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Marie-Louise Navarro (Traducteur)
EAN : 9782253141631
250 pages
Le Livre de Poche (01/06/1997)
3.12/5   88 notes
Résumé :
« Il y avait du sang sur la lune... »
Le fils de l'Empereur d'Occident, Tamino, s'est juré de délivrer la princesse Pamina, fille de la Reine de la Nuit et prisonnière du magicien Sarastro. Très vite, l'amour entre eux est réciproque, mais bien des épreuves attendent les deux jeunes gens avant que ne leur soit révélé le chemin de la Sagesse et la la Lumière...
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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C'est par un très indigeste prologue que commence « La princesse de la nuit », nous racontant de façon aussi succincte que floue les origines du monde où se déroule l'histoire... et brouillant la frontière entre fantasy et SF, puisque l'on nous parle de manipulations génétiques en laboratoire. Bref, lorsque l'histoire débute, on ne sait plus trop ce que l'on est en train de lire.
D'aucuns diront qu'il est plus important de se laisser porter par le récit que de vouloir à tout prix y coller une étiquette, qu'au pire, le choix de celle « qu'il faut » (que l'on peut) y apposer se clarifiera plus tard... Oui mais non. Moi, j'aime bien savoir dans quoi je me lance, sinon, je n'arrive justement pas à entrer dans ma lecture, surtout dans ce cas précis : s'agit-il de notre monde des milliers d'années plus tôt ou plus tard, ou bien d'un autre ? Cette confusion est avouée volontaire dans la postface. Oui, ben pas merci, parce que sans ce prologue, j'aurais sans doute moins ramé au début...

Donc, si doute il devait subsister : c'est de la fantasy (de l'oriental fantasy, même), dans un monde où les déserts se transforment en jungle et où la magie est chose courante. Et où, longtemps auparavant, des « créateurs » se sont amusés à jouer au petit chimiste avec les gènes humains et animaux, créant ainsi des hybrides nommés Halflings.

Donc, on entre (difficilement...) dans l'histoire et rapidement, l'on comprend avoir affaire à un conte pour adultes, en reprenant la structure habituelle. A titre d'exemple, Tamino, venu un peu de nulle part, se retrouve chargé d'aller récupérer Pamina. Et ne se pose pas la moindre question, tombé amoureux de la belle après avoir vu son image durant deux secondes. Pamina, de son côté, en fera de même après avoir... simplement entendu parler de lui ! Bien entendu, les personnages devront traverser des épreuves avant d'avoir le droit d'être ensemble...
La trame de fond est donc d'un simplicité confondante, d'autant que si les personnages ne voient pas ce qui est sous leur nez, le lecteur, lui, aura compris d'emblée les tenants et aboutissants de l'histoire. Normal, dans un conte. D'autant qu'à l'origine, l'autrice s'est inspirée d'un opéra grand public.
Néanmoins, tout est quand même vraiment trop commode là-dedans et surtout, semble atrocement artificiel : on procure ou retire aux protagonistes leurs puissants instruments de musique magiques de façon totalement arbitraire, en fonction de leurs besoins du moment (et surtout de ceux de l'intrigue) ; on les soumet à des interdictions, qu'ils enfreignent... sans que ça n'aie la moindre conséquence voire, dans certains cas, qu'au contraire ça leur réussisse ! Bref, on sait que quoi qu'ils fassent, ils parviendront là où ils sont censés aller par quelque pirouette, et tant pis pour la cohérence.

Y mêler des considérations philosophiques de comptoir à la moindre occasion n'était donc pas forcément l'idée du siècle. Certes, il s'agit d'un récit initiatique, mais que des personnages par ailleurs lisses et naïfs se mettent soudain à réfléchir sur la sagesse, la vérité ou le sens de leur vie faute d'avoir mieux à faire sur l'instant, avant de continuer leur aventure comme si de rien n'était donne l'impression assez désagréable d'avoir affaire à un récit-patchwork. Dans un déséquilibre constant entre conte naïf et profondeur forcée, celle-ci a un goût d'ingrédient rajoute à l'arrache dans une recette où il n'y en avait nul besoin. Perso, j'ai beau aimer le chorizo, j'évite d'en mettre dans mon cacao du matin...

Mais ce n'est pas ce qui m'a dérangé tout du long sans que je n'arrive jamais vraiment à mettre le doigt dessus.

Il est donc temps d'aborder le cas des Halflings, ces hybrides entre homme et animal dont le sort est, vous l'aurez deviné, peu enviable. D'un côté, il y a le pays de la Reine de la Nuit, où ils sont réduits en esclavage ; de l'autre, celui de sarastro, où ils sont « bien traités ». le problème, c'est que ceux-ci ne bénéficient pas de « bienveillance », comme ça l'est proclamé haut et fort pendant tout le récit, mais plutôt de la même condescendance que celle dont font preuve les valides envers les personnes handicapées dans le monde réel. Quand on fait partie des concernés, c'est flagrant, notamment à travers l'infantilisation constante à laquelle sont soumis les Halflings. On leur fait passer les « mêmes » épreuves que les humains, mais « à leur niveau » (petit sourire « bienveillant » inclus – d'ailleurs, une fois que Papageno décide de se détourner des considérations philosophiques « trop compliquées pour lui », quand bien même on nous répète à côté qu'il est « pourvu de bon sens », il est purement et simplement éjecté de l'histoire !) ; on répète à tout-va qu'ils faut les traiter en égaux, tout en rappelant sans cesse que ceux-ci sont « inférieurs » et « limités » ; quand l'un d'entre eux, pourtant par ailleurs présenté comme « plus intelligent que la moyenne », en vient à l'agression sexuelle, c'est parce « qu'il ne sait pas dominer ses pulsions » ; dans une situation où Tamino se retrouve à quémander leur aide, celui-ci leur « fait grâce » de l'usage de la force, préférant à la place avoir recours à la « négociation »... pour, au final, ne pas leur laisser vraiment le choix. Et TOUT est comme ça.
Le « petit truc qui gêne » du début devient rapidement un énorme malaise et ce, avant même qu'on l'on ne soit parvenu à identifier précisément la nature du problème. Et bien entendu, on nous présente cette façon de faire comme « positive », mise en contraste avec l'esclavage et les sacrifices ayant cours de l'autre côté de la frontière, sans que jamais le bien-fondé de cette condescendance dégoulinante ne soit remis en question, dans un récit où pourtant à peu près tout y passe. Au final, la place des Halflings dans le récit se borne à mettre en lumière la « bonté » de ceux qui ne leur tapent pas dessus... mais aussi leur supériorité. Sachant que d'un bout à l'autre, la chose nous est présentée sous la forme de races et d'origines... Bref, si, sur la forme, c'est un conte un peu bancal mâtiné de philosophie, sur le fond, c'est tout de même beaucoup plus craignos, sans qu'il soit possible de déterminer si c'est voulu (voire conscient) ou non de la part de l'autrice.

Forcément, inutile de vous dire que ça gâche un peu beaucoup l'ambiance, et en l'occurrence surtout la lecture.

Alors certes, le truc a été écrit dans les années 80 ; certes, il possède l'ambiance propre aux contes merveilleux et certes, Marion Zimmer Bradley possède une très jolie plume... mais vaut-il vraiment le coup d'être découvert plus de trente ans après, avec des défauts aussi énormes ? A chacun de se faire son propre avis sur la question. Après tout, c'est le thème du livre...
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Tout d'abord, je tiens à remercier grandement Babelio et les éditions Pygmalion pour l'envoi de cet ouvrage suite à ma participation à la Masse critique Mauvais genres ! Marion Zimmer Bradley est une célèbre autrice de fantasy que, je l'avoue, ne connaissais pas. C'était donc l'occasion de la découvrir à travers La Princesse de la nuit. Ce livre est une réécriture du très célèbre opéra de Mozart, La Flûte enchantée (1791). La Princesse de la nuit a été publié en 1985 aux États-Unis, avant d'être traduit et publié en France pour la première fois en 1996 par les éditions Pygmalion. Aussi, la maison d'édition a donc réédité ce livre presque vingt-cinq ans après la première publication !

Avant toute chose, je souhaitais évoquer le prix du livre que je trouve assez élevé. L'ayant eu gratuitement je n'ai pas à me plaindre, cependant malgré cela j'avoue avoir été assez surprise en le découvrant sur la quatrième de couverture. Pour un livre aussi court, avec une couverture plutôt classique, il coûte 19,90 euros. Je sais que les livres de fantasy coûtent souvent chers, La Princesse de la nuit a été imprimé en France et l'autrice est célèbre. Mais quand même, il ne fait même pas 300 pages ! Si nous avions un bel objet-livre avec une couverture très travaillée je pourrais comprendre, or ici ce n'est à mon sens pas le cas, certains détails laissent quelque peu à désirer. Par exemple ce rond de la lune qui a clairement été ajouté sur Photoshop, et qu'ils auraient au moins pu prendre la peine d'en estomper les contours…

Pour en revenir au livre, j'ai eu beaucoup de mal à le lire, bien qu'il soit très court (277 pages). Je me suis sentie très mal à l'aise à certains moments de lecture et ce sentiment s'est renforcé à mesure que j'approchais de la fin de l'ouvrage. L'écriture de cette chronique a été également difficile à faire car je n'arrivais pas à comprendre d'où venait le problème. Beaucoup de choses m'ont véritablement dérangée et m'ont empêchée d'apprécier la plume de l'autrice et son univers. Je tiens à préciser que je ne suis pas une amatrice d'opéra, je n'y connais pas grand-chose, et bien que je connaisse La Flûte enchantée de Mozart, je n'avais jamais lu son histoire. Aussi, pour améliorer ma compréhension et ne pas porter de jugement relevant d'une méconnaissance de l'oeuvre d'origine, j'ai lu plusieurs résumés de l'opéra et je l'ai même écouté en entier (merci la chaîne Youtube ClassicMania). Bon c'était en allemand, je n'ai pas compris grand-chose, mais cela m'a permis d'en ressentir l'ambiance. Et c'était fort agréable, je pense que si j'en ai l'occasion j'irai volontiers en voir une représentation. J'ai également lu pas mal d'article analysant la pièce, c'était très intéressant. Aussi, ce n'est pas l'oeuvre originale qui m'a dérangée mais bien la réécriture de Marion Zimmer Bradley.

Pour résumer l'histoire, nous suivons donc le prince Tamino, provenant de l'empire lointain d'Occident, qui doit se rendre en Atlas-Alamesios pour se soumettre aux épreuves du grand Temple de la Sagesse. S'égarant en chemin, il se fait attaquer par un dragon et est sauvé par les trois filles de la Reine de la Nuit. Il rencontre également Papageno, un halfling homme-oiseau oiseleur et esclave de la reine. La Reine de la Nuit profite de la présence de Tamino pour lui faire une offre : il sauve sa fille Pamina qui s'est faite enlever par le Grand Prêtre sarastro et en échange il a le droit de l'épouser. La Reine lui confie une flûte enchantée qui pourra l'aider à mener sa tâche à bien, ainsi qu'un carillon. Immédiatement amoureux de la princesse après l'avoir vue sur le miroir de la Reine, il accepte le marché et s'en va la sauver avec Papageno.

Le livre commence avec un prologue de six pages racontant la création du monde dans lequel va se dérouler notre histoire. Il explique plus précisément les origines du monde, les enjeux politiques et l'origine du désaccord entre la Reine de la nuit, aussi appelée la Reine des étoiles (ne me demandez pas pourquoi…) et le prêtre sarastro. J'ai trouvé ce prologue assommant. Les informations sont lourdes, compliqués et condensées. Honnêtement, je n'ai pas tout compris même après plusieurs lectures… Il aborde notamment la manipulation génétique que les « Créateurs » ont utilisés pour créer les halflings, ces hommes-animaux que l'on retrouvera dans tout l'ouvrage. Je ne comprends pas l'intérêt de débuter un roman avec un tel prologue. C'est sûr qu'il faut bien expliquer l'univers, mais ça aurait peut-être été mieux de le distiller dans l'ouvrage que d'en faire ce bloc indigeste ! Concernant l'histoire en générale, l'autrice a repris la trame de l'opéra de Mozart, en y ajoutant les éléments révélés dans le prologue : des êtres mi-hommes mi-animaux, de la magie et des dragons.
En revanche, en comparant avec ce que j'ai lu, les caractères des personnages sont bien respectés, ainsi que les thématiques abordées. On retrouve donc Papageno, naïf et peureux, qui n'aspire qu'à une vie simple avec une compagne qu'il a peur de ne jamais trouver ; la Reine de la Nuit, manipulatrice, puissante et cruelle ; Monostatos l'obsessionnel ; la dualité entre l'ombre et la lumière ; le récit initiatique, l'importance de la connaissance et de la sagesse ; les épreuves de la terre, de l'air, du feu et de l'eau ; et bien sûr Pamina et Tamino qui vont devoir affronter ces épreuves du Temple.

A l'opéra, l'histoire de la Flûte enchantée est racontée par les personnages, mais aussi par la musique, les décors, le travail scénique, etc. Ici, ce n'est pas le même média, aussi je pense que c'est ce qui m'a le plus gênée. J'ai eu l'impression qu'à trop vouloir ne pas dénaturer l'oeuvre d'origine, Marion Zimmer Bradley a oublié qu'elle écrivait un livre. Alors oui, il y a tout un univers de fantasy qui a été tissé autour de l'histoire principale, avec la magie et les hommes-animaux. Mais à côté de ça, les personnages sont lisses et creux.

Je prends pour exemple la romance. Si, à l'opéra elle enchante, c'est que les émotions sont transmises par la musique et pas seulement par les mots. Dans cet ouvrage, cela se résume à Tamino qui voit la princesse et en tombe éperdument amoureux, et Pamina qui apprend qu'un prince qu'elle ne connaît pas est amoureux d'elle et tombe amoureuse de lui… Alors oui, cela respecte l'oeuvre originale, mais je trouve que dans un livre de fantasy ça sonne vide. J'aurais fortement aimé plus de profondeur aussi bien chez les personnages que dans les sentiments qu'ils ont les uns pour les autres.
Le récit, parce qu'il est initiatique, nous dispense beaucoup de philosophie en rapport avec les épreuves que franchissent Pamina et Tamino.
Cependant, j'ai trouvé que le propos était trop noyé dans du mysticisme et que du coup ça alourdissait grandement la lecture. J'ai été très gênée par certaines explications philosophiques du texte, notamment lorsque cela parle des femmes. En plus d'être immédiatement sexualisées (chaque fois qu'une femme apparaît, on parle de ses seins), les femmes sont soit des ennemis, soit des accompagnatrices de l'élévation du héros. A la fin de l'épreuve de l'air, le prêtre explique à Pamina et Tamino que s'ils ont réussi c'est que Pamina a pu utiliser sa magie, et que Tamino a fait preuve d'humilité en laissant plus faible que lui le sauver. C'est ce type de discours, égrainé au fil du texte, qui m'a mis bien mal à l'aise. Encore une fois, je ne connais pas assez bien l'opéra pour savoir si c'est la même chose dans La Flûte enchantée de Mozart, mais le texte actuel a été écrit dans les années 1980 et non au dix-huitième siècle, aussi ça aurait été plaisant de lire quelque chose de plus moderne concernant le rôle de la femme. D'autant plus quand j'ai lu que l'autrice été habituellement considérée comme féministe. Ou alors, je me trompe totalement et je n'ai pas compris le bon message…

Enfin, s'il y a bien quelque chose d'étrange dans ce roman c'est les halflings. Ces personnes mi-hommes, mi-animaux créent le malaise. Représentés souvent de manière grotesque, ils sont soit réduits en esclavage chez la Reine de la Nuit, soit infantilisés et discriminés chez sarastro. À chacune de leur apparition, je me suis demandée : pourquoi avoir fait ça ? Entre ces femmes-loutres qui donnent des envies sexuelles au héros (les seins tout ça…), les hommes-dauphins et surtout Papageno qui a l'air d'être si stupide, c'est le malaise. Pourtant, Papageno est un personnage très important dans La Flûte Enchantée, il aide le héros dans sa quête. Il n'y avait pas besoin d'en faire un halfling, comme si sa condition justifiait le fait qu'il soit lâche et naïf ! Et puis, finalement, il n'apporte rien de plus à l'histoire à part des réflexions philosophiques pleines de condescendance et de discrimination positive sur les droits et l'intérêt de ces êtres. le livre se termine sur une fin que j'ai trouvé expédiée. Il aurait été plaisant de savoir ce qu'il était arrivé aux personnages secondaires, mais non, on ne les reverra plus.

J'ai beaucoup écrit finalement sur ce livre, et je pourrais en dire plus encore, mais je vais m'arrêter là sinon personne ne lira jusqu'à la fin ! Cette réécriture de la Flûte enchantée ne m'a pas du tout convaincue. J'ai été particulièrement déçue par ce roman, je m'attendais à plus de merveilleux, de poésie et d'émotions. Au lieu de cela, je me suis sentie régulièrement mal à l'aise ou dans l'incompréhension pendant ma lecture. Certes, l'ouvrage est bien écrit, et il respecte la trame originale de l'opéra et son déroulement, mais ça n'a pas du tout fonctionné avec moi. Je n'ai pas l'impression qu'il ait apporté quelque chose à l'oeuvre d'origine. Mozart avait créé cet opéra à destination de tous, avec plusieurs niveaux de lecture. Or ici, sans une connaissance approfondie de l'opéra, il est difficile d'apprécier l'ouvrage. On perd donc cette ouverture à tous et c'est dommage ! Je trouve que l'on perd également l'aspect enchanteur au profit d'un lourd discours philosophique souvent bien trop mystique pour vraiment comprendre ce qu'il se dit. le point positif sur lequel j'aimerais conclure, est que grâce à ce texte, et bien que je ne l'aie pas aimé, j'ai pu découvrir La Flûte enchantée. Cet opéra est magnifique, je vous encourage vivement à aller l'écouter ou bien même le regarder !
Lien : https://lesaffamesdelecture...
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Au début était une légende orientale, puis, inspiré de la première naquit un opéra. Marion Zimmer Bradley en fit un roman.

La princesse de la nuit est une réécriture du célèbre opéra La flûte enchantée de Mozart. Et à la lecture de ce roman, je vais très certainement tenter l'expérience musicale…
De quoi s'agit-il ? C'est l'histoire du Prince Tamino et de la princesse Pamina, cette dernière fille de la puissante mais cruelle Reine de la Nuit. le jeune homme, fils de l'Empereur d'Orient, avait décidé de se rendre au temple de la Sagesse d'Atlas-Alemesios pour se soumettre aux Épreuves, mais il rencontra en chemin la puissante Reine qui le supplia de sauver sa fille des griffes du terrible grand-prêtre sarastro.
Accompagné de Pagano, un halfing homme-oiseau, notre jeune aventurier armé d'une flûte enchantée offerte par la Reine part affronter différentes épreuves pour libérer la belle captive, mais également pour que lui soit révélé le chemin de la sagesse et de la lumière. Ce sera l'amour qui le trouvera en chemin.

Ma première lecture de Marion Zimmer Bradley et certainement pas l'oeuvre la plus connue de l'auteure, elle se révélera être une belle surprise au vu des critiques émises par d'autres lecteurs.
Malgré un prologue plutôt complexe, il m'a fallu peu de temps avant d'être totalement immergée dans cette histoire féerique et sentimentale. Mon côté fleur bleue certainement ;)
J'ai été touchée par ce roman initiatique et merveilleux, mystique parfois, portant sur le désir d'élévation spirituelle, le respect de tous les êtres vivants et la volonté du dépassement de soi ; le tout sans mièvrerie aucune.

Comme un roman de développement personnel d'un autre temps, une jolie parenthèse de fantasy…
Une auteure à confirmer.
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Avec la Princesse de la nuit, Marion Zimmer Bradley a « voulu simplement [...] rejouer [...] un air magique » celui de la Flûte Enchantée, l'opéra le plus populaire de Mozart.
La Reine de la Nuit charge le jeune et courageux Tamino, prince du royaume d'Occident, de secourir sa fille, la princesse Pamina, enlevée par le mage sarastro présenté comme un tyran. Pour sauver l'élue de son coeur Tamino sera accompagné de Papageno un homme-oiseau, esclave au service de la Reine, et se verra confier la Flûte Enchantée pour accomplir son dessein. Son parcours le conduira au Temple de la Vérité où il sera mis à l'épreuve par le mage sarastro, comme le seront Papageno et Pamina, lors d'un rite initiatique afin d'atteindre la Sagesse et leur propre Illumination.

La Princesse de la nuit est un conte de fée initiatique inspiré des rites de la franc-maçonnerie chère à Mozart et à Emanuel Schikaneder, auteur du livret, ami et « frère franc-maçon » du compositeur ; un récit enchanteur qui, malgré quelques libertés prises par l'auteure pour faire de l'univers et des personnages fantasques du livret de l'opéra un monde merveilleux peuplé d'êtres fabuleux, m'aurait un peu plus enchantée et convaincue si elle avait fait un peu plus de place à l'improvisation pour nous délivrer un roman de fantasy dont elle avait le don et la maîtrise avec sa célèbre « baguette » magique à l'instar des plus grands chefs d'orchestres.
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Je termine ce livre avec un sentiment mitigé qui tend malheureusement vers le négatif. J'ai beaucoup aimé l'intrigue pourtant, le scénario était très intéressant et fascinant avec deux royaumes ennemis, ces êtres à moitié humains qu'on ne sait trop comment traiter, la princesse et son prince, la Vérité et le Mensonge, les Épreuves… Toutefois, je n'ai pas pu accrocher réellement à l'histoire à cause de plusieurs points. Tout d'abord, je ne suis pas réceptive à l'écriture de l'autrice – il s'agit de ma première lecture de l'une de ses oeuvres et je me rends compte que je trouve son style très lourd et lent, beaucoup trop poétique à mon goût bien qu'elle utilise un vocabulaire riche et soutenu qui habituellement sait me conquérir – mais il ne s'agit pas d'un réel défaut, simplement tout lecteur ne peut pas adhérer à tout type d'écriture. Ensuite, j'ai été profondément dérangée et frustrée par la manière dont le temps est investi, dans le sens où je trouve que parfois il devrait se passer une temporalité plus conséquente pour une scène – et donc plus de détails dans l'écriture – et parfois au contraire j'ai trouvé certaines scènes trop longues alors qu'elles auraient nécessité bien moins de lignes. Au final, il se passe énormément de choses en moins de 300 pages mais j'ai l'impression qu'on a survolé les passages les plus importants ou intéressants. de plus, potentiellement à cause de la rapidité du récit, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. Je les ai trouvés sans profondeur, sans passé, vides en quelque sorte. Ils avaient bel et bien un caractère mais sans plus, en tant que lectrice je n'ai pas éprouvé de sentiments pour eux, je n'ai pas eu envie de les voir triompher, je ne me suis pas inquiétée, rien. Hormis peut-être pour Papageno qui a un caractère plus poussé que les autres et qui a quelque chose d'attachant, mais ni pour le prince ni pour la princesse. D'ailleurs, j'ai trouvé ces deux personnages assez agaçants, dans le sens où parfois ils ne réfléchissaient pas ou bien oubliaient des leçons passées qui leur auraient été utiles… Toutefois, je m'explique leur faiblesse en me disant que si leurs pensées avaient davantage été révélées j'aurais pu mieux les comprendre, voire éprouver leurs doutes. Alors que là j'étais blasée et irritée de les voir tourner en rond en se demandant comment s'en sortir alors que la solution me semblait si évidente. de même, l'histoire d'amour ne m'a absolument pas affectée, je ne l'ai d'ailleurs par réellement comprise, je sais bien qu'il s'agit de l'amour au premier regard, le coup de foudre comme dans les contes, puissant et sans la moindre explication, mais dans ce roman cet amour n'avait à mes yeux aucune logique, il ne s'intégrait pas. Je n'ai lu aucune alchimie entre les personnages et leur amour m'a semblé absurde voire feint.

Pour conclure, je n'irai pas jusqu'à dire que j'ai détesté cette lecture, mais je ne l'ai pas non plus aimée. J'avais hâte d'en finir et pas pour connaître la fin – qui était évidente dès la lecture des premières pages à mon sens. Ce monde m'a bien plu et j'aurais aimé que le roman soit plus conséquent pour réellement le développer. C'est dommage.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
- [...] quand le sang envahit la lune, le peuple tremble et, rendu hystérique, réclame un sacrifice. Nous le lui accordons afin qu'il s'en prenne ni aux prêtres ni aux grands dignitaires. De nombreux ignorants pensent aussi que ces phénomènes interviennent à cause de leurs péchés. Distraits par le rituel d'un sacrifice, ils oublient leurs fautes imaginaires, recouvrent leur calme et retournent ensuite à leurs occupations.
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La vielle femme lui reprit ses clochettes et se mit à jongler avec elles, la gourde de vin et l'une des bottes de Papageno abandonnée sur le sol, faisant preuve d'une extraordinaire dextérité, de souplesse et de grâce.
-Quel âge avez-vous donc, grand-mère ? demanda Papageno, les yeux écarquillés.
Elle pouffa et répondit d'une voix jeune et claire :
-Vingt ans et un jour exactement.
-Ah ! Ce jour a du être très long, s'exclama l'homme-Oiseau incrédule.
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"Au commencement fut le serpent, puis plus tard, on raconta parmi les hommes que la race du Serpent était apparue la première, aidant en quelque sorte les mains des Créateurs à façonner l'homme. En ce temps là la race du Serpent n'était pas connue sous le nom de "Halflings" mais sous le nom de "Genre Humain" ou de "Fils du Singe".
En ce temps-là, nous dit-on encore, au milieu de l'année, quand le soleil entame son lent retour dans la Nuit de Grande Obscurité, le Seigneur-Serpent s'accoupla en grande cérémonie avec la Prêtresse de la Nuit. Ce fut également ainsi que le sang du Serpent pénétra dans la famille de la Maison de la Nuit et dans le sang même des prêtresses. La première d'entre elle, appelées les Filles de la Lune et des étoiles, fue connue alors sous le nom de Reine de la Nuit, et plus tard de Reine des Etoiles".
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Si je ne peux avoir accès ni à l'Illumination, ni à la Sagesse, la vérité m'en ouvrira peut-être le chemin, se dit Tamino, se décidant à frapper cette fois sur l'un des montants en bois, sans obtenir pourtant de résultat. Un grand silence succéda en effet à ses martèlements, un silence profond semblant devoir se prolonger éternellement.
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Papageno exhala un long soupir de découragement.
– Ils nous ont complètement oubliés !
– Mais non. Aie confiance ! dit Tamino pour le rassurer. Tôt ou tard, ils vont venir, c'est certain.
– Probablement plus tard que tôt, ça c'est sûr, glapit l'homme-Oiseau entre des dents.
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Fille de Ygerne et de Gorlois, Duc de Cornouailles, je suis l'enseignement des prêtresses de l'Ile Sacrée d'Avalon pour succéder à ma tante Viviane, la Dame du Lac, je suis (la Fée):

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