Citations sur La Romance de Ténébreuse : La planète aux vents de folie (25)
-Comment deux espèces intelligentes peuvent-elles survivre sur une même planète ? Est-ce que cela n'implique pas invariablement une guerre à mort pour obtenir la prédominance ?
-Non, s'il plait à Dieu, répondit Frazer. Après tout, il y a eu quatre espèces intelligentes sur la Terre pendant longtemps. L'homme...le dauphin, la baleine et l'éléphant aussi, probablement. Il s'est seulement trouvé que nous étions la seule espèce technologique.
Tout être humain a besoin de croire en la bonté d'une puissance qui l'a crée, quel que soit le nom qu'il lui donne, et en un édifice religieux ou moral. Mais je ne pense pas que nous ayons besoin des sacrements ou des clergés d'un monde qui n'est plus qu'un souvenir et ne sera même pas cela pour nos enfants et les enfants de nos enfants. Une éthique, oui. L'art, oui. La musique, les métiers manuels, la connaissance, l'humanisme... oui. Mais pas de rites qui se réduiraient rapidement à des superstitions. Et certainement pas de code social, ni de règles de conduite purement arbitraires, n'ayant rien à voir avec la société qui est la notre maintenant.
Les Écossais s'arrangeront toujours pour fabriquer du whisky au fin fond de l'univers(...), sans se soucier de ce qui peut leur manquer, à part ça.
Dans une société au sein de laquelle nos enfants grandiront en sachant que leurs sentiments se lisent comme un livre ouvert, à quoi cela nous avancera-t-il de continuer à porter des masques pour nous protéger les uns des autres ?
C'est l'esprit de l'homme qui en fait un barbare, pas sa technologie.
Ses pensées forment comme un nuage noir autour de lui.
Elle est enceinte. C'est pour cela qu'on a considéré pendant des années que les femmes n'étaient pas aptes à embrasser des carrières scientifiques.. Les femmes enceintes se mettent certaines idées en tête.
Y a-t-il une loi stipulant qu'une planète inexplorée est nécessairement dangereuse ? Peut-être est-ce seulement parce que nous sommes si tributaires de la vie dénuée de tous risques que nous menons sur Terre que nous redoutons de faire le moindre pas hors du confort et de la sécurité de notre technologie.
Tant que Leicester consacrait tous ses efforts à essayer d'effectuer les réparations du vaisseau spatial, il ne risquait pas d'entraver les initiatives de Moray pour assurer la survie de la colonie. Mais c'était désormais un capitaine sans vaisseau ! Il était dans le cas de gêner sérieusement l'assaut qu'il donnait à ce monde inconnu. Pour la première fois, Moray comprit la vieille plaisanterie qui courait à propos de la flotte spatiale : "Impossible de mettre un capitaine d'astronef à la retraite. Il faut l'abattre."
C'était une tragédie, pensa Mac Aran, en observant le mouvement lent et gracieux du troupeau sur le gazon gris-vert, que l'homme ne pût considérer les animaux qu'en fonction de ses propres besoins. (Mais j'aime un bon steak comme tout le monde, que diable ! Quel genre de prêcheur suis-je donc ?)