AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Chocolatiine


Roubaud est sous-chef à la gare du Havre. Au hasard d'une discussion avec sa femme qu'il adore, il apprend que Séverine, dans sa jeunesse, a été la maîtresse du président Grandmorin, ce vieillard aux moeurs détestables ; s'expliquent ainsi la dot qu'il avait faite à la jeune femme, le soutien qu'il apporte au mari au sein de la Compagnie, la maison donnée en héritage. Pris de jalousie, il oblige son épouse à l'aider à mener à bien le meurtre de leur protecteur. le plan parfait est exécuté avec succès.
Il y aura pourtant un témoin de la scène : Jacques Lantier, fils de Gervaise, mécanicien de la Lison. Fuyant les bras de Flore, la fille de sa marraine, qui avaient éveillé en lui sa folie homicide, il errait au bord de la voie ferrée lorsque Roubaud égorge le président dans un coupé de première classe.
Jacques finit par reconnaitre le couple, au gré des interrogatoires. Se sentant découverts, ils cherchent à se l'attacher et, alors que le mari glisse peu à peu dans la passion du jeu, Séverine fait du mécanicien son amant. Elle ne supporte plus son mari, cet être impulsif qui mange son salaire aux cartes, et tente de persuader son amant de le supprimer, afin de pouvoir recommencer une nouvelle vie avec lui.

Que de morts dans ce dix-septième tome des Rougon-Macquart ! D'abord le meutre du président Grandmorin puis viendront celui de Séverine et de la tante Phasie, les douze victimes de l'accident de train provoqué par Flore, le suicide de cette dernière et, enfin, Pecqueux et Jacques.
Jacques m'a semblé un personnage plutôt sympathique ; ce pauvre garçon donne l'impression de payer pour le reste de sa famille. Alors qu'il se bat contre sa folie, ses idées obsessionnelles de meurtre de femme, la tare de sa race finira par le rattraper. Pauvre Séverine, violentée par son tuteur puis son mari et poignardée par son amant...
Mais si le terme Bête humaine fait d'abord référence à Jacques, il s'agit aussi là de désigner les locomotives. La Lison, la compagne quotidienne du mécanicien et de Pecqueux, le chauffeur, prend presque les traits d'une femme dont tous deux regretteront la mort, après l'accident. Et le roman s'achève sur une autre bête, la machine 608, roulant à pleine vitesse, incontrôlable, après la chute du mécanicien et du chauffeur.
Commenter  J’apprécie          230



Ont apprécié cette critique (22)voir plus




{* *}