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Critique de Franz


Le pépère apprivoisé.
Deux pages de prologue confrontent un séisme meurtrier au Pérou et l'arrivée de l'information dans un foyer occidental, entre le journal et la tisane. Débarque à l'aéroport international, Qinaya, jeune Péruvienne orpheline de quatre ans dont les parents ont été ensevelis dans le tremblement de terre. Sa famille adoptive l'attend. Gabriel van Oosterbeek, ancien boucher de son étal, retraité bougon et père du parent adoptant suit le mouvement malgré lui. Il ne souhaite pas changer ses habitudes et s'intéresser à la fillette perdue. Pourtant, il va être touché par la grâce et la vérité de l'enfant et finir par être lui-même adopté par Qinaya qui n'a pas sa langue natale dans sa poche et le baptise « achachi ». Tout pourrait filer gentiment dans la guimauve et la bonne conscience formatée mais la belle machine va se gripper et rappeler que l'égoïsme n'a pas de frontière.
Il est difficile de résister à ces tranches de vie bien croquées, vraisemblables et finalement avantageuses jusqu'à ce qu'une gifle méritée nous extirpe de notre torpeur où la bien-pensance nous confine. Zidrou exploite intelligemment le créneau de la tranche de vie mâtinée de critique sociale laissé vacant et toujours porteur. Pour peu que les dosages soient réussis, le fumet et les arômes peuvent être gouteux. C'est le cas ici et la deuxième partie du diptyque fait envie. le dessin d'Arno Monin n'est pas en reste. Fidèle aux éditions Bamboo, le dessinateur travaille avec finesse les cadrages et les couleurs. Son trait vise l'expressivité même si son graphisme se rapproche du cartoon.
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