Il me serait bien difficile de proposer un résumé structuré de ce roman pourtant court. En effet, j'ai trouvé la lecture des premières pages laborieuses : le passé de Gentiane avec son père et cet enfant défiguré m'a semblé sur le moment fastidieux et peu utile après lecture. Sans doute une simple évocation, quelques pages tout au plus suffisaient et l'intrigue s'en trouvait allégée. de plus, l'auteur, soucieuse semble-t-il d'employer de beaux mots, tombe dans le travers du pédantisme : malgré le lien particulier qui unit Gentiane à son père, le registre trop soutenu nuit à la narration.
Bref, je ne suis réellement "entrée" dans le roman qu'au moment où le narrateur reprend la conversation des personnages qui avait été entamée en incipit. de là s'ensuit une histoire de femme confrontée à la maternité et à la maladie, à la vie et à la mort : dès lors, la lecture est aisée et la langue travaillée, mais sans outrecuidance... comme si l'auteur s'était elle-même laissé prendre par les personnages.
Mon avis sur ce roman est par conséquent partagé car, même si j'aime les récits à la langue recherchée et travaillée, je n'ai vraiment pas adhéré aux trente premières pages. Or, la qualité d'un début de roman est primordial à mes yeux.
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Pour la premiere fois, l'enchantement s'est emparé de mon corps, je suis devenue un sortilège et tu es mon prestidigitateur. Je croyais n'être qu'ici et maintenant, comme tout le monde, or, tu as déposé le monde en moi: j'attends un enfant.
La tragédie n'opose guère A et non-A, des héros sympathiques et des méchants. La tragédie fait s'entretuer des innocents