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Les Quatre Evangiles tome 1 sur 3
EAN : 9782012479982
260 pages
Hachette Livre BNF (01/08/2013)
3.73/5   11 notes
Résumé :
Ce roman est basé sur une opposition stricte et rigoureuse entre le couple Froment et leur douze enfants, incarnant le bonheur, et ceux qui se limitent volontairement à une petite progéniture, voire ceux qui la refusent totalement. A ceux-là, la déchéance sociale et les malheurs de la vie. Le récit expose toute une série de problématiques liées à la dénatalité comme l’abandon des enfants et leur traitement par l’Assistance publique, la contraception, l’avortement, l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un véritable grand roman dans lequel l'auteur s'acharne à nous déballer ses croyances pour un monde meilleur dans le plus naturel des choses. Une véritable critique sur les procèdes modernes qui consistent à éloigner l'homme de la nature, plus encore à empiéter sur les lois qui la régissent. Ici l'auteur se focalise sur la fécondité! Un sujet qui reste encore d'actualité et qui connait un développement sous différentes formes, que si le papa Zola voyait ce siècle, il aurait certainement verser des larmes d'indignation, les méthodes de contraception et d'avortement se sont tellement développées depuis son siècle à lui où tout était encore rudimentaire avec toutes les conséquences affreuses! Dans ce premier tome de Les Quatre Évangiles, Emile Zola fait un éloge à la femme, celle qui jouit d'une fertilité toute naturelle, celle qui, par sa capacité à donner vie, répand du bien-être quand on s'approche d'elle! Elle ne vit aucune restriction, ni aucune frustration, et Zola la compare à la terre nourricière, celle qui conduit à la prospérité, par son sol fertile!
Et c'est autour du couple Mathieu et Marianne Froment que l'auteur développe son idéalisme. Ces deux êtres-là, aux revenus modestes, n'ont que l'amour pour résister aux vicissitudes de la vie. Si autour d'eux tous les couples n'ont qu'une seule obsession, limiter les naissances afin de préserver la beauté de la femme et d'assurer sa disponibilité à satisfaire les désirs lascifs de son mari, mais le couple Froment, par contre, brave tous les regards environnants, qui leur reprochent non seulement leur pauvreté mais aussi leur insouciance à procréer sans contrôle...
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Fécondité, le premier roman des Quatre Evangiles, dernière trilogie dd'Emile Zola.
Une découverte, un autre style de Zola, mais toujours sa plume précise et rigoureuse.

Fécondité n'est pas comme ses autres romans. Ici il est question de fécondité dans tous les sens du terme. La fécondité humaine, l'enfantement, mais aussi la fécondité de la terre et de l'agriculture, ce qu'elle nous apporte cette terre, la fécondité de l'argent et la richesse, la fécondité du travailet l'évolution de celui-ci.

J'ai eu beaucoup de mal a entrer dans le récit. La première partie ne m'a pas vraiment plu avec cette opposition continuelle entre pauvre et bourgois, entre ceux qui refuse d'avoir un enfant ou une fratrie et ceux chez qui les enfants naissent sans restriction aucune "Tous ceux qui l'entouraient, tous ceux qu'il connaissait, se refusaient à faire de la vie, fraudait pour ne plus enfanter volontairement, obstinément, par de savants calculs égoïstes, d'intéret ou de plaisir". Il est répété à toutes les pages qu'enfanter c'est la vie, que le refuser c'est se créer du malheur. J'ai trouver ce passage trop redondant et exagéré. Mais il faut dire que je ne vis pas à la même époque qu'Emile Zola, les moeurs ne sont pas les mêmes. Il est mis en opposition systématique la famille de Mathieu Froment (héros du livre) féconde, montrant sa réussite, sa chance, son bonheur, face aux autres familles bourgoises qui veulent limité la fratrie et qui s'enfonce dans le malheur, la déchéance et la perte.

Une fois que j'ai réussi à passé outre cette opposition, je me suis plongée avec délice dans ce récit si différent de ce que j'ai pu lire de lui.
Dans ce roman, Emile Zola traite de la fécondité, mais aussi de la stérilité qui touche les couple et qui les anéantie, il est question aussi de l'allaitement, des nourrices, du traffic d'enfants (ceux des nourrices qui sont sevrés d'office et ceux qui sont laissé à la charge des Enfants assistés), les abondans d'enfants, l'avortement, le controle de la natalité, les foyers qui existent pour accueillir les filles-mères et les aider àaccoucher, l'infanticide... Des sujets qui m'ont beaucoup touché car je suis maman et sage-femme. Il y a tout un passage notament dans la 2e partie sur pourquoi la sage-femme a décidé de pratiquer les avortements, combattant ce droit des femmes pouvant décider de donner ou ne pas donner la vie. J'ai trouver cette 2e partie très avant-gardiste, féministe aussi. Cette défense des femmes face aux besoins des hommes, à leur peur de voir leur mari s'éloigner si elles se refusent, à avoir peur d'avoir un enfant si elles aussi veulent éprouver du plaisir. Cette facilité qu'ont les hommes à faire des enfants et à laisser ensuite les femmes se débrouiller seules avec leur grossesse et leur enfant.

Ce roman est une ode à la vie, à la femme, à l'allaitement et à la famille épanouie où Mathieu Froment est témoin de tout ce qui se passe autour de lui.

Comme à son habitude, Emile Zola nous emmène dans le monde la pauvreté, de la misère avec ces enfants abandonnés, voués à une mort quasi certaine pour un maximum de profit et d'enrichissement de ceux qui sont àl'origine du traffic, chez les ouvriers qui s'enfoncent dans leur malheur n'ayant rien pour s'en sortir que de faire des enfants dans un moment d'oubli et d'abus d'alool, comptant leur argent pour essayer de s'en sortir. Mais il nous emmène aussi dans le monde bourgeois qui se pavane, se sent fort, ce monde riche qui n'est que plaisir et qui n'a peur que de la défaillance, du scandale. Emile Zola est fidèle à lui même, il se fait le témoin de la société dans laquelle il vit, nous montre ses travers.

J'ai beaucoup aimé cette lecture.
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Zola nous offre avec ce long roman tout un éloge de la fécondité, que ce soit celle de la femme ou celle de la terre, qu'il associe.

J'ai eu beaucoup de mal avec ce roman, malgré mon adoration pour l'auteur. J'ai conscience qu'il montre une opinion de son temps, glorifiant la conception d'enfants et rejetant fermement toute tentative de contraception ou d'avortement. Cependant, en tant que lectrice du 21e siècle, je ne peux pas m'empêcher de garder un goût amer après cette lecture, les valeurs présentées étant très éloignées des miennes.

En mettant de côté cette critique que je reconnais de mauvaise foi, je n'ai tout de même pas trouvé ce roman particulièrement bon. L'histoire est finalement assez plate, sans véritable surprise. Certains rebondissement apparaissent inutiles et font trainer l'action. Après la "victoire" des Froments, on a encore quelques centaines de pages qui nous tartinent leur bonheur et le malheur des autres sans apporter d'élément nouveau.

Les personnages sont inégaux, certains très bons (Norine), certains intéressants malgré le regard plein de jugement que l'auteur porte sur eux (Séraphine, Morange) d'autres plats et sans saveur (Mathieu, malgré son statut de héros, n'a que peu d'intérêt).

le style reste agréable, mais j'ai beaucoup ressenti dans ce livre les lourdeurs qui empèsent parfois les textes de Zola. Il y a une volonté de représenter un cycle, avec des phrases répétées en début et fin de cycles, et c'est tout à fait assumé. Mais je trouve quand même ça un peu télégraphié et pas vraiment original ou agréable à lire. Dans le même registre, la description physique ou morale d'un personnage à divers endroits du livre réutilise toujours les mêmes adjectifs, ce qui est à la fois ennuyeux et montre peu d'évolutions chez ces personnages. le roman couvre toute une vie ; mais en lisant la première description d'un personnage on est quasi assuré de deviner la dernière, à de rares exceptions près. La comparaison terre = femme n'est pas nouvelle (l'auteur l'avait déjà beaucoup exploitée dans "La Terre"), et est tellement reprise qu'elle devient un peu lourde. D'autres expressions sont souvent reprises avec un succès incertain : le ruissellement du lait associé à la sève, la femme comme une idole sacrée tant qu'elle enfante, dépourvue de ce statut si elle s'y refuse, la semence perdue ou au contraire fertilisant la terre (subtil...) Parfois ça en devient même un peu drôle.

Point positif néanmoins, on découvre dans "Fécondité" le monde de l'enfantement, des nourrices, des accoucheuses et des faiseuses d'anges, et c'est assez fascinant. Dommage qu'il faille faire abstraction du jugement envahissant de Zola, qui ne laisse pas les actes et les personnages parler d'eux mêmes et en rajoute une couche dans la narration. Bien sûr, certains personnages sont des ordures, mais j'aurais trouvé plus intéressant de laisser le lecteur s'en rendre compte par lui même.

Pour conclure, un livre un peu plus grossier que ce à quoi je m'attendais, qui a son intérêt mais auquel je ne reviendrais pas.
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Un ouvrage peu connu d'Emile Zola mais il vaut la peine d'être découvert. Sur le thème de la fécondité, on apprend ce qu'était la vie à la fin du XIXe siècle, plus particulièrement la politique familiale. D'un côté, une famille simple avec beaucoup d'enfants, de l'autre des familles riches, qui font des pieds et des mains pour ne pas avoir trop d'enfants afin de ne pas partager les richesses et de pouvoir mener une vie mondaine. La pauvreté y est aussi décrite comme sait si bien le faire Zola. J'ai retrouvé le style des Rougon Macquart dans ce volume. Les joies, les peines, les drames, tout y est, pour mon plus grand plaisir.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Tout de suite, dès qu’ils furent assis face à face, aux deux côtés de la table, Mathieu, passionnément, se confessa, exposa tout au long son rêve, son poème, comme il disait lui-même en riant. Sans l’interrompre, le docteur l’écouta, gagné visiblement par son émotion grandissante de créateur. Enfin, lorsqu’il dut se prononcer :
« Mon Dieu ! mon ami, je ne puis pratiquement vous rien dire car je n’ai jamais planté une salade. J’ajoute même que votre projet me paraît d’une témérité telle, que, sûrement, tout homme du métier, si vous en consultez un, vous en détournera par les raisons les plus solides, les plus convaincantes du monde. Seulement, vous parlez de cette œuvre avec une foi superbe, un amour brûlant, qui viennent de me donner, à moi profane, la certitude absolue que vous réussirez. D’autre part, vous flattez toutes mes idées, voilà plus de dix ans que je ne cesse de démontrer la nécessité, pour la France, si elle veut refleurir les familles nombreuses, de se remettre à la passion, au culte de la terre, de déserter les villes pour la vie forte et féconde des champs. Comment voulez-vous que je ne vous approuve pas. Je vous soupçonne même de n’être venu ici, comme tous les demandeurs de conseils, que dans la pensée de trouver en moi un frère, prêt au même combat.
Ils rirent de bon cœur tous les deux. Puis, Boutan lui ayant demandé avec quels capitaux il se mettrait en marche, Mathieu expliqua tranquillement son projet de ne point s’endetter, de débuter par quelques hectares à peine, s’il le fallait, certain de la force conquérante du travail. Il serait la tête, il trouverait bien les bras nécessaires. Sa seule préoccupation était d’amener Séguin à lui céder l’ancien pavillon de chasse, ainsi que les quelques hectares autour, par annuités et sans argent comptant. Et, comme il questionnait le docteur à ce sujet :
« Oh ! répondit celui-ci, je le crois très bien disposé, car je sais qu’il serait ravi de vendre, tellement cet immense domaine inculte l’embarrasse, dans ses croissants besoins d’argent… Vous n’ignorez pas que tout va de mal en pis dans le ménage. »
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Une société à l'agonie, dans sa haine de la vie normale et saine ! Tous les déchets, la fortune diminuée, gâchée jour à jour, la famille limitée, souillée, détruite! Les pires abominations hâtant la décomposition finale, les filles de douze ans mystiques, hystériques, jetées avant l'âge au dégoût de toute fécondité, aspirant à la mort charnelle du couvent. Ah ! nous allons bien, ces malheureux-là veulent décidément la fin du monde!
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Au-delà de la patrie, il y a les vastes continents inhabités encore, et la semence que charrient les souffles du ciel ne connaît pas de frontières. Après la race,il y
a l'humanité, l'élargissement sans fin, le peuple unique et fraternel des temps accomplis, quand la terre entière ne sera qu'une ville de vérité et de justice.
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Un peuple ne saurait vivre heureux, avec une constitution démocratique, lorsque les mœurs ne sont pas simples et les conditions presque égales. Autrement, c'est l'envahissement des professions libérales, la mise au pillage des fonctions publiques, c'est le travail manuel méprisé,c'est le bien être et le luxe accrus, devenus nécessaires, c'est la richesse, c'est le pouvoir furieusement pris d'assaut, pour la volupté gloutonne de jouir.
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Au fond de tout pessimiste vrai, il y a un infirme, un impuissant.
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