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Critique de OSOLEMIO


Quel étrange personnage présenté par Stefan Zweig
Joseph Fouché : laid, chétif qui a commencé par étudier chez les Oratoriens, puis a été pion, professeur de mathématiques pour devenir le massacreur de la Révolution, servir pendant 10 ans Napoléon et le trahir pour se vendre à Louis XVIII.
Une araignée, une murène : intelligent, lucide, froid, lâche, ténébreux, machiavélique ambitieux....qui, de 1759 à 1820 a traversé 3 périodes marquantes de l'histoire de France !
Cet homme de l'ombre qui avait pour seul parti : le sien... s'est déjoué de toutes les embûches, de toutes les conspirations pour devenir, après avoir massacré, pillé, voulu détruire la ville de Lyon au nom de la république le chef des jacobins et, même arriver à faire chuter le grand Robespierre et par voie de conséquence mettre fin à la révolution..
Après avoir " fait le mort" pendant 3 ans, il a profité de son amitié avec Barras qui voulait un espion qui facilite ses affaires douteuses et lucratives pour s'emparer du pouvoir en devenant chef de la Police puis, après le coup d'état de Bonaparte et l'empire, il s'est fait nommer ministre de la Police pour enfin trahir l'empereur et accueillir Louis XVIII à Paris en négociant son poste de ministre...
L'homme le plus haï de France, le plus redouté, le roi de l'intrigue qui s'est toujours caché derrière les autres pour mieux profiter des situations au bon moment a fini par être nommé duc d'Otrante avec un château et une fortune colossale et... tomber dans l'oubli à Trieste !
Cette biographie est remarquablement présentée par Stefan Zweig qui, outre son talent d'écrivain, déploie ici sa connaissance de l'histoire et en particulier celle de la révolution !
Un livre qui nous éclaire sur la vie de Joseph Fouché avec beaucoup d'objectivité, de rigueur et une fine analyse psychologique de cet intriguant personnage !
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