Bonne biographie de l'écrivain communard
Jules Vallès.
J'ai beaucoup apprécié l'effort de l'auteur pour distinguer la vie réelle de
Jules Vallès de son avatar Jacques Vingtras dans la trilogie
L'Enfant, le Bachelier, L'Insurgé. Il pointe souvent les éxagérations de l'auteur, en particulier dans la description de son enfance misérable. Daniel Zimmerman insiste beaucoup sur son génie littéraire. Les nombreuses citations de la correspondance de
Jules Vallès sont souvent savoureuses.
Mais c'est quand même la première biographie que j'ai lu où il me semble que le biographe déteste l'objet de son ouvrage. Daniel Zimmerman insiste constamment sur les instants de lacheté et les aspects médiocres de la personnalité de
Jules Vallès (son avarice, sa pédanterie, son ingratitude, sa mauvaise foi...). Les citations, souvent drôles au dépent de leur auteur (
Jules Vallès était un être aigri), de la correspondance intime l'aident beaucoup dans cette voie.
Il me semble que l'auteur insiste trop sur l'antisémitisme de
Jules Vallès, bien partagé à l'époque par la gauche française, et surtout sur sa volonté de le transmettre, quitte à négliger d'autres aspects du personnage.