détériorer lorsque l'enfant n'y met pas du sien… Il est difficile de juger…

Un autre album est en préparation. Je l'attends avec impatience.
Lien : https://promenadesculturelle..
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Wajdi, le jeune orphelin yéménite, a fugué. Pourquoi resterait-t- il dans cette famille qui ne l'a adopté que pour faire une bonne oeuvre, pour soulager sa conscience d'humains nés du bon côté de la vie.
C'est tout juste si la disparition de l'enfant remue leur routine.
Bon, la famille adoptive comprend enfin la gravité de leur acte. Accueillir un enfant puis le rejeter parce qu'il n'est pas conforme à leur idéal, c'est un coup violent, un de plus pour le jeune garçon. Un abandon, pour celui qui a déjà tout perdu.

On placarde des affiches pour l'enfant perdu. Enfin, pour l'enfant qui espérait trouver du réconfort mais qu'on a rejeté, comme un chiot reçu par distraction ou caprice à Noël.
La famille se réveille enfin, tant mieux. Ils s'ouvrent à la réalité, à l'autre. Ouff ! On y croit à peine.
De son côté Wajdi découvre l'indifférence des passants.
Quelques personnages se démarquent, tout n'est pas perdu dans ce monde pourri.

Ce deuxième tome redonne l'espoir en l'humanité, à la main tendue vers celui qui vient de si loin, qu'on peut à peine imaginer ce qu'il a vécu. Il faut du temps, de la patience, de l'écoute pour adopter un enfant blessé, différent. Il faut ne rien attendre, tout donner.
"On est que la gentillesse qu'on donne aux gens."

Les dessins sont toujours aussi réussis. Les pages 64 et 65 sont magnifiques ; l'île De Nantes vu d'en haut, sur les ailes d'un goéland.

Je remercie Babelio et les Éditions Grand Angle pour ce deuxième tome qui clôt le cycle 2 de cette série sur le thème de l'adoption.
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L'adoption T2

Regain d'espoir dans le second volume...
Wajdi fugue après qu'il ait entendu que ses parents adoptifs regrettaient leur adoption et mène une vie errante en se nourrissant de ce qu'il trouve...
Les parents mettent tout en branle pour le retrouver et se remettent en question.
Sans doute ont-ils idéalisé cet enfant et essayé d'en faire un «enfant adopté idéal».
Et Wajdi, de son côté, mûrit pendant cette fugue et se rend compte de sa chance d'avoir, dans sa situation, rencontré cette famille.
Ce ne sera pas facile de construire de nouveau des liens entre eux trois mais, même si tout n'est pas parfait, le happy-end est bienvenu.

Le petit livret dans la BD rappelle que 5% à 7% des enfants adoptés sont rejetés par leur famille d'adoption et sont de nouveau confiés aux services sociaux.
Les auteurs ont toutefois évité le pathos dans cette histoire, et la fraîcheur des dessins et leur expressivité font beaucoup pour la réussite de cette très belle série.
On attend la troisième qui va se passer en Bretagne...

Merci à Babelio et GrandAngle pour cet envoi.
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L'adoption est-elle un acte d'amour ou d'égoïsme ?
La famille Guitry a choisi d'adopter Wajdi, une petit garçon de dix ans qui a perdu toute sa famille pendant la guerre au Yémen, mais les premiers temps sont extrêmement difficiles au point que Wajdi décide de faire une fugue.
Cette bande dessinée nous montre que l'adoption n'est pas toujours une partie de plaisir, que les enfants ont parfois des traumatismes et un passé qui les rend difficiles à comprendre.
Surtout quand il s'agit d'enfants étrangers qui de plus, ne parlent pas le français, comme c'est le cas ici.
Choisir d'adopter un enfant avec un si lourd passé sans avoir été entourés, soutenus et préparés dans ce projet est un gros risque et semble voué à l'échec, et c'est bien entendu les enfants qui trinquent.
J'ai été très touchée par cette histoire, qui, si elle se finit mieux qu'on aurait pu le croire au début, n'est toutefois pas très gaie.
Ce gamin est attachant et voir qu'on peut sauver ou briser un gosse si facilement m'a rendu bien triste.
Je remercie Babelio et les éditions Bamboo pour cet envoi.
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J'ai à nouveau été très touchée par l'histoire du jeune Wajdi qui, après avoir connu bien des épreuves entre la guerre civile au Yémen et le camp de réfugiés en Turquie, se voit rejeté par ceux qui auraient dû devenir ses nouveaux parents, Gaëlle et Romain. La fugue du garçon et les réactions qu'elle suscite font ouvrir les yeux aux parents (enfin surtout à la mère, parce que le père semble surtout décidé à lui faire plaisir à elle).
Et après quelques jours cachés dans un parc nantais et quelques rencontres plus ou moins surprenantes, tout finit par rentrer dans l'ordre.

Malgré le happy-end et le désir évident de Wajdi de rester dans sa nouvelle famille, l'attitude de ses parents adoptifs me laissent encore dubitative. Difficile de leur faire confiance...
Comme pour le premier tome, les dessins d'Arno Morin m'ont beaucoup plu avec leurs couleurs et leurs lignes douces. Ils contribuent à instaurer l'atmosphère pluvieuse, et un peu triste aussi, du récit.

A la fin du livre, les auteurs annoncent la sortie d'un troisième cycle en 2024 : j'ai déjà hâte....
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Ce tome me réconcilie avec la famille Guitry.
Le petit Wadji ayant fugué, Gaëlle et Romain réalisent enfin "qu'adopter un enfant de 10 ans n'est jamais chose facile" et "qu'on va souvent au devant de désillusions au début" et ils vont tout faire pour retrouver l'enfant.
Mention spéciale pour la mère de Gaëlle qui va lui faire enfin prendre conscience de ce qu'est réellement l'amour maternel.
Même si la vie avec Wadji ne sera pas un long fleuve tranquille, ils font enfin preuve d'empathie et d'amour.

Joli clin d'oeil aux Gėgės du 1er cycle qui courent dans le parc Beaulieu !

Enfin les auteurs annoncent en fin d'album une nouvelle histoire d'adoption à paraître en 2024 que je lirai avec plaisir.
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