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EAN : 9782845636774
527 pages
XO Editions (23/01/2014)
4.29/5   4483 notes
Résumé :
Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller Sa curiosité. Liesel Meminger y est parvenu.

Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s'est arrêtée. Est-ce son destin d'orpheline dans l'Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt inhabituel ? Ou bien sa force extraordinaire face aux événements ? A moins que ce ne soit son secret...
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Critiques, Analyses et Avis (845) Voir plus Ajouter une critique
4,29

sur 4483 notes
Avec La Voleuse de livre, je me suis demandée, sérieusement, si je n'allais pas arrêter ma lecture quelques pages avant la fin, juste pour ne pas quitter son univers, juste pour me dire que la porte n'était pas définitivement close, juste pour savoir que j'ignorais encore des choses, qu'il y avait des possibles, juste pour ne pas me trouver dans cette espèce de blues dans lequel, finalement, je suis !
Vous l'aurez compris, j'ai craqué, et la 4ème de couverture est fermée, je suis sans doute allée une page trop loin, après je ne pouvais plus m'arrêter...
C'est un bouquin que j'avais emprunté dans une médiathèque près de chez moi, et je vais m'empresser de me l'offrir, il fait partie de ces livres qu'on aime savoir autour de soi (ou sur une île déserte, comme vous voulez, mais 6 c'est pas assez ! ).

Dans ce roman, Markus Zusak, choisit La Mort comme narratrice. Attention, n'imaginez pas un squelette avec une faux, non, elle est, somme toute, beaucoup plus humaine que bien des humains ! Elle fait son boulot, un point c'est tout : recueillir les âmes. Et comme l'histoire démarre en 1939, en Allemagne, elle ne chôme pas...
Sa route croise, à plusieurs reprises, celle de la petite Liesel, une gamine de 9 ans, qui vole son premier livre, alors qu'elle ne sait pas encore lire, le jour de l'enterrement de son petit frère.
Nous découvrons également Hans et Rosa Hubermann, le couple atypique qui la recueille, Rudy le gamin aux cheveux couleur de citrons qui veut égaler le grand Jesse Owens, au coeur du nazisme vous m'accorderez que c'est courageux ! Max, le boxeur juif, Max aux cheveux comme des plumes d'oiseaux, Max qu'il faut cacher, et qui devient momentanément écrivain, dans le sous-sol du 33 rue Himmel (ciel !), pour le plus grand bonheur de la petite voleuse de livres... Et bien d'autres encore...

Je pense sincèrement que c'est un livre qui vous marque pour toujours, et je ne peux que vous en recommander la lecture !
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La voleuse de livres s'est refermé. C'est la gorge nouée que je vais essayer de tenir mon rôle de lecteur, faire une critique.
Quand la mort raconte une histoire on se dit ça va être horrible, sanglant; détrompez vous la grande faucheuse a plus de tendresse pour les humains qu'il n'y parait.
La mort est une fin en soit nul n'y échappe, mais si elle pouvait être aussi douce quand elle prend dans ces bras ces âmes libérées ce serait merveilleux.
Viennent ensuite les personnages de la rue Himmel , Liesel l'héroïne, petite fille courageuse sorte de Sophie Scholl Max le boxeur juif Rosa et ces Jurons Hans l'accordéoniste Rudy le Jesse Owens aryen, tous réunis dans l'adversité.
La quatrième de couverture dit ceci "un livre qui peut changer votre vie" .
pour ma part j'en suis convaincu. j'espère vous avoir donné envie de lire ce merveilleux roman
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Je veux bien m'entretenir avec la Mort....à une condition : qu'elle soit mise en scène par Markus Zusak.

La grande narratrice de « La voleuse de livres », la Mort, se présente comme profondément humaine, « hantée par les hommes ». Elle recueille les âmes avec douceur et délicatesse, les transporte sous son bras ou les berce. A commencer par celle du frère de Liesel, la petite fille qui a la malchance de vivre en ces années sombres du nazisme, en Allemagne. Leur mère, à bout, était en route pour les conduire dans une famille d'accueil lorsque le petit garçon est mort d'une crise d'asthme, dans le train. A partir de ce moment, Liesel va lutter pour vivre, et la Mort va la suivre à la trace, non pour l'emporter, mais parce qu'elle l'admire.
Recueillie par une famille où finalement, il fera bon vivre, elle va être dévorée par la passion des livres, aidée par son père nourricier au grand coeur, son grand ami Rudy (ah, ce fameux gars aux cheveux couleur citron, courtisé par les nazis), et la femme du maire, pauvre créature dévorée par le chagrin.
Mais le nazisme gagne du terrain, la guerre éclate, et là, apparait Max le Juif...
Le malheur va-t-il rattraper Liesel ? La Mort pourra-t-elle enfin tenir dans ses bras son âme vigoureuse et pétrie d'amour ?

Je vous conseille de lire ce roman pour le savoir ! Peut-être, comme moi, serez-vous guidés par la poésie et la délicatesse de l'auteur, mais aussi taraudés par l'horreur de ce qu'il raconte, sans tomber toutefois dans le mélodrame. La Mort, finalement, on est bien tous obligés de l'accepter, n'est-ce pas ?

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Je viens de terminer la voleuse de livres, je me suis gardée hier soir les dernières pages pour ce matin. Je ne pense pas que ma critique fera beaucoup avancer les choses car le nombre de critiques sur ce roman est impressionnant.
Mais il faut tout de même que je vous dise à quel point cette histoire m'a touché. On parle souvent de la guerre 39-45 et d'Hitler vus de l'extérieur, c'est à dire des pays occupés, mais on oublie souvent que les Allemands eux mêmes ont souffert de privations, de tortures, sans parler des Juifs Allemands.

Cette histoire parle aussi bien sûr de livres, de l'importance qu'ils ont pour la jeune Liesel, du petit bonheur que la lecture de ces livres apportent à ceux à qui elle les lit, dans des moments de terreur et de souffrance innommables.

En résumé et pour conclure, un superbe roman auquel je donne une note de cinq étoiles++. A lire absolument.

Lien : http://livresque78.over-blog..
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♫Le ciel n'est plus qu'un long tissu de brume
Il va faire une nuit sans lune
Et demain je n'aurais pas dormi
Peut-être je vais rencontrer une dame
Quand j'irai accrocher mon âme
Sur les arêtes des rochers

Knock knock knock'in on heaven's door

Maman regarde ces zones, ce désert
et combien de ruines sur notre terre♫
Je rêve - Francis Cabrel - 1979 -
Hugues Aufray- reprise de Bob Dylan - 1973 -

Qui vole un livre, JAWOHL !

1940, Munich, le jour était gris,
la couleur de l'Europe
sous des rideaux de pluie
les coups leurres, elle écope.

Nature humaine pétrie de contradictions
ne pas voler le pain mais le donner
mauvaise décision malgré mûre reflexion
Faire de la souffrance une victoire
y succomber faute de pouvoir
y échapper ...Ainsi fut sa Volonté.

réveil en criant
dans son lit nageant
noyée sous un flot de drap
tel un juif , une étiquette elle deviendra...

Une femme aux cheveux élastiques
Un père au regard d'argent
Un homme aux cheveux de plumes
Chouette microcosme pathétique
Larmes crasseuses sur les joues des enfants
Brouille des frontières entre la faux et l'enclume.

"Les doigts de son âme ont touché l'histoire qu'elle avait couchée sur le papier tant d'années auparavant, dans le sous-sol de la rue HIMMEL" p632
Note du traducteur Himmel veut dire Ciel...
Le ciel cette nuit là avait une étoile cousue
sur la voute céleste et des nuages piqués autour .
Toc toc toc , ne te punis pas .....
Pourtant la punition et la souffrance seraient présentes tout comme le bonheur.
C'était cela l'Ecriture.

Ce soir, à la dérobée j'ai regardé le ciel
que m'importent l'heure ou la couleur
comme nous décrit si bien l'auteur
L'important c'est de percevoir l'essentiel...
Orfêvre des mots doublée d'une sainte
ecorchures, meurtrissures qui suintent
Jesse Owens the saints go marching in
J'ai si besoin pour terminer de caféine
♪Knock knock je cogne ce soir aux portes du ciel♪
♪Je lance des mots vers le jour qui s'acheve♪
















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critiques presse (1)
Lecturejeune
01 septembre 2007
Lecture jeune, n°123 - Un pavé de 560 pages à propos de la Seconde Guerre mondiale, rien d’attirant au départ. Mais très vite, le choix de la narratrice fait mouche : il s’agit de la mort en personne, non pas la figure galvaudée des récits d’horreur mais un être sensible, compatissant à sa façon, poète à ses heures. Dotée d’un humour particulier et d’un regard décalé, la mort s’exprime avec concision et interpelle le lecteur à l’occasion ! Elle promène ce dernier à travers la « grande Histoire » de 1939 à 1945 (triomphe de la propagande nazie, bataille de Stalingrad, déportation des Juifs, bombardements alliés sur l’Allemagne…). Mais ce qui l’émeut et la hante, c’est le sort des « survivants », des êtres qu’elle a rencontrés et laissés sur terre : Liesel surtout, une fillette allemande « qui sait ce qu’être abandonnée veut dire ». Confiée par sa mère à un couple nourricier, Liesel tisse des liens de grande tendresse avec son père adoptif, des liens forts avec sa nouvelle maman qui pourtant la rudoie, avec Rudy, un petit voisin qui se prend pour Jesse Owens. Le lecteur découvre grâce à elle la survie au quotidien d’une bourgade proche de Munich, ses nazis arrogants et ses résistants de l’ombre. Les vols de livres ponctuent les grands moments de sa vie rue Himmel, leur lecture la sauve du naufrage, les mots sont sa nourriture, sa source d’énergie ; ils la « ramènent à la vie » même quand les coups du sort s’acharnent sur elle. Markus Zusak anime avec justesse et sensibilité une galerie de personnages dont la rencontre avec les déchaînements de l’Histoire bouleverse le lecteur. Au fil d’un récit savamment structuré, plein d’ellipses, de retours en arrière, il braque le projecteur sur les différents protagonistes et joue avec les paradoxes (un Juif sauvé par Mein Kampf !). Ce roman surprenant, très émouvant, variation originale sur le rôle des mots et des livres, sans concession aux modes éditoriales, a trouvé un large public (adolescent et adulte) hors de nos frontières. Gageons qu’il en sera de même en France, ce ne serait que justice ! Marie-Françoise Brihaye
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (804) Voir plus Ajouter une citation
L’arôme du café emplissait l’atmosphère, où flottait encore l’image de son stupide geste de charité.
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-Journal de la Mort : Les Parisiens-

L’été arriva.

Pour la voleuse de livres, la vie se déroulait gentiment.

Pour moi, le ciel était couleur Juifs.

Quand leurs corps s’étaient en vain rués sur la porte pour trouver une issue, leurs âmes s’élevaient. Quand leurs ongles avaient griffé le bois et parfois même y étaient restés plantés par la force du désespoir, leurs âmes venaient vers moi, je les accueillais dans mes bras et nous quittions ces douches par le toit pour gagner l’immensité de l’éternité. Je n’arrêtais pas. Minute après minute. Douche après douche.

Je n’oublierai jamais le premier jour à Auschwitz, ni la première fois à Mauthausen. A Mauthausen, au fil du temps, je les ai aussi recueillis au bas de cette grande falaise, quand les âmes s’échappaient avec tant de mal. Il y avait des corps brisés et des cœurs tendres arrêtés.
Pourtant, c’était mieux que les gaz. J’en ai saisi certains avant la fin de leur chute. Je vous ai sauvés, pensais-je en tenant leur âme à mi-chemin, tandis que le reste de leur personne – leur enveloppe charnelle – allait s’écraser au sol. Tous étaient légers comme des coquilles de noix vides. Là-bas, il y avait un ciel de fumée.

Je frissonne à ce souvenir, tandis que j’essaie de m’en abstraire.

Je souffle dans mes mains pour les réchauffer.

Mais comment ne seraient-elle pas glacées quand les âmes frissonnent encore ?

Dieu !

Quand j’y pense, c’est toujours le nom qui me vient.

Dieu !

Deux fois.

Je prononce Son nom dans une vaine tentative pour comprendre. « mais ton rôle n’est pas de comprendre. ». C’est moi qui fais la réponse, car Dieu ne dit jamais rien. Vous croyez être la seule personne à qui Il ne répond pas ? « Ton rôle est de... » Là-dessus, j’arrête de m’écouter, parce que, pour parler franchement, ça me fatigue. Quand je me mets à réfléchir de la sorte, c’est l’épuisement garanti et je ne peux pas me le permettre. Je dois à tout prix continuer car, pour la grande majorité des gens, la mort n’attend pas et, si elle attend, ce n’est généralement pas longtemps.

Le 23 juin 1942, un groupe de Juifs français se trouvaient dans une prison allemande en territoire polonais. Le premier que j’ai emporté était près de la porte, l’esprit cherchant à s’évader, puis réduit à tourner en rond et à ralentir, à ralentir...
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Je dois reconnaître que durant la période où Hitler fut au pouvoir, aucun être humain ne put servir le Führer aussi loyalement que moi. Il y a une différence entre le cœur d'un humain et le mien.Le cœur humain est une ligne tandis que le mien est un cercle, est j'ai la capacité infinie de me trouver au bon moment au bon endroit.. En conséquence, je trouve toujours des humains au meilleur et au pire d'eux-mêmes. Je vois leur beauté et leur laideur et je me demande comment une même chose peut réunir l'un et l'autre. Reste que je les envie sur un point. Les humains ont au moins l'intelligence de mourir.
(La Mort).
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[...] ... Elles sont bizarres, ces guerres.

Pleines de sang et de violence, mais riches d'histoires tout aussi difficiles à sonder. On entend des choses comme : "C'est pourtant vrai. Vous n'allez pas me croire et ça n'a pas d'importance, mais c'est un renard qui m'a sauvé la vie." Ou bien : "A côté de moi, tout le monde a été tué et j'ai été le seul à ne pas recevoir une balle entre les deux yeux. Pourquoi moi ? Pourquoi moi et pas eux ?"

L'histoire de Hans Hubermann ressemblait un peu à ça. Quand je l'ai découverte à travers les mots de la voleuse de livres, j'ai pris conscience que nous nous étions croisés de temps à autre durant cette période, quoique ni lui ni moi n'ayons prévu de rencontre. Personnellement, j'avais du pain sur la planche. Quant à Hans, je crois qu'il faisait tout son possible pour m'éviter.



La première fois où nous nous sommes côtoyés, Hans avait vingt-deux ans. C'était sur le front français. La plupart des soldats de sa section étaient ardents au combat. Lui, pas vraiment. J'en avais emporté un certain nombre au passage, mais on peut dire que je ne me suis même jamais approchée de Hans Hubermann. Il avait trop de chance, ou bien il méritait de rester en vie. A moins qu'il n'ait eu une bonne raison de vivre.

Dans l'armée, il ne sortait pas du lot. Il restait dans la moyenne pour tout et il visait suffisamment bien pour ne pas faire honte à ses supérieurs. Il n'était pas non plus assez bon pour être de ceux que l'on choisit pour se précipiter vers moi.
Un détail, mais qui a son importance.


Au fil des ans, j'en ai vu, des jeunes hommes, qui croient
se précipiter sur d'autres jeunes hommes.
Ils se trompent.
Ils se précipitent à ma rencontre. ... [...]
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- ... Je " Il avait du mal à s'exprimer. "Pendant que tout était calme, je suis allé dans le couloir. Le rideau du salon était entrouvert... J'ai pu jeter un oeil au-dehors, juste quelques secondes."
Cela faisait vingt-deux mois qu'il n'avait pas vu le monde extérieur.
Il n'y eu ni colère ni reproche.
Papa prit la parole à son tour.
"A quoi cela ressemblait-il ?"
Max releva la tête, avec une infinie tristesse mêlée d'étonnement. "Il y avait des étoiles, dit-il, elles m'ont brûlé les yeux."

(Max, un juif caché dans le sous-sol des Hubermann, après une alerte)
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Vidéo de Markus Zusak
Critique de « La voleuse de livres » par Lisa - Booktube ."La Voleuse de livres" de Markus Zusak, par Lisa. A l'occasion du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis à Montreuil, des participants enthousiastes âgés de 11 à 20 ans ont enregistré une critique littéraire vidéo pour défendre leur livre coup de coeur. Rendez-vous sur http://www.lecteurs.com/article/concours-booktube-power-a-vous-de-voter/2442840 pour découvrir toutes les vidéos ! Visitez le site : http://www.lecteurs.com/ Suivez lecteurs.com sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/orange.lecteurs/ Twitter : https://twitter.com/OrangeLecteurs Instagram : https://www.instagram.com/lecteurs_com/ Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCWQQ-VlGEFs22XKdO15tQCg/videos Dailymotion : http://www.dailymotion.com/OrangeLecteurs
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