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Critique de Ladybirdy


Aussi bref qu'une plongée dans les eaux troubles des sentiments exacerbés, Stefan Zweig écrit ici une toute petite nouvelle, haletante où l'oxygène manque indéniablement.

Un couple emménage à la campagne faisant très vite connaissance avec leurs voisins dont le très exubérant John Limpley. C'est un homme joyeux, optimiste, bon vivant. Un caractère bonifié qui tend à oppresser sa jeune épouse par tous les élans grandiloquents de son époux. L'épouse ne trouve de répit que loin de son mari, vouant un plaisir certain au silence et à l'oisiveté. Les voisins s'entendent à la perfection, que de bons sentiments entre eux. L'oisiveté dans laquelle se complaît la jeune épouse interloque la voisine qui voit de bon augure de lui offrir un chien. A défaut d'un enfant que le couple ne parvient pas à avoir. John va de suite accaparé le chien Ponto de toutes sortes de louanges et d'attentions.
Outrageuse éducation où le chien deviendra maître chez lui et John son esclave.
Jusqu'au jour où la jeune épouse attendra un enfant, Ponto se verra délaissé, abandonné. S'en suit une lente métamorphose teintée de rage, de vengeance pour Ponto.

Stefan Zweig signe un roman magistral où l'ennemi n'est autre que les sentiments nocifs et aveugles que l'être humain porte en lui. Cette toxicité se matérialise brillamment à travers un pauvre animal qui aura manqué d'éducation et une place qui lui revient en tant qu'animal domestique et non en tant qu'enfant ou être humain.

Un voyage méditatif et interpelant ! Magistral.
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