3 euros par jour

Liberté - Egalité - Fraternité ?
Pas si sûr.
Nelly est une jeune maman de deux fillettes que leur père ignore, Nelly doit faire avec. Au début tout est beau, tout est rose. Nelly et Éric file le grand amour, ils n'ont pas besoin de grand-chose pour être heureux. Une voiture, un téléphone portable. Mais bien vite ils vivent au-dessus de leurs moyens. le conseiller bancaire leur propose des crédits revolving, un pour chacun. C'est dès lors la lente spirale vers plus en plus d'endettement. Un oubli de pilule, juste deux jours et voilà la petite Maéva qui pointe le bout de son nez. A peine accouchée est Nelly est de nouveau enceinte. Côté boulot ça va ça vient, rien de bien stable, ni de très rentable. le couple tout doucement se délite et finit par se séparer. Nelly chargée de ses deux enfants retourne chez sa mère.
C'est un témoignage factuel, Nelly qui raconte sa vie ne juge pas mais énumère un à un tous les disfonctionnements de notre société face au plus démunis. Une société, ou dès l'enfance on encourage les meilleurs et on abandonne ceux qui ne s'adaptent pas, nous sommes dans l'air de la consommation. Naître pour consommer. Toujours plus. Les banques donnent des intérêts aux plus riches et des agios aux plus pauvres. J'avoue avoir sauté des phrases car trop c'est trop, ce livre dérange mais permet aussi de jeter un regard global sur nos comportements. de remettre en cause nos petits états d'âme face à la réalité de la vie.
Heureusement certains d'entre nous se décarcassent pour les autres, sont bourrés d'empathie et de bienveillance. Bien trop peu. Parfois il suffit de pas grand-chose, d'un sourire, d'un mot d'encouragement, une pinte d'attention, un peu d'Amour ...

Cet ouvrage est un témoignage contemporain : la vie d'une personne en faillite personnelle. En 2017, 8,9 millions de personnes vivaient en-dessous du seuil de pauvreté en France, peut-être plus aujourd'hui. Ce roman est donc le récit de vie d'une de ces personnes. Il s'agit d'une jeune fille très jeune et déjà mère de 2 enfants.
On suit son parcours, autant personnel que professionnel, ses relations avec les autres et son combat pour sortir la tête de l'eau.
On peut lire ce type de témoignage avec plusieurs regards. Bien sûr, on peut commencer avec celui de l'empathie, nous ne pouvons rester insensibles à la lutte pour la survie de cette jeune personne, c'est évident. Touchant ou pas, ce récit est tout-de-même poignant et sûrement aussi symptomatique de notre époque.
On peut aussi voir dans ce témoignage, une victoire totale de notre société de consommation. Ah oui, les publicitaires et les vendeurs de vides ont bien gagnés. Plusieurs fois elle demande pourquoi ses enfants n'auraient pas droit à ça ou à ça (et elle ne parle pas de bonheur, de joie de vivre mais tout simplement de biens de consommation). Je ne parle pas des débuts du couple avec les prêts toxiques proposés par les banques pour se faire plaisir et le fameux « nous on travaille, donc on a droit à posséder ceci ou cela ».
Ensuite, ses relations avec l'administration semblent pour le moins compliqué. Elle critique souvent les personnes travaillant à la CAF ou à l'ANPE, leur manque de volonté pour lui venir en aide ou pour la comprendre. Je pense que cela est aussi symptomatique de ces personnes, le fait de rejeter la faute de leurs malheurs sur autrui et surtout sur les personnes les plus proches, simplement celles que l'on a en face. Ce qui fait que ces personnes ne prennent jamais du recul, ne peuvent pas élever le débat et chercher des responsabilités plus haut.

Enfin, ce qui m'a agacé à maintes reprises. C'est que cette jeune femme est décrite comme une mère et simplement comme cela. Ce n'est plus une femme. Il faut toujours qu'elle soit avec quelqu'un pour exister. Avec ses enfants, c'est une mère et avec son ex, c'est une copine. Bienvenu dans le XIX° siècle ! Toutes les grandes femmes qui se sont battues au fil des siècle pour avoir les mêmes droits que les porteurs de testicules doivent se retourner dans leurs tombes.
Au fait, à propos de son ex, une simple question : se faire virer de la police municipale ?!!! Sérieux ?!!
Une dernière petite interrogation à la fin de la lecture : qu'est devenu le chien ? Le bichon frisé que cette jeune fille a acheté 650 € au début de l'ouvrage quant elle était en couple. Soit-disant qu'avoir un bichon était son rêve. Et après, on s'étonne du nombre d'abandon d'animaux en France.....

Ce livre est tristement d'actualité. Cette femme est courageuse : elle se livre sans détours, en toute franchise. Elle raconte comment on peut tomber facilement dans une spirale, celle des crédits, des dettes, de la surconsommation, du vouloir faire comme tout le monde (maison, voiture, télé, chien...) sans se soucier des conséquences, sans même en avoir conscience.

Un livre qui se lit rapidement et facilement .Une lutte trés actuelle :celle de la précarité.Ce récit montre comment on peut trés vite tomber dans une telle spirale face à l'indifférence quasi générale.Une histoire somme toute banale.Une banalité dérangeante.

C'est le hasard d'un vide grenier qui m'a fait tomber sur ce livre, et le synopsis en quelques lignes en disait déjà beaucoup.
Il peut paraître simple comme ça, car on se dit, c'est juste un témoignage, mais ce dernier m'a beaucoup touché. Il traite d'un fait de société qui touche bon nombre de citoyen, l'endettement et même plus, le sur-endettement !
C'est le témoignage de Nelly Zin, une jeune femme maman de 27 ans qui est tombé dans la précarité, alors qu'elle ne s'y attendait pas, elle à glissé petit à petit dans les problèmes, argent, logement, amour, rien n'est facile dans son quotidien.
Nelly passera de jeune maman perdu et paumé à maman célibattante et c'est tout à son honneur, elle partage à travers son histoire, sa rupture avec le père de ses enfants, les dettes, les embûches, sa détresse, sa solitude mais aussi les solutions qu'elle essaie de trouver pour s'en sortir, un vrai parcours du combattant que nous suivons au quotidien.
L'histoire de Nelly, sa détresse pour essayer de vivre, ou plutôt survivre avec ses deux filles, nous montre la dureté du monde, du système financier, du cercle vicieux des sociétés de crédit, et de l'administration. Malgré la difficulté, la jeune femme n'a rien lâché, elle s'est reconstruite petit à petit avec le soutien de ses proches.
L'histoire s'est déroulé il y a quelques années, mais on se met à espérer en clôturant ce bouquin que cette jeune femme est enfin sortie d'affaire, quelle belle petite découverte. Bravo Nelly, vous avez su rester forte pour vos filles, pour la vie !
Lien : http://bookstoshare-plaisird..