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Critique de JeanLouisBOIS


Dévoilements humanistes.

Stefan Zweig est reconnu pour la qualité de son écriture et pour la subtilité de l'étude psychologique de ses personnages. Dans ces trois nouvelles, il se montre à la hauteur de sa réputation. Écrites dans le premier tiers du 20ème siècle, ces trois histoires démontent les mécanismes psychologiques en œuvre dans la bonne société viennoise aux mœurs bien policées à la fin de l'empire, dans ce "monde d'hier".
Dans la Destruction d(un cœur-, on assiste au bouleversement causé par un évènement mineur et le refus du juif Salomonsohn de faire face à ce monde qui lui échappe même pour ce qui concerne sa femme et sa propre fille.
Dans La Gouvernante, l'histoire appréhendée par deux très jeunes fillettes qui insensiblement passent de l'état d'enfant à l'état d'adolescentes en essayant de comprendre autant que faire se peut les aléas d'une vie domestique pourtant bien protégée.
Dans Le Jeu dangereux, un homme d'un certain âge se flatte auprès du narrateur d'avoir mis à jour la recherche pathétique de l'amour d'une jeune fille ou du moins de son pouvoir de séduction et lui montre les différents stratagèmes qu'il a utilisé. Mais ce genre de jeu n'est jamais innocent!!
L'ensemble de ces nouvelles explore avec gourmandise et finesse ce que Balzac aurait appelé l'envers de la société contemporaine. Ici, elles tournent toutes autour du dévoilement de ce que la société viennoise du début du 20àme siècle cherchait à cacher, à taire et à contrôler : un sens aigu de la hiérarchie de classe et une cruauté constante et feutrée des rapports humains. Même si ces textes restent mineurs dans son œuvre, l'auteur parvient avec brio à faire émerger ces terribles rapports sociaux et c'est ce qui explique probablement une bonne partie de l’intérêt suscité lors de la publication.
Lien : http://www.critiqueslibres.c..
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