Réflexion à la fois sur la religion, le sujet ,au sens psychanalytique du terme, la politique, la vérité et la loi, ce livre intéresse et échappe. Il intéresse parce qu'il pose des questions essentielles et que les réponses qu'il y donne sont originales, permettent un regard sur la question du christianisme qui sorte du préchi-précha habituel, qu'il en montre le caractère scandaleux et éthique (scandaleux parce qu'étique) : tuer ce que l'on a de plus cher pour échapper à la loi. Il intéresse parce qu'il touche à tout, dans des analyses concrètes, au cinéma, à la guerre en Yougoslavie, à la morale. Pourtant, ce qui domine, c'est que ce livre échappe. Au fond, je dois avouer que je n'y ai pas compris grand chose, fautes de références (
Lacan, Heidegger, Schelling, ...) et faute de saisir les liens entre toutes les analyses, la logique du texte. D'où part-on pour aller où ? Tout commence par la question de la réconciliation du christianisme et du marxisme, chantier ambitieux, puis la psychanalyse lacanienne (qui m'échappe largement) vient réfléchir sur le lien entre le sujet et le traumatisme d'un acte scandaleux inexistant mais réel (il est possible que je résume tout à fait à côté), et on arrive à la question chrétienne vers la fin, partie sans doute la plus intéressante, parce qu'elle développe à la fois le fait que la loi pour un Chrétien est trahie dès qu'on songe à la trahir, d'où la culpabilité si répandue en christianisme, et que l'ambition du christianisme est d'échapper à la loi. le marxisme dans tout ça ? Je suis passé à côté, comme sans doute d'une bonne partie de ce livre.