Ce roman est un souffle. le souffle
De Balzac, l'homme, l'écrivain endetté, l'arriviste, l'intéressé, l'être pur et génial...
Balzac, c'est LE talent à l'état pur. Passionné d'éciture, il devra lutter tout au long de sa vie pour se faire une place dans la société, pour s'ouvrir des portes, pour porter son oeuvre au plus haut. Il va demander des avances sur recettes, puis des avances sur les avances. Et
Balzac sera pris dans le piège du surendettement. Il se ruinera pour son oeuvre et son oeuvre lui permettra d'éponger ses dettes, en partie, jamais complétement. Et le
Balzac artisan de l'écriture deviendra assez vite - tout va toujours vite avec
Balzac - le
Balzac esclave de son écriture, de son train de vie, de ses dépenses, de ses dettes, de son oeuvre.
Balzac passera ses journées à connaître le tout Paris pour se faire un nom et ses nuits à écrire en ingurgitant des torrents de café pour tenir le rythme de la course folle qu'il s'impose encore et encore.
Et que vient faire
Stefan Zweig dans tout ça ? On se le demande ! Car ce livre est plus qu'un livre, il est un témoignage. Tout porte à croire que c'est
Balzac lui-même qui l'a écrit. Au fil des pages, le lecteur voit
Balzac évoluer et se débattre dans ses problèmes matériels alors qu'il attache si peu d'importance à l'argent, alors qu'il ne pense qu'à la création littéraire. le lecteur partage ses doutes, ses
angoisses, veille à ses côtés chaque nuit et sent l'odeur du café chaud, fidèle compagnon et seul ami de celui qui vivait pour créer et devait créer toujours plus vite pour vivre.
Ce livre est à l'image de son sujet, à l'image
De Balzac, ce livre est immense, un chef d'oeuvre dont on se souvient encore des années après sa lecture.